Nuit debout à Lyon, jour 3 : panorama des discussions et décisions du 11 avril

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Lyon 7e Nuit Debout 5 compléments

Éducation, actions contre la loi travail, médias, projections de films, agriculture… on parle de tout à la Nuit Debout. Compte-rendu partiel et partial de ce qui s’est dit lors de l’AG de 21h30 le 11 avril.

Ce compte-rendu (légèrement commenté) revient, dans un ordre chronologique, sur les relevés de réflexions et de conclusions présentés en assemblée générale. Pour planter le décor, on a ajouté quelques photos de la soirée. Il y avait vraiment du monde (800 selon une annonce au micro, ça semble réaliste), des stands de bouffe, une bibliothèque, des toilettes sèches, des stands divers et une sono pour les prises de paroles. L’ambiance était chouette. Apparemment, c’était aussi filmé par quelqu’un avec du matos (il a pris la parole) en plus des mutliples smartphones qui se relayaient pour capter des images. Comme le faisait remarquer un intervenant samedi, faudrait penser à faire un peu gaffe à l’anonymat des personnes.

Les rédacteur·es de ce compte-rendu se sont pointé·es un peu tard et sont reparti·es un peu tôt (le travail n’étant pas encore aboli), il est donc possible qu’ils soient passé·es à côté de certains éléments. N’hésitez pas à rattraper le coup en proposant des compléments d’informations.

Les commentaires que nous émettons sont surtout là pour noter des impensés dans ce mouvement qui rassemble largement. Il faut les voir comme une invitation à se saisir de ces thématiques pour les creuser un peu.

Sommaire (cliquez sur les intitulés de parties pour y accéder)

Éducation(s) et savoirs
Féminismes et rapports de genre
Réduction du temps de travail ?
Création d’une brigade de clowns
Projections de films à venir
Des solutions contre la financiarisation de l’économie ?
Ce que parler veut dire : « casseur » ?
Liberté, égalité... kézako ?
Arrêter l’exploitation animale ?
Toutes et tous à Vaulx-en-Velin le 13 avril !
Des graines à disséminer
Le point sur l’occupation de la place Guichard
Crieuses de rues et poètes
Annonce de la condamnation d’un camarade
À propos de communication et de médias
De la nécessité d’arracher le retrait de la loi travail

Éducation(s) et savoirs

Trois personnes prennent la parole pour évoquer les résultats des discussions des trois commissions éducation. L’une parle de modalités d’enseignement en évoquant notamment la piste ludique. La deuxième des inégalités sociales du système éducatif actuel et des moyens d’y répondre. La troisième se concentre sur l’état de l’enseignement supérieur, elle évoque aussi le besoin ressenti d’interventions de spécialistes capables de donner des définitions afin que les discussions soient facilitées sur certains points.

Une personne parle de la commission éducation populaire. Les participant·es proposent de se former à des techniques d’intervention dans l’espace public et plus particulièrement celle du porteur de paroles. Est aussi évoquée l’envie de faire intervenir des spécialistes pour parler de l’espace public.

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Féminismes et rapports de genre

La commission sur les féminismes revenait du rassemblement devant le Consulat de Pologne en soutien aux femmes polonaises qui a rassemblé 200 personnes. Elle propose de réfléchir sur des slogans plus inclusifs, ou surtout non exclusifs, à développer des outils pour que la parole soit mieux répartie. Il est demandé aux participant·es de faire l’effort de féminiser leurs interventions, de ne pas présager du genre de la personne qui parle en ne lui en assignant pas un d’office et de ne laisser passer aucun comportement dominant et excluant (qu’il soit sexiste, raciste ou autre). Après l’intervention de masculinistes samedi, ce dernier aspect était particulièrement bienvenu. Les propositions de cette commission ont été accueillis par des applaudissements.

Réduction du temps de travail ?

