Biovision / Biosquare, qui ont eu lieu à Lyon du 11 au 14 mars 2007, sont nommés par eux-mêmes forums des Sciences de la Vie, qui s’engagent pour le Millénaire... En effet, le programme est intitulé ainsi : "The contribution of Life Sciences to the Millennium Development Goals."
Entrons dans le palais des congrès de Lyon.
Rez de Chaussée. Après être passé devant CRS, vigiles et sécuritas, mon sac est scanné. Pour entrer ici, il faut avoir un pass. Sinon, le tarif le moins cher, étudiant, est de 150 euros. A l’accueil, on m’en donne un : mon organisation, dont je ne dirai pas le nom, en a « réservé un pour moi. J’ai le droit avec cela d’aller aux conférences officielles, de manger aux opulents buffets, de me faire masser, de surfer sur un des 200 ordis mis à dispositions pour que les cadres puissent continuer à travailler. On me donne une mallette pour ordi portable, avec les programmes à l’intérieur. All in english. Welcome in Biovision World.
Level -2. Les gens : des hommes, blancs, vieux, en costumes trois pièces. 80% des gens qui circulent sont de ce type. Et puis il y a ceux qui bossent, la jeune femme qui te sert le café, le vigile rebeu, et les mecs qui te font des massages. « Détendez-vous, faîtes exactement l’inverse de ce que vous faîtes toute la journée, travailler, courir, penser. Laissez-vous aller. » À cet étage, il y a la face visible de biosquare, forum d’entrepreneurs sur les nouvelles technologies. La face visible c’est-à-dire la quarantaine de stands de promotion des multinationales, des financeurs publics, des ONG, et des médias.
"Euronews offers champagne at the level -2". Un masseur commente : « Tu vois, ce stand, "Bioagriculture for developping countries", ça appartient à Monsanto. Ils ne sont pas venus sous leur nom, parce qu’ils ont mauvaise réputation en France ». Le stand est tenu par des cadres, africains et indiens, et l’esthétique y est très ’commerce équitable’.
Dans cet immense hall, après avoir slalomé entre les stands de Aventis et celui des fonds européens, on peut donc boire du champagne et manger à des buffets délirants. Mais si vous avez un projet à proposer aux communiquants des différents stands, c’est-à-dire que vous faîtes partie des tocards qui n’ont pas accès à l’espace VIP, vous pouvez monter d’un étage.
Level -1. Ici, il y a des ’room’, c’est-à-dire des lieux où vous pouvez discuter à deux ou plus, pour signer des contrats, parler affaires.
Level 1. Des salles de conférence.
Level 2. Des salles de conférence. Une des salles sert uniquement aux présentations des ’companies’ en présence. Chacune a un quart d’heure pour montrer en quoi les ’biotechnologies’ ou nouvelles technologies, vont sauver l’humanité et l’environnement. Dans le hall, des panneaux ’cheap’, avec des dessins d’enfants, des photos même pas numériques, exposent les huit engagements pour le millénaire de Biovision :
1/ Eradiquer la pauvreté extrême et la faim.
2/ Garantir l’éducation primaire universelle
3/ Promouvoir l’égalité des genres et la participation des femmes
4/ Réduire la mortalité infantile
5/ Améliorer la santé des mères
6/ Combattre le HIV, la malaria et les autres maladies
7/ Garantir un environnement durable
8/ Développer un partenariat international pour le développement.
Imaginez-vous les communiquants de L’Oréal ou Total promettre de réaliser ces huits objectifs... Ou Sanofi-Aventis, connu pour être un grand leader de la démocratisation des produits pharamaceutiques, n’est-ce pas, jurer de combattre les maladies des pauvres... On nage en plein absurde. Unicef s’affiche partout : les ONG, financées par ces grands groupes, sont là pour sauver l’humanité...
Qui finance Biovision ?
Ce forum coûte 4.852.000 euros, dont 2.532.000 euros sont financés par des fonds publics.
Parmi les financeurs ’publics’, collectivités locales et alliances : la ville de Lyon, le Grand Lyon, le conseil général, la région Rhône Alpes, Canada’s Pacific Gateway, Japan Jetro, Biomaryland, Swiss Biotech, la Chambre de Commerce France-Israël, Europabio, etc..
