Nous aimons la ville autant que nous détestons ce qu’elle incarne : l’oppression capitalistique, hiérarchique et bétonnée de rues où l’on n’a plus le droit que de consommer : loyers démesurément chers, police partout, extrême-droite en roue libre… Nous chérissons et nourrissons dans nos pratiques ce qui dépasse, ce qui fait tache, ce qui dérange l’ordre établi, ce qui requestionne les frontières et cherche à abattre les murs élevés.
À travers nos expériences urbaines en squat, en coloc ou à plusieurs, une envie a émergé de s’établir plus durablement, de se ménager une base arrière dans laquelle nous pourrions souffler, mais aussi imaginer d’autres plans, et se donner les moyens de les mettre en place.
Après être allé·es voir des lieux, des réseaux et des collectifs qui s’organisent des solidarités et inventent de nouveaux quotidiens, la piste explorée est devenue celle de l’achat collectif d’un bâtiment :
• Le bâtiment sera acquis par une association sous la forme de la propriété d’usage collective permettant qu’il ne soit jamais revendu pour spéculer. Il restera un lieu collectif même si nous n’y habitons plus (voir montages comme le CLIP, ou la foncière Antidote) ;
• Il sera aussi important d’héberger des activités diverses non-marchandes, de recevoir et loger des groupes de militant·es, d’artistes fauché·es, ou de personnes en galère que d’y habiter nous-même ;
• Nos réus, les tâches à accomplir, l’organisation du quotidien se veulent autogestionnaires ;
• Nous avons envie de ménager des temps pour être ensemble (et seul•e) afin de ne pas s’épuiser et de choyer nos liens.
Au-delà du lieu, nous avons quelques autres chantiers de mutualisation (bouffe, voiture, bibliothèque, pot commun), et des pistes pour désamorcer les rapports de pouvoir engendrés par la thune amenée par chaque co-habitant·e dans l’achat de la maison. Nous sommes plusieurs à pas rouler sur l’or, et nous ne voudrions pas que ce soit un frein pour qui que ce soit à nous rejoindre.
Ce groupe est en mixité et ouvert à toustes (on est actuellement une majorité de personnes MINT). Il y a d’ores et déjà deux enfants qui vivront avec nous de manière intermittente.
Si tout cela te parle à toi ou à une personne que tu connais, écris-nous ! Nous nous réunissons régulièrement dans le 7e, et nous serions content·es de te rencontrer et d’imaginer la suite ensemble.
Contact : bazarriere« at »riseup.net
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