La personne pour la commission réduction du temps de travail qui prend la parole commence par insister sur le fait qu’on arrêtera pas tant que la loi ne sera pas retirée. Est évoqué le gain de productivité de l’industrie et des services durant les dernières décennies et que celles-ci devraient permettre de moins travailler. Rien n’est dit sur le sens de ces gains, ce qu’on regrette un peu. Pas de proposition concrète mais ça semble logique vu la nature de la commission, quelqu’un dans la foule propose toutefois une solution : la grève générale.

Anecdote sympa : on repère durant cette intervention le passage de plusieurs livreurs de bouffe à vélo qui s’arrêtent au milieu de leur soirée de boulot. Quand on connaît les conditions pourries dans lesquelles ils bossent, on se dit qu’ils ont en effet toute leur place dans les discussions sur le travail.

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Création d’une brigade de clowns activistes à Lyon

La commission clown annonce ce... qu’on a mis dans le sous-tire. On espère juste que les clowns locaux seront véritablement activistes et pas juste des pitres. Ce n’est malheureusement pas le cas partout.

Projections de films à venir

La personne qui prend la parole, et qui évoque beaucoup les militant·es d’Alternatiba [1] qui participent à cette commission, explique que projeter des films militants permet à la fois de connaître l’histoire des luttes et de se rafraîchir la mémoire. On connaît l’horaire du film de mardi, l’An 01, qui sera projeté à 22h, pas encore celles des suivants. Ceux-ci seront : mercredi Democratia, jeudi Les Lip, l’imagination au pouvoir et vendredi un film au nom inconnu sur les luttes d’Alternatiba.

Des solutions contre la financiarisation de l’économie ?

La commission finances et banques a débattu de la décorrélation entre économie réelle et économie financière. Ses membres ont aussi essayer de définir le capitalisme (on dit ça comme ça mais un type comme Marx a dit des choses pas bêtes sur le sujet, d’autres aussi bien sûr), de la création monétaire, de l’indépendance politique des banques centrales européennes et américaines et des problèmes que cela pose et, enfin, des outils actuels de régulation de l’économie.

Les solutions proposées sont classiques et puent l’altercapitalisme sauce économie sociale et solidaire : les monnaies locales (à Lyon, elle s’appelle Gonnette), les financements directs participatifs (qu’ils soient en monnaie trébuchante ou via des plateformes internet) et les banques dites « différentes » que sont le Crédit Coopératif et la Nef. Ça vaudrait le coup de se pencher sérieusement sur ces banques pour se rendre compte si elles sont si différentes et sympathiques... Comme ça vaudrait le coup de se demander à quoi sert de créer des monnaies alternatives dans la mesure où la monnaie est l’une des bases mêmes du capitalisme.

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Ce que parler veut dire : « casseur » ?

La commission langage a pour objectif de s’intéresser aux fonctions de celui-ci et à ce qu’implique le fait d’employer un terme plutôt qu’un autre. Elle s’est arrêtée (et proposait de continuer la réflexion) sur un vocabulaire souvent employé par les médias, mais aussi par des manifestant·es, celui de « casseur ». L’objectif était de réfléchir sur ce terme pour mieux le maîtriser et décider de le bannir ou de se le réapproprier ou se déclarant par exemple, « tous casseurs » [2]. Les termes qui devraient être étudiés dans les prochains jours devraient être bienveillance et consensus.

Liberté, égalité... kézako ?

Marqueur de la grande hétérogénéité politique de ce mouvement, une inattendue commission « devise nationale » a débattu de la manière dont les institutions actuelles mettent de moins en moins en œuvre les deux premiers termes gravés sur les frontons des mairies que sont « liberté » et « égalité ». Pas grand chose de prévu pour améliorer le problème, ou alors on n’a pas retenu ce qui a été dit parce que cette question ne fait pas grand sens pour nous.

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Arrêter l’exploitation animale ?

La commission antispécisme projette de faire de la sensibilisation à l’exploitation animale avec la commission bouffe, de distribuer de la nourriture vegan et de diffuser un film qui reste à définir.

