Voilà 6 jours, depuis le jeudi 10 octobre, que le bruit des pelleteuses avait été remplacé par les chants d’oiseaux au Nichoir
Quelle ne fut pas notre surprise, ce mardi 16 octobre au matin, d’être à nouveau réveillé.es par le grondement de ces engins de mort.
Après avoir arraché le portail, les voilà qui encerclent le Grand Nichoir de barrières sorties du stock du 14 juillet, décapitant au passage Simularbre, notre totem d’accueil.
Nous nous demandions bien quelle diablerie iels nous réservaient quand nous les avons vu.es s’atteler, pelleteuse à l’appui, à exploser le grillage au nord de la parcelle, détruisant au passage de nombreux arbustes et jeunes arbres, dont certains des fruitiers qui avaient été plantés lors du Festival de la Plaine le 25 novembre dernier.
Alors que la pelleteuse, escortée de flics, s’approchait d’un des chênes centenaires, un.e militant.e a décidé de s’accrocher au grillage. En équilibre sur une branche, iel a signifié à la police et aux ouvrier.es que la moindre manipulation provoquerait sa chute, ce à quoi l’agent.e assermenté.e a répondu, laconique, « c’est bien ! ».
Malgré ce mépris de façade et après avoir secoué le grillage à la pelleteuse, iels ont abandonné leur tâche et sont reparti.es d’où iels venaient.
Victoire amère, car nous constatons une nouvelle fois le peu de cas qu’iels font de la vie humaine dès lors qu’il s’agit d’une personne militant pour l’écologie, une habitude préoccupante pointée directement par le rapport de la Ligue des Droits de l’Homme concernant la mobilisation contre l’A69.
Au sol et dans les arbres, les militant.es et habitant.es qui se relaient au Nichoir restent déterminé.es à sauver cet îlot sauvage, appuyé.es par de nombreuses associations qui mènent actuellement plusieurs actions en justice, dont un dépôt de plainte pour destruction d’habitat d’espèces protégées suite aux événements du 10 octobre.
Les arbres sont debout.
No macadam !
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