Aujourd’hui 3 août, en début d’après midi, une deuxième vague de chars turcs est entrée en Syrie, dans le cadre de l’opération dite “bouclier de l’Euphrate”. Entrée par la zone frontalière de Çobanbay, l’opération est décrite comme une “deuxième étape” dans la lutte contre le “terrorisme”… dont on sait qu’elle vise surtout les combattants Kurdes de la région d’une part, et surtout à interdire toute jonction des cantons du Rojava entre eux, et les déstabiliser de fait à moyen terme. Les combats de ces derniers jours ont également cherché à diviser les FDS, et séparer les combattants arabes des YPG, en les opposant sur des conflits d’intérêts territoriaux, sur fond de chantage à l’aide du grand frère US, présent lui, des deux côtés à la fois…
La propagande va bon train dans toute la presse turque aux ordres d’Erdogan, y compris celle dite « de centre gauche » liée encore au CHP. « La Turquie nettoie le terrorisme à ses frontières ». En pénétrant sur une bande de 25 km près de Jarablus, pour « effacer la ligne frontière » près de Kilis et Çobanbay, plusieurs dizaines de chars sont entrés aujourd’hui 3 août, dans une deuxième phase du plan « Euphrate ». Des roquettes ont été tirées... « la force du turc », ce slogan nationaliste, s’étale dans les commentaires des médias avec les images de chars en illustration. Pas de censure sur l’image, mais un seul communiqué qu’on retrouve en copié collé partout, pour justifier le « nettoyage » et la « sécurisation ». Daech est officiellement présent dans la zone... Mais on sait que déjà, pour Jarablus, les combats n’étaient guère dirigé contre eux, ceux-ci s’étant « repliés »...
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