L’entreprise Monsanto, née en 1901 aux USA avec les édulcorants et la chimie, est aujourd’hui le troisième groupe mondial de fournitures pour l’agriculture industrielle, particulièrement en semences, pesticides et désherbants. Elle se taille une part importante en France et son siège pour la France est camouflé dans la zone industrielle du Chêne, à Bron, au sein de l’agglomération lyonnaise. S’il n’y avait pas eu plusieurs rassemblements, appelés notamment par les Faucheurs Volontaires, nous aurions du mal à connaître quels sont les bureaux de Monsanto parmi le voisinage : rien de marqué ne les distingue. Voir aussi Rebellyon sur Monsanto.
Quand on va voir le site de Monsanto on s’aperçoit tout de suite que cela respire le mensonge publicitaire : pour une agriculture respectueuse de l’environnement ; à l’écoute de l’agriculteur, du consommateur...
Cependant, pour une fois, mais au bout de six ans, la justice a condamné cette multinationale pour « publicité mensongère » à propos du pesticide nommé "Roundup". Le verdict est tombé vendredi 26 janvier 2007. Monsanto Agriculture France est condamnée à payer une amende de 15.000 euros, ainsi que 5.000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles. Le distributeur du Roundup, la société Scotts France, basée à Écully, près de Lyon, et poursuivie pour les mêmes faits, est aussi condamnée à une amende de 15.000 euros.
Le procès, après avoir été reporté à deux reprises, s’est tenu au tribunal correctionnel de Lyon le 15 décembre 2006, à la suite d’un rapport en 2000 de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et d’une plainte en 2001 des associations : Eau et rivières de Bretagne (ERB), et Consommation logement et cadre de vie (CLCV).
Leader en France de la vente de pesticides aux particuliers, l’agrochimiste a bâti le succès de ses principaux produits sur une image « écolo ». Monsanto présentait à tort l’herbicide Roudup comme "biodégradable", "respectant l’environnement" et laissant "le sol propre" après usage. L’association des termes "biodégradable" et "laisse le sol propre" sur les étiquettes du désherbant donne une image écologique au produit, rassurant le consommateur quant à son utilisation. Ce qui est tout à fait mensonger. En effet, ces notions laissent à penser que la dégradation du produit est quasi-instantanée, or ce n’est pas le cas : au bout de dix semaines, il reste encore la moitié des résidus de glyphosate, principale matière active du Roundup.
Le glyphosate est un produit dangereux pour l’environnement et la santé, dont la présence dans l’eau et les aliments est réglementée par de multiples textes français et européens. En 2001, il est classé par la Commission européenne comme « toxique pour les organismes aquatiques » et pouvant « entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement ».
Le Roundup, qui a été employé massivement, a ainsi pollué les rivières et les sols depuis des années. Il s’agirait maintenant de faire payer à Monsanto leur entière dépollution.
Il s’agirait aussi d’interdire à une firme comme Monsanto, qui nous empoisonne sciemment et de façon reconnue depuis des années, de participer à une foire comme Biovision, financée pour une grande partie par la ville de Lyon et les collectivités locales. En effet la justice a considéré que la multinationale agrochimique savait parfaitement que le Roundup présentait un caractère toxique bien avant d’en faire une publicité mensongère.
Pour en savoir plus sur Monsanto, c’est vraiment édifiant de consulter le site :
La firme Monsanto responsable de crimes contre l’humanité
STOPPONS MONSANTO
Monsanto empoisonne, pollue, réprime, s’approprie le vivant !
INTERDISONS MONSANTO
Monsanto pille et tue les paysans, ruine l’environnement, menace la santé des hommes !
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