Tous et toutes à Vaulx-en-Velin le 13 avril !

Un lycéen de Doisneau prend la parole pour la commission action. Il rappelle le rendez-vous de mercredi à 14h et annonce que l’endroit initial va changer suite à une interdiction préfectorale. À ce stade le rendez-vous devrait être devant le lycée Robert Doisneau à 12h30 pour un pique-nique puis à 14h pour le rassemblement et d’éventuelles actions.

Plus d’informations sur ce rassemblement en cliquant ici.

Des graines à disséminer

La commission jardinage a annoncé qu’elle allait procéder à la distribution gratuite de semences malgré le fait que ceci soit interdit, cette décision a été saluée par des applaudissements nourris. Est actuellement en réflexion la manière dont sera célébrée dimanche la journée internationale des luttes paysannes. Plus tard, une personne a suggéré qu’à cette occasion soit projeté le film Tous au Larzac.

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Le point sur l’occupation de la place Guichard

Quelqu’un prend la parole pour parler des rapports avec la préfecture et de l’autorisation d’occuper la place Guichard. Celle-ci est actuellement valable jusqu’à mardi 12 avril minuit puis à partir de jeudi 14 avril (ce jusqu’au 22 avril). Le message de la préfecture est que s’il n’y a pas de « heurts », l’orateur précise « si c’est pacifique », alors il n’y aura pas de problèmes pour occuper mercredi soir. En revanche, prévient-il, dans le cas contraire ce sera compliqué.

On comprend la difficulté de traiter avec la préfecture de l’occupation d’un lieu accueillant des centaines de personnes mais on aurait pu imaginer qu’un autre terme que « dégradation » aurait pu être employé pour justifier la position de celle-ci en parlant de trois graffitis sur les toilettes publiques. Celles-ci avaient ce soir été bâchés par les gentils organisateurs en prévention de récidive.

Dans la foule, des personnes crient « On est nombreux, on fait ce qu’on veut ! » ou « La place est à nous ! ».

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Crieuses de rues et poètes

La commission poésie a été rejointe le 11 avril par des crieurs et crieuses de rue qui vont mettre en place un dispositif permettant à celles et ceux qui n’osent pas s’exprimer en public de le faire par leur entremise (soit en leur confiant un message de bouche à oreille, soit grâce à une boîte-à-lettres dédiée).

La commission poésie va organiser des « interventions artistiques et pacifiques » dans l’espace public, ça commence mardi 12 avril place Guichard.

Annonce de la condamnation d’un camarade

L’open mic commence. Une personne prend la parole pour annoncer qu’un camarade a été condamné à 8 mois dont un ferme avec mandat de dépôt (il dort ce soir en prison). Elle rappelle l’existence de la Caisse de solidarité et la nécessité de la soutenir.

Une petite partie de la foule scande « Police partout, justice nulle part ! »

Pour plus d’informations sur cette condamnation, cliquez ici.

À propos de communication et de médias

On n’a pas vraiment entendu de point de la commission communication ou de la commission médias. Mais au début de l’open mic, il y a eu plusieurs interventions sur ce sujet.

Une première personne rappelle les outils de communication et de diffusion mis en place par Nuit Debout Lyon : un site, un forum et un chat (il y a aussi un compte twitter et un compte facebook). Le chat est dédié à l’organisation, le forum du site doit permettre aux commissions de déposer les compte-rendus de leurs discussions et de poursuivre celles-ci en ligne. Elle rappelle aussi l’importance du tractage pour toucher celles et ceux qui n’ont pas d’accès aux outils numériques.

Une deuxième personne parle du pouvoir des médias alternatifs, sans citer d’exemple, qui ont le pouvoir de pousser les médias mainstream à infléchir leur ligne. Pour dire cela, il s’appuie sur le cas de France 2 et des images de guerre en Syrie empruntées aux Russes et faussement attribués à la coalition France-USA. On ne voit pas trop le rapport mais on est d’accord sur le principe. Cette personne invite la foule à « encourager ses médias alternatifs » et à « leur donner une audience » notamment en les partageant sur Facebook.

