J’arrive devant la rue de l’université. Imposant dispositif policier.
Le tramway et les rue alentours sont bloqués.
Sur les quais de nombreux cars de CRS et de Gardes Mobiles.
Je m’approche, il y a déjà quelques dizaines de personnes venues en soutien devant les grilles de la fac.
Curieusement les flics laissent l’accès libre sur la rue de l’université.
Seule une porte paraît ouverte, mais gardée par les GM.
Pas trop de tensions à l’extérieur.
Les flics sont déjà à l’intérieur de la cour.
On poirote un peut, on passe des coups de fils à l’intérieur pour savoir ce qui se passe dans l’amphi barricadé.
Puis c’est l’attaque.
Une vingtaine de minutes plus tard, les premiers étudiants sortent dans la cour entre une haie de flics sous les applaudissements des gens restés à l’extérieur et les slogans « Police partout, Justice nulle part ! »
Encore une quinzaine de minutes et un groupe compact sort dans la rue sous les quelques poussées des flics.
De nombreuses caméras des médias sont là comme des charognards attendant probablement de faire quelques images vendables de tonfas qui tombent sur des crânes.
Pas mal de RG aussi et de baceux.
Les slogans repartent de plus belle.
« On reviendra ! »
« Les flics à la fac, on contre-attaque ! »
Quelques hésitations, on fait le point pour savoir si il y a eu des arrestations. A priori non.
Ca gueule « À la Guill’ ! » Environ 300 personnes partent en manif sauvage direction la Guillotière.
Derrière nous une bonne centaine de flics tout équipés.
Rue Pasteur, quelques poubelles sont renversées pour monter des barricades légères... immédiatement relevées par des étudiants gnan-gnans.
Pas mal d’énergie. Il est environ 22h45.
Arrivés à la Guill’, on traverse le pont pour Bellecour en accélérant un peu le pas histoire de mettre quelques mètres entre nous et les flics.
Puis direction Terreaux.
Toujours des slogans « Sarko facho le peuple aura ta peau ! »
Les rare piétons hallucinent pas mal.
La moitié des personnes présentes sont masquées.
On zig-zague entre les rues de la presqu’île, histoire de semer un peut plus les flics qui nous suivent à distance dans des voitures banalisées ou non.
On arrive enfin place des Terreaux il doit être 23h30.
Toujours pas de flics.
Il fait froid et les gens présents n’ont pas l’air de vouloir en faire plus...Pour ce soir.
Des petits groupes montent sur les pentes de la Croix-Rousse et en clin d’oeil c’est la dispersion.
La première manif sauvage de ce mouvement s’arréte sans arrestations, a priori.
Ca fait du bien d’avoir mis un peu de boust et de retrouver nos réflexes du mouvement anti-CPE ou des émeutes post-élections.
À quand la prochaine ?
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info