Parmi les autres financeurs il y a aussi des ONG comme Unicef, et des médias : Acteurs de l’économie, The Scientist, Biofutur, Euronews, etc...
Au rendez-vous, des ’companies’ comme Total, qui affirme que "comme pionnier et leader en Europe en biocarburants (!), Total a appris à accroître la protection et la gestion de l’environnement dans tous ses secteurs d’activité et dans ses reponsabilités sociales depuis des années", ou Monsanto Imagine, qui "travaille main dans la main avec les fermiers pour réduire l’impact de l’agriculture sur l’environnement" (in "Programme officiel de Biovision", p. 67 et p.39) ainsi que Mérieux Alliance, des grandes firmes pharmaceutiques, etc...
Les objectifs de Biovision
Quels sont les objectifs, officiels, de ce forum ? Selon Philippe Desmarescaux, qui préside cette rencontre, ancien PDG de Rhône-Poulenc, "L’évènement est né à la suite de la prise de conscience d’un risque majeur : la crainte que les citoyens ne saisissent plus ce que les sciences et technologies nouvelles (cellules souches, nanotechnologies, OGM, NBIC, NDA) peuvent apporter à la société et que cette incompréhension débouche sur un blocage, un divorce." (in Acteurs de l’économie, supplément au n°65, p.4, mars 2007)
L’enjeu est de "d’assurer un débat (!) entre les trois parties prenantes concernées par le développement des sciences de la vie : scientifiques, industriels, et représentants de la société civile, et notamment ONG.", sachant qu’"un certain nombre de postulats clairs sont confirmés comme la base d’un dialogue". (p.4). Mais, "le grand public ne peut malheureusement pas assister à Biovision..." (p.4) .
L’objectif est clair : renforcer les liens entre industriels, pouvoirs publics, scientifiques et ONG, afin de développer les "bio"technologies, comme ils les appellent, notamment dans les pays "en voie de développement" (PVD) :
"une technologie peut constituer au moindre coût et au moindre risque la seule solution pour des PVD. Les industriels ont compris cet enjeu. Ainsi Danone vient-il de monter au Bangladesh (...) une petite usine de yaourts très nourrissants à bas prix. Le but n’est pas de gagner de l’argent, mais de considérer qu’une motivation initiale humaniste peut conduire à des profits." (p. 4).
Du point de vue des politiques locales, organiser cet évènement a pour objectif de promouvoir les industries des "bio"technologies dans la région Rhône Alpes, qui n’est que 5e en Europe. Mais aussi de créer ce qu’illes appellent les "clusters", c’est-à-dire des réseaux entre les zones où fleurissent les "bio"-industries. Ce que Biovision 2004 a fait en créant Europabiocluster (in "Acteurs de l’économie", déjà cité).
En se balladant là-dedans, il est clair que l’objectif de Biovision est bien de renforcer les liens entre les maîtres du monde, pour faire accepter ces technologies. Se faire un vernis humanitaire, un rempart idéologique, afin de cacher que ce sont bien eux qui détruisent notre milieu vital et qui créent la misère. Faire en sorte qu’il n’y ait pas de "divorce" entre ceux qui tirent toujours plus de profits et de pouvoirs des technologies, et la majorité qui en pâtit. Biovision sert à claironner à coup de grands millions : « les technologies de pointes vont sauver le monde ! Les experts et les gens responsables vous le garantissent ! »
Biosquare
Pendant que les experts posent le "vrai" débat devant des journalistes triés sur le volet, les décideurs, chercheurs et industriels se rencontrent. Mais cela est privé : des rencontres se déroulent ailleurs dans Lyon. Excepté deux ou trois conférences, du style : "comment investir dans la recherche innovante en garantissant des bénéfices ?". Biosquare fait partie de ces “marchés” où se décide le monde de demain.
