Rexroth :
C’est une filiale de Bosch. L’usine compte actuellement 363 salarié.es. Rexroth veux effectuer une économie de 450 millions d’euros au niveau national, dont 19 millions d’euros sur le site de Vénissieux, étalés sur 3 ans. La direction souhaite, pour atteindre cet objectif, se séparer d’une de ces deux activités : la distribution hydraulique qui représente 60% du chiffre d’affaires et 185 emplois. Cette activité serait alors délocalisée en Turquie. A court terme, la moitié des salariés pourraient perdre leur emploi.
Sillia :
En 2014, l’usine de photovoltaïque a été cédée à Sillia par Bosch. Les 168 emplois sont menacés si l’entreprise ne trouve pas entre 8 et 12 millions d’euros de financement d’ici fin mai. La CGT rend Bosch responsable de la situation économique actuelle de Sillia, estimant que les conditions de reprise de l’usine étaient bancales. Bosch n’a pas augmenté les commandes auprès de l’entreprise comme il était prévu. L’argent du capital et des subventions donné par Bosch à Sillia a finalement servi à assurer la survie de l’entreprise au lieu d’être investi sur le long terme. Sillia demande aujourd’hui à Bosch de réinvestir dans l’entreprise pour pouvoir continuer son activité.
Frank Fontimpe, le délégué CGT de l’entreprise, nous explique que ces dernière années, les salariés ont pourtant fait de nombreux efforts, en participant à la reconversion complète de l’usine en apprenant toutes et tous un nouveau métier -il était tourneur auparavant- et en doublant leur productivité cette année. Ils sont fiers de leur travail et veulent se battre pour continuer à maintenir leur activité à Vénissieux.
La CGT appelle les salarié.es à rester sur leurs gardes. Elle rappelle que même si Sillia trouvait les financements d’ici fin mai, le directeur a prévenu depuis le début de la reprise de l’entreprise qu’il ne souhaitait avoir que 80 employés sur le site, leur faisant craindre le pire pour leur emploi.
Bosh Diesel :
Bosch Diesel est actuellement sur 2 sites, à Vénissieux et dans une ville du Brésil.
Actuellement, Vénissieux compte deux activités, une de recherche et développement, l’autre de production d’éléments de vieille génération de composants diesel, qui emploient près de 300 personnes.
Malgré de confortables bénéfices, pour continuer à être compétitif, Bosh aurait dû cette année procéder à des investissements de modernisation. Au lieu de cela, Bosh a annoncé préférer stopper purement et simplement l’activité de production -composants diesel- en mars 2017 et ne conserver que la partis R&D afin de maximiser ses profits à court terme.
Kamal Ahamada, le délégué syndical CGT a une idée sur le pourquoi de ce choix à première vue inexplicable. Il nous explique qu’à cause de la pression immobilière de plus en plus forte dans la Métropole, le prix du mètre carré à Vénissieux a considérablement augmenté ces dernières années. Le site de Bosch s’étendant sur près de 17 hectares, l’entreprise réaliserait une forte plus-value en cas d’arrêt de ses activités et de revente à des investisseurs immobiliers. Cette stratégie est donc dictée par les intérêts des actionnaires et non pas dans une logique purement industrielle.
Pour François Marquès le secrétaire général de l’UL CGT, la probable fermeture de ces 3 sites qui se dessine en toile de fond, ne découle pas d’une situation économique catastrophique mais d’une stratégie pour s’assurer plus de profits, au détriment des salariés. Il rappelle en effet que Bosch est le premier employeur allemand en France et que près de 5 millions de résultat net du groupe sont faits en France.
Pour Gilles de Gea, la solution ne peut venir que du combat des salariés qui doivent pousser Bosch à réinvestir sur l’intégralité de ses sites de production à Vénissieux. Bosh doit impérativement se remettre à réfléchir comme une entreprise industrielle avec des perspectives à long terme.
L’intersyndicale (CGT+FO+CGE/CGC) exige une protection de tous les emplois de ses sites, unissant les trois entreprises contre Bosch. L’intersyndicale souhaite se réunir autour d’une table ronde avec la direction de Bosch et les pouvoirs publics pour discuter de leur avenir et mettre Bosch face à ses responsabilités. Pourtant, depuis près d’un an, la direction de Bosch s’est toujours dérobée.
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