La lutte que mène la jeunesse contre le Contrat Première Embauche, aboutit aujourd’hui à catalyser les contradictions profondes de notre société et les malaises qu’elle développe dans tous le corps social. Si l’idéologie de la « libre » concurrence des hommes et des femmes entre eux a été imposée aujourd’hui sur l’ensemble de la planète, comment lutter contre les délocalisations, le chômage, la précarité, la pauvreté et pour la solidarité et la liberté ?
En 2004, l’Organisation Internationale du Travail annonce 184 millions de chômeurs dans le monde. Dans la nove langue entrepreneuriale, chaque région du monde est devenue un site « envisageable » pour l’implantation du business.
Depuis les années 70, pour faire face à la montée du chômage, les gouvernements des différentes régions de la planète, soumis à l’influence du FMI, ont fait de la précarisation de l’emploi et de la baisse des prélèvements obligatoires, le centre des politiques sensées « remédier » à cette situation.
Les conséquences en sont : la concurrence généralisée, la paupérisation et la remise en cause des services publics, des droits sociaux, accentuant ainsi les inégalités.
En France, cette attaque systématique des droits, conquis par les luttes sociales, a répandu la précarité dans toute la société (CIP, CES, CEC, RMA, Contrat d’Avenir, CNE CPE...).
Cette précarisation diffuse, a conduit à rechercher de nouveaux « boucs émissaires » : étrangers « trop nombreux », « inadaptés » sociaux, chômeurs-fraudeurs, chômeurs « qui font trop peu ou pas assez, trop de recherche d’emploi et pas assez tout le temps ou de temps en temps ».
Dans le même temps, on reproche la « rigidité » du code du travail, et aux salariés, bénéficiant de « situations non précaires » (CDI), leur manque de souplesse, quant aux fonctionnaires, on oppose les « privilèges ».
Et quand vraiment rien ne suffit plus pour adapter les hommes et les femmes à la précarité, c’est l’idéologie du MEDEF qu’on leur applique comme une griffe : « la vie, l’amour, la santé sont précaires, pourquoi le travail ne le serait-il pas ? » (L. Parisot)...et vice et versa, vice...
Ces logiques de boucs émissaires ont trouvé leurs aboutissements à l’égard des chômeurs dans le contrôle accru mis en place par le plan de « cohésion sociale » du ministre de « l’emploi et de la solidarité » Jean-Louis Boorlo.
Phénomène doublé de la transformation des RMistes en main d’oeuvre corvéable à merci par les présidents de Conseils généraux (cf. Michel Mercier et sa politique « pilote » qui a consisté à convoquer plus de 4 000 RMistes du Rhône, dans l’intention de les « inviter » à se rendre utiles en participant aux vendanges 2005 en Beaujolais). Etc, etc, les exemples abondent.
Comment chercher continuellement un emploi qui n’existe pas, peu, ou de temps en temps.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de permettre aux chômeurs de trouver simplement un travail qui se fait de plus en plus rare, précaire et mal payé. Mais simplement d’imposer des devoirs, la recherche permanente d’un travail « quel qu’il soit », qui conditionnent l’octroi de « droits » permettant, quelques fois, et de moins en moins souvent, de payer le strict nécessaire.
Personne aujourd’hui n’est à l’abri du chômage, de la précarité, de la misère.
Comment donner du sens, lorsque l’on est tous contre tous ?
C’est pourquoi, face à la gravité de la situation et dans un souci de solidarité, nous appelons les chômeurs et précaires à se réunir avec leurs familles, leurs ami-es, dans leur ville, quartier, avec leurs associations et syndicats, etc :
à ne plus rechercher ou accepter d’emplois précaires (RMA, Contrat d’Avenir, CNE, CPE) !
à refuser toutes radiations, suspensions de revenu, quels qu’en soient les motifs !
à refuser les expulsions de logements, les coupures EDF/GDF, eau, quels qu’en soient les motifs !
Nous appelons les chômeurs et précaires à s’exprimer en rejoignant toutes les manifestations contre la précarité, et à participer aux assemblées générales !
Manifestation samedi 18 mars à 11h00, place Bellecour
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- Le Syndicat des Privés d’Emploi et précaires CGT
31 rue Quivogne 69002 Lyon
Permanence les jeudis de 11h00 à 17h00
Tel : 04 78 38 02 92
Mail : pepsi.cgt69@wanadoo.fr
- Le Syndicat des Privés d’Emploi et précaires CGT
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- AC ! Rhône
37 cours de la République
69100 Villeurbanne
Permanence les mardis de 15h00 à 20h00
Tel : 04 78 84 38 51
Mail : acrhone@no-log.org
- AC ! Rhône
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- Le Collectif Vaudais des Privés d’Emploi et Précaires
9 place Guy Môquet
69120 Vaulx-en-Velin
Permanence les samedis de 9h30 à 12h00
Tel : 04 37 45 09 93
Mail : collvau@free.fr
- Le Collectif Vaudais des Privés d’Emploi et Précaires
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