Pour revenir à une généralité qui concerne les manifestations de mai-juin, il faut noter, en dehors du nombre de manifestants nettement plus important à Paris qu’en province, une différence d’attitude de la police qui, en province, semble avoir reçu l’ordre de temporiser, de ne jamais provoquer, ce qui est loin d’être le cas à Paris où, malgré toutes les dénégations du préfet Grimaud, la logique de dispersion/répression pure et simple de tout attroupement à partir d’une certaine heure s’avère systématique. D’ailleurs, toutes les forces de police seront progressivement concentrées sur Paris où arrivent dès le 11 mai, c’est-à-dire au lendemain de la première nuit des barricades à Paris, de longs convois gris-vert en provenance de la province. Ils contiennent leur réserve de troupes fraîches de CRS.
C’est toute cette géo-politique de la répression que nous voulions mettre à mal le 24 mai [1]. Notre prise de position rompait avec ce qui avait été la position dominante dans le Mouvement du 22mars parisien, surtout sous l’influence de Cohn-Bendit : ne jamais attaquer la police en premier [2]. Ainsi, la nuit des barricades, le vendredi 10 mai, alors que des cris « A la Sorbonne » retentissent parmi les manifestants et signalent une volonté de la reprendre de force, Daniel Cohn-Bendit joue l’unité avec Geismar (SNESup) et Sauvageot (UNEF) en appelant à occuper pacifiquement le quartier latin quitte à résister ensuite à l’attaque des policiers.
Si notre prise de position à Lyon pour le 24 était plus tactique que stratégique — ce n’était pas un appel à l’insurrection — il n’en demeure pas moins qu’elle impliquait quand même l’idée que le pouvoir était dans la rue, ce qui nous allons le voir, allait entraîner pas mal de polémiques et confusions au lendemain de cette nuit du 24/25 mai.
Plus concrètement, nous avions caché nos intentions jusqu’au dernier moment en organisant une réunion séparée et “fermée”, pour préparer le détournement de la manifestation dans un premier temps (des Célestins terminus de la proposition syndicale vers notre objectif de la Préfecture), son débordement dans un deuxième temps. Pendant ce temps, quelques-uns d’entre nous (Jean-Claude Lardy par exemple) se rendaient quand même à la réunion principale, pour faire acte de présence, prendre la température... et donner le change.
Il n’y avait nul fantasme militariste là-dedans. Nous nous étions juste dit que si nous ne faisions rien les manifestants parisiens seraient de plus en plus isolés et réprimés par toutes les forces de l’ordre disponibles sur le territoire. Il nous apparaissait donc nécessaire de décongestionner Paris de ses forces de police, de donner une bouffée d’air à nos camarades. Même si nous en avons pris l’initiative, cette décision n’était pas le fruit d’une manipulation que nous aurions commise en tant qu’avant-garde par rapport aux “larges masses” ; c’était plutôt exprimer et décider tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas : « La manif du 24 à Lyon était inéluctable depuis deux jours. La plupart des militants, toutes les bureaucraties existantes, petites ou grandes, n’avaient consciemment ou inconsciemment, qu’un objectif depuis trois jours, l’éviter. J’en veux pour preuve toutes les assemblées générales dans lesquelles tous les gars qui avaient du bon sens politique intervenaient contre, pour preuve encore l’initiative de la CGT appelant à des meetings — mais en commettant ce lapsus énorme que de fixer l’heure de ces meetings 1 h 30 avant celle prévue pour la manifestation centrale étudiante. Il était tellement évident pour tout le monde qu’elle aurait lieu que même les gars qui prenaient la parole pour dire : “je suis contre” savaient que c’était inutile. Le fait qu’on trouve en train de fabriquer des barricades et de transporter des pavés des délégués syndicaux du PC qu’on avait vu la veille dans les discussions auprès de telle ou telle usine, des gars qui étaient “reconnus”, qui n’étaient pas des oppositionnels avérés, le fait que ces gens-là se soient montrés joyeux au milieu des barricades en question, ne me semble pas spécifique, parce qu’il y a des tas de manifestations de ce genre à Paris, mais en tout cas une preuve de l’inéluctabilité du phénomène [3] ».