La conférence sur les nanotechnologies
Mardi 13 mars 2007, 14:30-18:30 : "Nanotechnologies et sciences de la vie. Aux frontières des sciences : projets et opportunités"
Une jeune femme présente les 6 intervenants, tous des hommes blancs, dont 5 ont plus de 45 ans. Ce qui reflète le public de la salle. Sur 68 personnes, 57 sont des hommes blancs, vieux, et en costard.
L’objectif de ces conférences, précise-t-elle, est "d’éclairer le débat". De comprendre les formidables avancées de la science, de percevoir les opportunités industrielles qu’ouvrent les nanotechnologies, et de mesurer les risques, sociaux, et environnementaux, liés aux nanos.
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- Elle passe la parole à Bernard Bigot, Haut Commissaire à l’Energie Atomique (CEA). Il commence son intervention avec son power point en balançant trois généralités sur les nanotechnologies (quand on travaile sur du plus petit, on peut changer la matière, en créer de nouvelles ; aucun contenu scientifique). Puis il affirme que ces nouvelles technologies sont intéressantes dans trois domaines : médicaux, environnementaux, et pour la sécurité. En médecine, les nanos permettraient d’aller combattre la maladie où elle est, avec de petits missiles. Et puis, comme c’est petit, c’est moins cher (??). Pour l’environnement, comme ça permet de faire des choses petites, ça utilise moins de matériaux et ça fait moins de déchets. Et en plus ça permet de détecter et de combattre la pollution. Pour la sécurité, ah, non, tiens, il ’oublie’ de parler du troisième point.
Mais, renchérit-il, il y a deux risques avec les nanos : des risques environnementaux et le risque que les populations n’acceptent pas ces technologies. Pour le premier risque, c’est comme toute industrie, ça peut être polluant, c’est pour cela qu’il faut des organismes neutres de contrôle des pollutions. Mais sur les nanos, dit-il, on manque pour le moment de données, alors on ne peut affirmer que cela soit réellement polluant. Quand au deuxième risque, le front du surdiplômé Bernard, qui a dirigé toute sa vie de petites institutions universitaires et politiques (direction du cabinet du ministre en charge de la recherche et des nouvelles technologies, direction de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, membre de la direction du CNRS, de la Fondation Banque de France, etc), se plisse. « Les populations risquent de ne pas accepter les nanotechnologies, il peut y avoir une opposition radicale !. »
Heureusement, Bernard a tout un programme : éduquer dès le plus jeune âge aux nanos, habituer les consommateurs, multiplier les conférences, les débats participatifs, faire venir les opposants dans ces débats, etc... Après une dizaine de points, sa goutte de sueur tombe enfin. « Il est important d’éclairer le grand public sur les bénéfices que vont apporter les nanotechnologies à la société civile. »
La seule chose que Bigot nous a appris, c’est comment le CEA et les gouvernances françaises vont faire pour nous faire avaler les nanos. Ou du moins a-t-il dit les mesures les plus ’démocratiques’.
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- Aymeric Sallin, jeune premier, nous fait un exposé soit-disant plus scientifique. En le voyant, je crois que c’est un yes men, tellement il est, à l’image du premier intervenant, une caricature de lui-même. Power point plus chiadé, anglais meilleur que Bigot, il nous explique l’intérêt des nanos avec images 3 D et allégories à l’appui . « Les nanotechnologies existent depuis toujours, commence-t-il. En effet, la nature utilise cette dimension depuis toujours, et les peintres romans sans le savoir utilisaient des peintures dont les nano-éléments reflétaient la lumière d’une façon particulière. »
Merci Aymeric pour cette avancée scientifique. Ensuite, enchaînement de généralités sur les potentielles applications industrielles des nanos (tissus plus résistants, etc...).
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- Un autre intervenant (?), remplaçant à la fois Yoki Tokumasu, directeur de la division des bio-industries, dans le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie au Japon, et le docteur G. Atkinson, conseiller scientifique et technologique au gouvernement des USA, réaffirme, dans un piteux anglais, ce qu’ont dit les deux précédents : les nanotechnologies, c’est quand même intéressant. Surtout que ça met en liens les sciences entre elles. Les NBIC (Nano-Bio-Informatic-Cognitiv), c’est l’avenir.
