Du 26 au 30 juillet a eu lieu, à Freiburg, en Allemagne, autour d’un ’’festival de D.I.Y.’’ nombres d’activités, ateliers, concerts, actions directes avec pour dynamique ’’Do it yourself against the state’’ (fais le toi même contre l’Etat). Tout ceci s’est déroulé principalement autour de deux lieux : le KTS, un centre autonomes et culturel en dur et le ’’Schattenparker’’, un petit village autogéré constitué de camions et de roulottes.
Ce festival avait pour buts d’expérimenter l’autogestion, échanger de l’information sur les luttes, développer des stratégies de défenses des espaces ’’libres’’, se réapproprier la rue... Un tel programme ne pouvait que déplaire aux autorités locales. C’est pourquoi le 27 au soir la police présente a coté du KTS a, cherchant un moyen de faire monter la tension, arrêté une personne l’accusant d’avoir fait un tag. Naturellement un bon groupe de gens présent au KTS essaya d’empêcher l’arrestation en se groupant autour des flics qui avait appelé des renforts.
Ne voulant pas relâcher la personne, la flicaille a essuyé quelques jets de bouteille qui ont fracassé des vitres de leurs voitures et l’oeil de l’une d’entre eux qui a donc été sérieusement amoché. S’ensuivit une réaction immédiate : le KTS à été encerclé jusqu’au petit matin par des policiers en tenue anti-émeute contrôlant et fichant quiconque voulait entrer ou sortir.
Le lendemain (le 28), après avoir été longuement survolé par un hélicoptère de la police, le Schattenparker a été lui aussi encerclé toute l’après midi par quelque 500 flics et unités spéciales. Toutes les personnes installé-e-s dans le champ autour des palissades du Schattenparker (qui ne bénéficiait pas de l’accord de la mairie) ont été expulsé-e-s, controlé-e-s et gratifié-e-s (pour ceux et celles qui n’était pas de Freiburg) d’une interdiction de séjour de la ville jusqu’à la fin du festival.
La manifestation ’’Reclaim The Street’’ de réappropriation de la rue prévue (le 29) depuis longtemps a fait aussi l’objet d’une vif répression. Les manifestant-e-s se sont fait encercler puis - ayant réussi à s s’enfuir – courser par des bataillons d’unités spéciales dans toute la ville avant de se refaire parquer pendant trois/quatre heures sur une grande place sous les yeux d’une population stupéfaite d’un tel déploiement policier. Il est résulté de cette journée 60 mises en garde à vue et quelques blessés du coté des manifestant-e-s.
M. Salomon, maire - du parti des verts - de la ville de Freiburg nous montre bien qu’il n’y a pas que les politiques de droite pour mater toutes alternatives aux logiques capitalistes. Alors, c’est chaque jour, sans jamais rien attendre de l’Etat, qu’il faut s’organiser et mettre en place des pratiques autogestionnaires si on veut pouvoir vivre debarassé des parasites spoliateurs et autoritaires. D.I.Y. Or Die.
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