Lancer dans un désir de consommation effréné, nos instincts matérialistes ont des conséquences désastreuses sur notre vie personnelle et sur l’ensemble de la société.
Les dirigeants et actionnaires de grandes surfaces, avides de fric, essayent de faire changer le code du travail pour permettre l’ouverture de leur boutique le dimanche. Les liens familiaux déjà, bien amoindris par les horaires et les cadences de travail que nous subissons, disparaissent totalement lors de ce dimanche travaillé, qui traditionnellement était un moment de réunions familiales (au sens large du terme). Pour les caissièrEs de grandes surface c’est une journée passée sans leur famille, pour les consommateurs c’est une journée de plus passé sous les néons à dépenser des euros. Nous sommes conditionnéEs, le besoin est créé, et les capitalistes nous poussent à acheter des choses inutiles. Qui n’a pas le dernier écran plasma, le dernier portable, le dernier GPS ? Prêt à tout sacrifier pour posséder l’objet dernier cri, nous sommes même prêtEs à faire un crédit et se retrouver pied et main lier devant notre bel écran de télé, quand il faut faire grève (« Trop de crédit sur le dos, je ne peux pas perdre une journée de travail »)
D’une pierre deux coup ! L’exploiteur capitaliste, après avoir volé le fruit de notre travail, vol le peu d’économie que nous avons réussi à faire, et supprime du même coup une partie de notre liberté d’agir. La consommation est devenue un support d’oppression sociale et de domination dans le système capitaliste. Une seule réponse face à cette oppression : ne pas aller dans les grandes surface, encore moins le dimanche, et consommer de manière réfléchie.
Mais pour être sûr d’appâter le consommateur, la majorité des objets de consommation (du yaourt au téléphone portable) sont emballés sous des blisters et ou cartons, leurres qui n’ont, pour seule fonction, une fois qu’ils ont piégé le client, de disparaître dans la poubelle. Ce qui a pour conséquences d’augmenter la masse des déchets à recycler, mais surtout ceci entraîne une augmentation du coût énergétique nécessaire à la fabrication de ces objets. Donc une pollution accrue.
Sexisme, abrutissement, mensonges manipulations, violence, incitation à la consommation, aux dépenses d’énergie, voilà la profession de foi des capitalistes qui par l’intermédiaire de la pub nous poussent à surconsommer.
La surconsommation, c’est aussi la délocalisation des usines, (et le chômage sa conséquence directe) pour faire fabriquer à moindre coût tout ce matériel. Mais l’ouvrierEs marocainEs, coréenEs, chinoisEs seront eux aussi exploitéEs. Travail dans les pires conditions, sans protections sociales, tout est fait pour produire d’avantage et moins cher. Bien que ce soit une évidence, il faut le rappeler : la surconsommation (et même la consommation tel quelle est institutionnalisée dans notre pays), ne profite qu’aux exploiteurEs.
Il est temps d’évoluer et de consommer mieux, mais il faut le faire rapidement. Le monde consomme 20% de plus de ressources que la terre ne peut en produire. Les pays industrialisés sont les plus voraces, mais que deviendrons ces ressources quand les pays en voie de développement auront pris leur essor et que les capitalistes les pousseront aussi à surconsommer ?
Il faut développer d’autres réseaux d’approvisionnement, mais il est nécessaire avant tout, de changer nos habitudes de consommations. La chose ne sera pas faciliter par les capitalistes exploiteurs, mais ne leur demandons pas leur avis ! Changeons notre société, ne laissons pas des politiciens ou des marchands de rêves le faire à notre place, de toute façon ils ne proposeront qu’un clône de notre société actuelle.
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