Une troisième personne indique que des groupes vont partir faire des interviews d’habitants de banlieues « pas assez présents ce soir » pour « donner une visibilité à leurs paroles ». Ceci, précise-t-elle, doit être fait avec « toute l’humilité possible ». Tonnerre d’applaudissements. Rien n’est précisé sur le moyen de donner de la visibilité aux paroles recueillies.

Que personne n’évoque le fait de se saisir des médias locaux et ouverts que sont Rebellyon ou Radio Canut nous ennuie. Non pas parce que ce sont des médias dont nous sommes familier·es et auxquels nous avons envie de contribuer un peu. Mais parce qu’on a l’impression que malgré la deuxième intervention, personne ne se rend compte de l’importance actuelle de ces espaces d’expression et de l’inutilité qu’il y a à créer une énième plateforme qu’il sera, passées les premières heures d’enthousiasme, difficile d’alimenter et qui restera sans doute confidentielle. Que cette plateforme permette des réflexions en interne est un bonne chose. Mais pour communiquer vers l’extérieur, il est à la fois moins énergivore et plus efficace de s’appuyer sur des outils existants et reconnus.

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De la nécessité d’arracher le retrait de la loi travail

Il est 22h45, une personne prend le micro lors de l’open mic pour rappeler qu’on lutte contre la loi travail et qu’il faut au moins arracher son retrait, parce que sinon on aura discuté des heures mais on aura rien gagné.

C’est seulement la première intervention depuis plus d’une heure qui cause du mouvement actuel contre cette loi. Ça commençait à manquer et ça fait du bien.

Il est déjà tard et on rentre afin d’avoir le temps d’écrire ce compte-rendu avant de dormir. Demain, on reviendra voir.

Nora D. et Thibault G.

Notes

[1On ne reviendra pas ici en détail sur les problèmes posés par cette association dans diverses villes (par exemple, à Tours ou à Lille)) ou par ses financeurs pas franchement révolutionnaires mais ça nous embête toujours de braire quand on leur fait de la pub.

[2Rejoignant ainsi le titre d’un article de Vadkerti Thomas dans un texte publié sur le site Lundi Matin.

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  • Le 13 avril 2016 à 19:21, par pourlavenir

    Contrairement à ce qu’a laisser penser le résumé de la commission, des propositions concrètes on bien été proposées pour réduire le temps de travail. Le compte rendu ci-dessous les expose :
    Compte rendu commission : « Réduction du temps de travail, comment ? » du 11/04/16

    La douzaine de personnes réunies sont d’accord que la loi El Komri signe la fin des 35h, en rabaissant à 10% (et certainement, a terme en supprimant) le surcoût des l’heures sup. Les participants remarquent que de toute façon, peu de salariés font réellement 35h, car payées ou pas, leurs heures supplémentaires ne sont pas récupérées en RTT.

    Créer de nouveaux emplois dans l’environnement et pour l’aide à la personne créeraient des emplois socialement utiles, mais pas suffisament pour supprimer le chômage. Il est rappelé que la loi des 35h a créé de nombreux emplois mais que les employeurs nient que ce soit la RTT et prétendent que c’est la baisse des « charges » qui les accompagnait qui a permis d’embaucher. 

    Pour rendre impossible de nier l’efficacité de la RTT pour la création d’emplois, la blogeuse « Pourlavenir » insiste sur la nécessité de lier directement, réduction du temps de travail et emplois créés,. Elle expose une proposition qu’elle fait depuis 2012. Dans un 1er temps, au lieu de baisser le temps de travail de tous les salariés uniformément, elle propose, de réduire seulement le temps de travail des emplois les plus pénibles. Mais de les diminuer carrement de moitié pour que l’embauche d’autant de personne soit nécessaire pour faire le même travail. L’emploi doublerait pour ces postes et ces salariés en pénibilité, seraient payés 35h pour un travail moins pénible à mi-temps, de 17h30 par semaine.