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- Puis vient Mark R. Wiesner, professeur en Technologies de l’Environnement de la Duke University, et cofondateur de la companie de nanomatériaux Oxane Material à Houston, nous fait un exposé sur "nanotechnologies et environnement". Il nous explique dans un premier temps comment des nanomatériaux, comme des membranes, vont permettre de dépolluer l’eau, et avec les problèmes qu’on va connaître avec l’eau, on pourrait désaler l’eau de la mer.
Deuxième temps, les nanotechnologies sont-elles polluantes ? Comme B.B.(Bernard Bigot), il affirme qu’il faut que les industriels soient responsables, et fassent attention. Mais la peur de l’impact de ces technologies sur l’environnement, nous rassure-t-il, repose sur des mythes. Par exemple que ce qui est petit se déplace plus vite, alors que non. Ou que les nanomatériaux, c’est nouveau, alors que ça existe dans la nature. En conclusion : non seulement les nanos vont nous aider à affronter les grands défis écologiques de demain, mais les nanoparticules ne sont pas forcément polluantes, ça dépend des matériaux. Encore un grand pas pour la science, merci.
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- Pat Roy Mooney, membre fondateur d’ETC Group, fait figure de l’opposant de la conférence. ETC est une ONG canadienne qui fait un travail critique sur l’impact des nouvelles technologies sur le monde rural. Son exposé, le plus court, sera interrompu trois fois, le public se râcle le fond de la gorge, B.B. se retient de piquer un fou rire. Malheureusement, je n’ai pas compris son exposé, à cause de son accent canadien... Excepté qu’il a parlé des risques environnementaux et sociaux, de contrôle total des populations avec ces technologies.
"Thank you Pat", passons au prochain intervenant, ponctue l’animatrice.
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- Gilles Avenard, médecin et hémobiologiste, se contente de passer de la pommade aux autres. Pour l’avancée de la médecine et de la recherche en labo pharamaceutique, les nanos, c’est bien. Lui fait partie d’un "petit laboratoire" qui mise sur ces technologies pour faire de nouveaux traitements. Son petit labo, c’est juste une branche de Sanofi-Aventis. Il est juste Vice -Président de France Biotech.
« Merci pour votre travail, vraiment. »
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- La cerise sur le gateau, ou le fromage sur le gratin, c’est le dernier intervenant. Hiroyuki Yoshikawa, nous fait son exposé uniquement sur "the social acceptance". Ce docteur en technologies à l’Université de Tokyo a occupé quelques modestes fonctions : directeur de l’Institut National pour le progrès des sciences industrielles et technologiques, membre du Conseil stratégique national pour les technologies industrielles, membre exécutif du conseil pour la police scientifique et technologique, membre de la Mitsubishi Company, et comme son ami B.Bigot, il est Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur.
Un citoyen parmi d’autres, quoi. C’est d’ailleurs sur cela qu’il commence. Pour faire accepter les nanotechnologies, il faut un dialogue égal entre ceux qui proposent ces technologies et les citoyens. Au Japon, ils ont réfléchi à une nouvelle formule pour faire accepter le progrès. En effet, ils ont remarqué un "gap", un fossé, entre d’une part ceux qui proposent ces nouvelles technologies (politiques, chercheurs et industriels), et les usagers. Un fossé... de communication, d’incompréhension, of course. La solution est qu’il faut des "connectors", des médiateurs, qui d’une part récoltent les peurs et les questions des citoyens, et d’autre part, qui expliquent les intentions de l’élite éclairée, et qui travaillent à faire accepter les nouveaux produits. Il termine sur le fait qu’une dizaine de cycles de débats et de conférences, évènements phares du travail d’acceptabilité, ont eu lieu en 2006 au Japon sur le seul thème des nanotechnologies.
