En haut, la Police Fédérale Préventive, les paramilitaires d’Ulises Ruiz, les grands médias, la classe politique se donnent,
depuis une semaine, une impunité totale pour régler le « conflit » à Oaxaca par la violence et la terreur. Suite à
l’incarcération de prétendus leaders, ceux d’en haut sont prêts à annoncer le retour au calme dans l’état,
ignorant que ce mouvement émane d’une base solide de plus en plus convaincue de la justesse de ce combat.
Au moins 17 personnes ont été assassinées et on dénombre plus de 100 disparus et 300 détenus. Des témoignages
attestent que les assassins ramassent les corps de leurs victimes pour ne laisser aucune preuve, tout comme le transfert
des 141 prisonniers au nord du Mexique et l’interdiction de leur rendre visite sert à masquer les tortures et mauvais
traitements qu’ils subissent.
Malgré la difficulté du combat et l’intensité de la répression, le processus entamé
par les peuples en lutte de Oaxaca est irréversible. De plus en plus d’associations
indiennes entrent dans l’Assemblée Populaire des peuples de Oaxaca
et leur détermination est de plus en plus forte pour consolider et élargir
la lutte pour la reconnaissance de leurs droits et de leur autonomie.
L’EZLN (armée zapatiste de libération nationale) lance un appel,
salué par l’APPO, pour que des actions continues de solidarité et de
soutien, dans tous les lieux possibles, informent un maximum de
personnes de la situation à Oaxaca. Une mobilisation mondiale est
prévue le 22 décembre.
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