    Selon l’importance des entreprises , le surcoût du ou des postes créés serait, soit laissé à la charge de l’employeur, si c’est une grande entreprise, soit, pour les PME, pris en charge par une nouvelle branche « Emploi » de la sécurité sociale . Cette branche « emploi » serait financée par un « Fond de Solidarité entre Grandes et Petites Entreprises ». C’est à dire une nouvelle cotisation sociale pour les grandes entreprises qui y verseraient un pourcentage des dividendes versés à leurs actionnaires.

    Pour rendre la gestion du tems de travail plus simple, tant pour l’employeur que pour le salarié, une annualisation de ces mi-temps serait nėgociables entre salariės et patrons (travail plein temps une semaine sur deux ou période de six mois travaillé, six mois de congės payés...). Cette annualisation du temps de travail a soulever l’inquiétude de certains participants. Ils ont fait remarquer que l’annualisation des 35h a créé, dans certains cas, des semaines trop lourdes, de plus de 40 h, à certaines pėriodes, alors qu’à d’autres périodes de l’année le salariė fait peu d’heures. Il est évident que la législation doit fixer un temps maximum de travail par semaine, pour éviter ses abus. 

    Il a été souligné que l’indépendance des pays de l’UE sur les législations du travail n’est plus possible. Que la baisse des droits des salariés est imposée par l’UE pour les rabaisser au niveau de la législation du travail américaine, dans le but d’équilibrer la concurrence avec les (non)-droits des salariés US, quand le TAFTA sera signé. La commission européenne, dans la poursuite de l’ultra-libéralisme de ces traités (traité de Mastrich, de Lisbonne, TSCG...) veut absolument faire signer ce traité de libre-ėchange avec les USA. Et imposer la loi des multinationales aux états, par les tribunaux arbitaires privės accordant des indemnités ėnormes pour toutes pertes d’investissements dûes à une réglementation sociale ou écologique.

    La proposition de Pourlavenir, « Contre le chômage : 3 solutions par le partage du travail » est lisible sur son blog Médiapart : 
    https://blogs.mediapart.fr/edition/pole-emploi-mon-amour/article/121014/contre-le-chomage-le-partage-du-travail-et-non-la-persecution-des-chomeurs-la

  • Le 13 avril 2016 à 01:47, par kyle

    Bonjour. Je suis la troisième personne dont vous parlez dans votre article et qui a parlé des interview en banlieue. Vous écarter du projet n’est pas le but bien au contraire. Nous attendions plutôt d’avoir du concret pour vous proposer quoi que ce sois. La valorisation de la parole populaire est la chose la plus importante à nos yeux. Nous serions ravi de travailler avec vous pour cela. Nos équipes ont déjà commencé à vaulx en velin aujd. Nous continuons demain et les autres jours. En espérant recevoir de vos nouvelles !

  • Le 12 avril 2016 à 20:44, par Hermes

    J’ai passé ces trois derniers jours au mouvement Nuit Debout de Lyon. On y voit de très belles choses, de la réappropriation des débats démocratiques par les citoyens, à l’inspiration autogestionnaire des organes logistiques, c’est l’intelligence collective qui fait chaque soir se lever les nuits debouts.
    Un vent nouveau souffle sur les mouvements sociaux français et il est absolument rafraichissant. Mal grès cela le mouvement lyonnais est encore loin des objectifs premier des nuit debout. A savoir, faire trembler les élites et être le point de convergence des luttes.

    Le premier ne se fera pas sans le second. A Lyon personne ne tremble devant un Nème rassemblement de jeunes blancs de gauche. Et les initiatives comme l’on été les prises de paroles en AG de cheminots ou de paysans restent trop rares et noyées dans les comptes rendus de commissions comme les clowns activistes ou celle portant sur la terminologie du mot casseur. L’intellectualisation à outrance guette, et nous éloigne un peu plus à chaque AG de l’idée de rassembler les colères et d’unifier la lutte.