Autre signe de cette préparation, nous avions diffusé massivement le 23 mai, le tract “Consignes de sécurité pour manifestants”, tract signé d’un improbable “SO sécurité [4]”. Ce tract contenait un certain nombre de consignes de base sur les protections vestimentaires (rembourrages, gants, casques, chaussures montantes, lunettes) et médicales (citrons) ; le fonctionnement de groupes en cas de confrontation avec la police (privilégier les groupes de cinq), les moyens techniques de se défendre (gourdins et bâtons d’un mètre maximum sinon trop difficiles à manier pour des néophytes), pour les barricades prendre soin de renverser les voitures sur le côté réservoir d’essence, s’entraîner collectivement au maniement des bâtons, ce qui se faisait tous les soirs dans les sous-sols de la faculté et en n quelques conseils plus offensifs (frapper niveau clavicule et à la volée au niveau jambes, haut et arrière des cuisses afin d’éviter les risques de tuer).
Dans la pratique, l’opération ne semblait pas difficile à réaliser. Il suffisait pour cela de détourner la manifestation de l’objectif officiel des syndicats étudiant et enseignant qui était la place des Célestins et l’occupation du théâtre du même nom pour faire suite à l’occupation du théâtre de la cité à Villeurbanne la veille, puis d’entraîner le plus gros du cortège vers les quais du Rhône, direction la Préfecture. En conséquence de cette décision et de l’attente générale, un matériel offensif et défensif est préparé, chargé dans deux voitures et déversé au cours de la manifestation entre le pont et le cours Lafayette. Nous étant mêlés au service d’ordre de l’AGEL- UNEF depuis le début de la nouvelle manifestation “sauvage”, nous le faisons exploser sans problème puisque des membres du service d’ordre de l’AGEL et des ESU semblent alors en plein accord avec nous sans que nous ayons passé formellement un accord avec eux (cf. annexe II). Deux voitures pleines de matériel nous attendent au pont Lafayette côté Préfecture. Nous déchargeons, mais nous nous trouvons plutôt encombrés avec de longs bâtons [5] type aïkido, trop lourds à manier. De toute façon nous n’avons pas vraiment le temps de nous organiser, une charge violente de CRS nous disperse d’où va naître la séparation entre deux groupes de manifestants puisque certains repassent le pont Lafayette pour se retrouver à hauteur du Grand Bazar tandis que d’autres enfilent le cours Lafayette et dressent une première barricade à l’angle de la rue Pierre Corneille et une fois qu’elle est prise par la police, une seconde à l’angle de la rue Molière. Sur le quai, en direction de la Préfecture, la police a du mal à avancer car le vent a changé de sens et le gaz des grenades fait retour à l’envoyeur. Au tout début tout du moins, quand il fait encore jour, les pompiers ne facilitent pas la tâche des forces de l’ordre et il y a même de la “frite” entre eux. Il faut dire qu’il y a un vieil arriéré entre eux, les pompiers ayant eu souvent maille à partir avec la police au cours de leurs propres manifestations et comme ils sont équipés... C’est seulement pendant la nuit, qu’objectivement ils feront un peu le travail de la police en éteignant des feux que nous allumions un peu partout.
Dès le début nous enregistrons au moins deux blessés graves à la tête de nos rangs, Michel Bresse membre du “groupe de Villeurbanne” et mon camarade Pierre Nahon étudiant en droit de l’UNEF et sportif d’assez haut niveau. Pour eux deux le mouvement de mai n’ira pas jusqu’en juin. Christian S qui n’est pas étudiant et est lié à Sylvain, Everest et Manolo, est lui aussi blessé à la tête, mais il ne restera que peu de temps à l’hôpital. La police, elle aussi enregistre un nombre de blessés conséquent [6]. Il faut dire que les CRS de l’époque n’étaient pas très bien équipés : des brodequins aux pieds qui ne montaient pas jusqu’aux chevilles, des vêtements non ignifugés, des boucliers peu protecteurs. Rien à voir avec aujourd’hui où la technologie semble n’avoir joué que dans un seul sens avec une asymétrie des forces en présence qui va grandissante. Mais quand même, les faire reculer ou les voir tomber nous donnait l’impression que le pouvoir n’était pas invulnérable et même pour celui qui n’avait aucune intention révolutionnaire ou même critique cela produisait son effet [7].