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- Fin des interventions, le débat avec la salle commence. Il tournera uniquement sur l’acceptabilité. Un homme intervient sur les erreurs qu’ils ont fait quant au nucléaire pour l’acceptabilité. Un autre interpelle Yoshikawa sur le fait qu’il n’a pas parlé d’éduquer les populations. Bigot réaffirme que lui en a parlé, et qu’il faut non seulement "educate" mais aussi "drain the population" (canaliser les populations). Un jeune homme se lève, et affirme qu’il faut un dialogue égal avec les populations. "Que de débats" frétille l’animatrice, faut-il éduquer, contrôler, ou dialoguer, pour que les populations acceptent les nanotechnologies ? Bigot réenchaîne : les gens risquent de refuser les nanos car ils ne les comprennent pas. C’est dur à imaginer, quand même. Pat Mooney tente une percée : à Grenoble et à Nairobi par exemple, des gens très informés critiquent les nanos, tout en comprenant très bien de quoi il s’agit. Toussements dans la salle, gêne, c’est assez drôle de voir comme ils redoutent une opposition radicale à leurs projets ! Mais les intervenants concluent : si nous voulons tous ces bénéfices, sociaux et environnementaux, que vont apporter les nanotechnologies, il faut tout faire pour qu’il n’y ait pas de divorce avec la population, il faut dialoguer avec les opposants, et leur faire entendre raison. Merci.
Conclusion
Cette journée à Biovision nous apprend plusieurs choses :
1/ N’y participe qu’une classe sociale de décideurs, qui ont pour objectif de tisser des liens (économiques et politiques) entre eux. Eux, ce sont des industriels, des chercheurs et des universitaires, des élus et des responsables militaires, des administratifs internationaux, des mass-médias et des ONG.
2/ Biovision sert à construire un discours qui légitime leur activité dictatoriale d’imposition d’une part d’une économie qui est aussi bien dévastatrice écologiquement, que génératrice de misère, et qui coupe tout moyen d’autonomie des populations (avec des moyens tels les OGM, les lobbies de l’industrie pharmaceutique...). D’autre part, ce discours ’biovisionnaire’ sert à justifier l’imposition d’un monde technifié, sous contrôle, et à faire en sorte qu’aucun mouvement social ne conteste l’idée même de progrès technique et social. Les ONG y remplissent le rôle de ’garant social’, et les scientifiques celui d’experts éclairés de notre bien-être environnemental et éthique.
3/ Ce discours est produit en direction de deux groupes sociaux. Il est d’une part diffusé à la population par voie de mass-médias. Mais il sert aussi à rassurer les sous-fifres de la classe dirigeante de la qualité de leur action, et du fait qu’ils sont de ’bons’ maîtres du monde. L’idéologie développée dans des lieux comme Biovision est ainsi relayée dans toutes les institutions présentes, qui ont pu nouer des partenariats avec d’autres institutions, et s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, par exemple en terme d’acceptabilité.
4/ Ils craignent deux choses : que leur fête soit gâchée, que du sable vienne grincer dans ce monde de grosses huiles. S’organiser pour faire rentrer de la boue dans la haute sphère semble pertinent. C’est pour cela qu’il faut s’organiser pour refaire et amplifier des évènements comme la contre-inauguration de Minatec : cette contestation, malgré sa faible ampleur, semble les avoir énormément dérangé et inquiété. Outre gâcher leurs galas, ils craignent une contestation radicale, avec qui il n’est pas possible d’avoir un "égual dialog". Une contestation qui ne veut ni moratoire ni test écologique, mais bien détruire leurs pouvoirs et leurs bénéfices, et refuser le monde technifié qu’ils nous préparent.
Passée l’envie de vomir, et la prise de conscience qu’ils sont pires que dans nos caricatures, il reste l’envie de s’organiser pour s’attaquer à ces lieux de pouvoir. Car, contrairement à ce que disent les experts de l’acceptabilité, entre nous et eux, il n’y aura jamais d’égal dialogue. Et l’envie de s’y attaquer urgemment, avant que la contestation ne soit réprimée (« canalisée » comme ils le disent), par exemple par voie chimique (spray à nanoparticules, nanodécharges électriques), à l’intérieur de nos cerveaux...
Sur ce, si vous avez des choses à ajouter (d’autres infos par exemple), n’hésitez pas !
Nous allons tenter de retranscrire et de mettre en ligne la conférence, pour prouver la véracité de nos propos.
A nous de nous organiser pour l’édition 2009.
Bien le bonjour chez vous !
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