Il s’adresse aux jeunes de moins de 26 ans qui sont en chômage depuis au moins 6 mois. Il offre à l’entrepreneur un jeune qu’il peut renvoyer à tout moment pendant une période d’essai de deux ans. L’employeur peut renvoyer sans motifs, sans préavis ni indemnités. Il se verra aussi exonéré de charges sociales (plus d’argent pour les patrons, moins pour les services publics, retraites, etc.). Ce projet à l’origine prévu pour les entreprises de plus de 20 salariés sera sûrement étendu aux PME (de même que le CNE et les chèques emplois-services ont été étendus à d’autres types d’entreprises). C’est donc une aubaine pour les exploiteurs et une précarité une fois de plus réaffirmée pour les travilleurs-ses. Pour les jeunes c’est un bond en arrière de plusieurs décennies, voire siècles : un contrat pro-esclavagistes ! En effet si le jeune ne veut pas etre viré dans les deux ans, il à intérêt à etre sage, à se taire (pas question de se syndiquer, ni même de râler) pas le droit à l’erreur, ne parlons même pas du fait d’être enceinte ou d’avoir un problème de santé. On remet en cause du même coup les possibilités de revendication du travailleur (droit de grève, de se syndiquer, de protester) lequel serait alors immédiatement renvoyé. Ce « rêve » d’exploiteurs engendre une précarité totale pour l’individu : absence de stabilité du travail, impossibilité de contracter un prêt, difficulté à trouver un logement... La vie se précarise ; comment avoir des projets d’avenir si l’épée de Damoclès se fait chaque jour plus pesante au dessus de nos têtes ; impossible de se penser dans l’avenir : c’est un comble pour la jeunesse.
Au-delà du simple CPE, c’est une politique globale de démantèlement du code du travail et des conquêtes sociales qui est menée par le gouvernement. Contrats précarisants en vrac (CNE, CDD sénior, travail intérimaire, chèques emplois-services, temps partiel imposé), destruction progressive du droit de grève, remise en cause de la retraite, travail des plus jeunes (stages dès 14 ans), criminalisation des mouvements sociaux... C’est le travail salarial et les logiques de profit, qui engendrent toujours la précarité, qu’il faut remettre en cause. Ne limitons pas notre combat à une attque spécifique de ce gouvernement (CPE/CNE). Luttons contre ces logiques (économiques, politiques, mais toujours étatiques) qui pèsent sur l’ensemble de nos vies !
Si la lutte est ici nécessaire, les modes d’actions proposés par les centrales syndicales nous paraissent stériles : la grève de 24h, par sa duré limitée, est sans conséquences. Le lendemain les caisses du patronnat se reremplissent et les travailleurs-ses sont de nouveau exploités. On l’a bien vu ces derniers mois. Si nous aspiron à d’autres modes d’actions (occupations, grève générale, ...) il nous semble important que la mobilisation dure, et que son ampleur permette une remise en cause totale du monde du travail, seul moyen d’abattre la précarité et les aspirations du ME(r)DEF. La loi sur le CPE est passé et pour repousser la violence du patronnat, UN SEUL JOUR NE SUFFIRA PAS !!
Contre la loi du fric et des patrons :
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