Côté Cordeliers, les grilles de l’église Saint-Bonaventure sont arrachées et des engins de travaux publics (dont un compresseur) arrivent de je ne sais où qui permettent de commencer à dépaver la chaussée. Mais là encore une difficulté technique imprévue se présente. Dans ce quartier il n’y a que peu de “têtes de pioche”, les petits pavés du Moyen âge qu’on trouve en grand nombre dans le quartier St-Jean et à Paris et qui sont l’idéal pour le jet de pierre : bon poids, bonne taille pour la prise en main. Là, nous n’avons que les énormes pavés du XIXe siècle qui ne peuvent servir qu’à l’édification de barricades, mais faut-il encore organiser des sortes de chaînes pour les porter à l’endroit décidé, c’est-à-dire à hauteur de la brasserie des Trois Dauphins qui fait l’angle avec le quai [7].
Finalement et concrètement, on privilégiera plutôt les lance-pierres et boulons qui ont été dévalisés dans toute la ville et les cocktails molotovs.
Au-delà de son caractère symbolique/historique la barricade est le signe de notre repli défensif après les premiers affrontements de la fin d’après-midi. Mais elle nous permet maintenant de développer quelques charges rapides et elle constitue une protection relative quand nous reculons. Et surtout, au niveau du moral, elle fait office de marqueur et signale que nous “tenons” la presqu’île.
L’hétérogénéité sociale et politique de la manifestation a souvent été relevée soit pour la positiver soit pour la dénigrer, mais elle était effectivement perceptible à l’œil nu. La barricade est œuvre collective et y participent jeunes et plus vieux, militants en tenue de combat et personnes “bien habillées”, femmes et hommes (costume/ cravate, petit tailleur). Comment l’expliquer ? Déjà, le fait qu’elle soit devenue une autre manifestation à partir des Célestins a fait baisser la proportion d’étudiants dans sa composition ainsi que le nombre de syndicalistes (la CFDT s’était jointe à l’appel) ; ensuite, le fait qu’elle perdure sur deux rives du Rhône pendant de longues heures a pu attirer de nouveaux manifestants potentiels ainsi que des personnes qui se sont décidées au dernier moment, poussées par le climat d’émeute [8]. Il y avait enfin quelques personnes d’expérience, des réfugiés espagnols et je me rappelle d’un hongrois qui dirigeait un peu la manœuvre pour nous faire repasser sur la presqu’île par la passerelle du lycée Ampère après le premier affrontement. Il disait “avoir fait” 1956 à Budapest. Nous ne sommes pas allés vérifier, mais sur le moment il avait l’air d’avoir quelques notions de stratégie de combat de rue qui nous manquaient cruellement et sur le coup on ne pouvait pas se permettre d’être très regardant sur la véracité de son expérience.
Après ce premier affrontement, le fait que la manifestation se soit scindée en deux, de part et d’autre du pont Lafayette, compliquait notre situation, puisque si on pouvait penser que la police et la Préfecture se trouvaient prises en tenaille, plus concrètement, tous ceux qui étaient côté presqu’île se sont retrouvés loin de la Préfecture. On était là en grand nombre, à mon avis pas loin de 3000 personnes, mais c’était dur à apprécier car à la fois très compact et très mouvant. Nous formions en fait la majorité des participants à la manifestation d’origine qui ne s’étaient pas dispersés aux Célestins à la fin de la manifestation officielle. C’est surtout ceux d’entre nous qui restèrent côté Préfecture qui reçurent des renforts des quartiers ouvriers et de ce qu’on n’appelait pas encore la banlieue, mais les faubourgs ou “la zone” comme espace intermédiaire non véritablement délimité puisqu’il n’y avait pas à Lyon l’équivalent des “fortifs” parisiens. Ce sont Cusset à Villeurbanne, des pointes extrêmes de Gerland ou des Etats-Unis jouxtant Bron, tout ce qui longe le boulevard de ceinture de part et d’autre, etc. En effet, pour accéder à la ville, ils n’avaient pas à passer par la presqu’île. La composition sociale des manifestants du cours Lafayette et alentour était donc assez différente de celle des manifestants des Cordeliers, nettement plus prolétaire ; et la bataille y fut plus rude, les corps à corps et la chasse à l’homme plus fréquents même si ce n’est pas de ce côté qu’il y eut officiellement mort d’homme. Côté Cordeliers, du fait de la relative stabilisation de notre position, nous recevions surtout le renfort de curieux et de gens du quartier, d’origine plus bourgeoise, mais dont certains avaient des enfants lycéens ou étudiants dans la manifestation.
