Dans le cadre du Festival des Résistances à Lyon (une semaine contre les
biotechnologies, une autre contre les frontières et pour finir contre
le G8), une manifestive (entendez : une manifestation festive) a eu lieu
à Lyon le samedi 30 avril.
Une météo favorable a permis à plus d’un millier de manifestivant-e-s de
participer à cette démonstration dans la bonne humeur, la musique, avec
une expression autant politique que festive pour affirmer que le monde
et ses frontières n’est pas acceptable... L’esprit pacifique de cette
manifestive était inscrit dans la démarche du Festival des Résistances.
Les manifestivant-e-s rallié-e-s à cette cause ont déambulé toute
l’après midi de ce samedi 30 avril : jonglage, musique, infokiosk (...)
dans les rues de Lyon. Festivités s’il en est, agréable !
Jusqu’à l’intervention violente et démesurée de la police au milieu de
plusieurs centaines de badaud-e-s et manifestivant-e-s, la police
intervenant sans brassard, ni préalable, braquant un flashball sur la
foule... La place des Terreaux fut innondée de gaz lacrymogènes,
inaccomodant la plupart. La violence physique de l’intervention pour
interpeller une manifestivante qui tentait de calmer la foule a soulevé
la colère, l’indignation des badaud-e-s, pour ce qui est injustifiable :
cinq policiers sur elle, coups de pied, cheveux tirées, utilisation du
Taser - arme électrique... Elle était déjà menotée. Aujourd’hui elle est
en prison. Pourquoi tant de violences ? Pourquoi tant de haine ?
Plus tard, de nouveau la police interviendra et arrêtera des
manifestivants dans les rues adjacentes de la place Saint Paul, fin de
la manifestive. Fin de l’opération policière...
Du samedi au lundi : 48 heures de garde à vue pour six personnes et une
comparution immédiate qui se solde par deux remises en liberté avec
assignation à résidence, les quatre autres personnes étant mise sous
mandat de dépot : incarcération jusqu’au 25 et 26 mai prochain pour un
procès...
Ce qui trouble, au delà de la violence policière, c’est aussi le
caractère des décisions de la justice : elles touchent des précaires,
des « précaires » qui n’offrent pas " des garanties suffisantes de
réprésentation ", comme ils disent !
C’est une façon supplémentaire de criminaliser, d’enfermer celles et
ceux qui tentent de « survivre » dans ce monde d’injustices et
d’inégalités sociales, de criminaliser celles et ceux qui tentent
d’exprimer leur refus des injustices et des inégalités sociales
A cela nous disons : NON !
Cette justice de classe, on n’en veut pas !
Libération immédiate des précaires emprisonné-e-s !
Abandon des poursuites !
Le collectif AC ! Rhône
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