Rappelons le contexte. Les universités françaises en lutte s’organisent contre la loi « d’autonomie » notamment, qui vise à privatiser l’enseignement supérieur et à marchandiser un peu plus le savoir. Face à ce mouvement de plus en plus déterminé, le gouvernement organise une répression féroce.
Les forces répressives sont ainsi massivement mobilisées. Gardes mobile, hélicoptère, compagnies de CRS, BAC et police nationale encerclent le campus occupé.
Devant cette démonstration de force, les étudiant-e-s se font sortir manu militari de l’amphithéâtre, contrôle d’identité pour tout le monde. Un responsable du leader price va « identifier », en pleine nuit, une quinzaine d’étudiant-e-s soi-disant coupables d’avoir participé à l’action.
La criminalisation de nos actions ne fera pas taire nos contestations !
Les mouvements de grève font peur à l’État et au patronat parce que c’est pendant ces moments que nous brisons nos chaînes et que nous re-découvrons d’autres façons de vivre. Car, pendant ces mouvements sociaux nous prenons véritablement conscience de notre force et de l’illégitimité de l’État et du système qui nous oppriment.
Ce procès aura d’ores et déjà été 4 ans de contrôles judiciaire, d’instructions, et de surveillances d’individu-e-s et d’organisations. Tout ça pour 2 caddies de bouffe subtilisés à une multinationale qui réalise chaque année des millions de profits..
La Justice et la Police agissent comme cela, en frappant au hasard parmi celles et ceux qui s’opposent à elles.. Tout ça dans l’espoir de nous diviser, en infligeant la peur dans les corps et les esprits, pour finalement nous affaiblir et faire taire nos contestations !
Outre notre solidarité concrète matérielle, notre soutien moral et politique, face à la répression, notre réponse doit être la multiplication des actions d’auto-réduction !
L’auto-réduction, légitime réappropriation..
L’auto-réduction consiste à se rendre en masse dans les magasins, d’y remplir des caddies, et de refuser collectivement de payer en bloquant les caisses. Cette action traditionnelle du mouvement ouvrier a pour but de contraindre le supermarché à laisser partir les personnes sans payer. Les produits récupérés sont ensuite partagés collectivement, mis a disposition pour faire vivre la grève et nourrir les grévistes ou tout simplement redistribués.
Aujourd’hui, les médias dominants présentent cette action comme du vol, ou une « extorsion » de supermarché. Leader Price, - partie civile dans ce procès - est ainsi présenté en victime alors que ce n’est qu’un appareil parmi d’autres qui exploite les classes populaires et s’enrichit sur leurs dos : il les exploite afin de tirer le meilleur profit, en revendant à prix d’or ce qu’il a acheté une misère...
Les coupables ne sont ainsi pas celles et ceux désigné-e-s aujourd’hui mais c’est le système capitaliste, qui met le couteau à la gorge des classes populaires, en organisant pauvreté, précarité et chômage de masse !
La légitimité de ces actions n’est plus à prouver quand tous les jours nous sommes contraint-e-s dans nos existences par l’esclavage salarié, que nos vies nous sont volées pour toucher à peine de quoi vivre ou survivre..
Que partout se répandent ces pratiques ! « Les patrons nous volent, volons les patrons ! »
Abandon pur et simple de toutes les poursuites contre les inculpéEs !
Rassemblement lundi 26 mars à 13h30 au tribunal de grande instance de lyon
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