    Je m’étonne encore qu’autant d’AG passée, pas un vote n’ai eu lieu, si ce n’est celui de la reconduction de l’occupation. Que la Nuit Debout Lyon n’ai pas encore déclarée et fait légitimer par le vote son refus catégorique de la Loi Travail me paraît révélateur. Comment alors reprendre l’offensive, faire des propositions au nom du mouvement et les légitimer. Si nous ne somme pas capable d’affirmer notre refus comment serions nous capable d’affirmer nos aspirations.

    Affirmer des aspiration c’est mettre en marche la convergence des luttes, c’est faire avancer ce mouvement dans la direction de celles et ceux qui en on le plus besoin. C’est a nous de proposer des choses sur les circuits court pour les agriculteurs, des reformes du temps de travail pour les salariés, des mesures sociales pour les banlieue, de la sécurité pour les précaires, de l’intégration pour celles et ceux en marge, et la liste s’étend a toute les injustices…

    N’attendons pas qu’ils nous rejoignent pour proposer, faisons de leurs injustices et de leur lutte les nôtres, proposons pour qu’ils rejoignent.
    Pour converger il faut du mouvement, et Nuit Debout en est un. Maintenant il nous faut aller les uns vers les autres.

  • Le 12 avril 2016 à 15:40, par

    « un autre terme que dégradation aurait pu être employé pour justifier la position de celle-ci en parlant de trois graffitis sur les toilettes publiques. »
    Ça ne me fait pas forcement plaisir de parler de dégradation mais je tenais à te préciser que le toilette était casser fonctionnellement. Une personnes de JCdecaux a passer la journée d’hier a réparer le mécanisme d’autonettoyage. Une plainte a été déposée par l’entreprise ce qui n’a pas été fait pour les tags à ma connaissance. Voila tout, j’essaye tout de même d’être juste dans mon vocabulaire. :)

    Continuez de faire ces comptes rendu, ils sont parfait.

  • Le 12 avril 2016 à 15:16, par

    Concernant la distribution de semences :
    Contrairement à une idée fortement répandue, et très médiatisée par certains réseaux, ce n’est pas interdit de distribuer des semences, surtout dans un cas comme celui là.
    Pour préciser, l’interdiction supposée dans le CR ci-dessus fait à priori référence à l’obligation d’inscription au catalogue officiel de toute variété dont les semences sont commercialisées. Ce qui n’est pas au catalogue officiel n’est donc pas commercialisable (variétés dites "anciennes" notamment).
    Sauf que par contre :
    on peut ( « on » = des jardinier-es de la place guichard et d’ailleurs, des paysan-nes, des entreprises semencières comme Bayer, n’importe qui...) légalement échanger des semences en vue d’expérimenter, de sélectionner, de conserver une variété ou d’autoconsommer la récolte (ce dernier point fait référence au jardinage).
    On peut vendre aussi, sans aucun problème, des tomates issues de variétés non inscrites, du pain issue de blé d’une variété non inscrite, etc.

    C’est seulement pour commercialiser les semences (et plants) de ces variétés qu’il y a des restrictions liés à ce catalogue officiel. Les détails seraient longs à expliquer, mais en effet, ce cadre est à combattre, car il est issu et participe à renforcer un modèle agricole et semencier industriel normatif. Et son évolution se poursuit dans la même direction, avec par ailleurs d’autres aspects liés à la propriété intellectuelle.

    Mais pour le combattre, c’est bien de partir de bases réelles, et pas d’extrapolations. Ce n’est pas une critique aux personnes qui ont proposé ça hier, c’est simplement pour lever cette idée très répandue, très médiatisée,... mais erronée.
    Si des gens veulent distribuer des graines dimanche, tant mieux, c’est chouette, ça permet d’avoir des graines, et aussi de partager des savoir-faire, d’aborder des sujets problématiques sur cette question, etc. Mais simplement pour être précis, cela ne se fera pas "malgré le fait que ceci soit interdit".

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