De fait, nous avions perdu l’initiative et nous ne savions plus trop quoi faire en dehors de tenir la position et déclencher de temps à autre des offensives sur le pont avant de nous replier derrière des barricades peu stratégiques vu la géo-cartologie du quartier avec ses larges rues. La seconde l’était encore moins que la première. On en avait pris l’initiative assez rapidement avec Max. M, un artisan, anarchiste indépendant d’une trentaine d’années dont j’avais fait la connaissance début mai, pour éviter d’être pris à revers, mais la surface à défendre était telle que nous ne pouvions qu’espérer qu’il n’y ait pas d’attaque frontale de la part des forces de l’ordre. Heureusement, ces dernières choisiront une autre tactique en essayant de nous prendre de côté en provenance de la rue Grolée, mais nous les repousserons facilement. Les forces de l’ordre voulaient jouer sur l’effet de surprise, mais elles n’insistèrent pas.
Indépendamment des émanations de gaz [9] et du bruit déclenché par l’éclatement des grenades, ce qui était à la fois infernal et essentiel pour le moral, c’était l’incessant retentissement de coups de barre de fer que certains d’entre nous abattaient régulièrement sur les rambardes sonores du pont Lafayette. C’était un peu comme si des dizaines de Tambours du Bronx s’étaient mis à scander et rythmer notre rage.
Bref, de ce côté-là du Rhône, on s’installait dans une sorte de guerre de tranchées.
Les deux grandes barricades des Cordeliers n’avaient qu’une valeur symbolique et vu leur taille, elles ne servaient concrètement qu’à souder les manifestants puisque la police elle-même, de ce côté-là s’était réfugiée aussi dans une guerre de position. L’insuffisance de ses effectifs n’y était sans doute pas étrangère et, de ce point de vue, nous avions vu juste. Par contre les petites barricades côté cours Lafayette avaient une valeur plus tactique et leur mise à feu au niveau des rues Molière et Vendôme contrarie fortement l’avance de pompiers et policiers qui ont visiblement reçu l’ordre de déblayer et ratisser le terrain du fait de la plus grande proximité avec la Préfecture. Sur ce coup, les pompiers semblent avoir choisi leur camp alors que traditionnellement et cela se conformera dans les années qui suivent, ils tiennent beaucoup à ce qu’on les distingue des forces de l’ordre, même si leur travail, objectivement, est bien aussi de cet ordre-là. L’affrontement est particulièrement dur à hauteur de la rue Vendôme et il y aura beaucoup de blessés. Par ailleurs des manifestants sont montés dans les immeubles et harcèlent les policiers avec les lourdes tuiles des toits. Il semblerait que tard dans la nuit des violences aient eu lieu dans ces immeubles, après que la police a reçu l’ordre de commencer une véritable chasse à l’homme. Peu à peu, comme sur l’autre rive, les forces de l’ordre arrivent à maintenir les manifestants à bonne distance de la Préfecture comme le montrent les nouvelles barricades qui apparaissent jusqu’à la rue Tête d’or, c’est-à-dire de plus en plus loin de la Préfecture et de son objectif initial [10]. Le mouvement de guérilla se déroule et se développe par petits groupes dont la plupart sont formés de non-étudiants ou de personnes qui se sont jointes tardivement à la manifestation ou l’ont rejointe après coup.
Et puis tout à coup, nous qui étions côté Grand Bazar, nous avons été coupés de ce qui se passait côté Préfecture. Les informations les plus fantaisistes circulent comme celle en provenance des passagers d’une voiture que nous avions envoyée au renseignement pour savoir ce qui se passait sur la rive gauche et le cours Lafayette et qui sont revenus en nous disant qu’en face, c’était fini alors qu’il n’en était rien. Par ailleurs, des membres du SNESup et des trotskistes de la FER s’agitaient depuis la faculté pour plomber l’ambiance et en appeler à la responsabilité du mouvement. Seuls les militants pro-chinois du PCmlf qui avaient vu leur position d’origine pro-mouvement renforcée par la défection de membres de l’UJCml qui les rejoignaient, poussaient à la continuation de la manifestation en repartant de la faculté comme base arrière. Le problème, c’est qu’on ne les avait pas beaucoup vu dans les affrontements du début de la manifestation, même si certains d’entre eux ont rejoint les barricades par la suite, côté Grand Bazar. Leur discours apparaissait donc un peu décalé surtout que globalement nous étions tous plus ou moins fourbus à cette heure-là, c’est-à-dire vers 4H du matin.
Au petit matin du 25 la confusion atteint son comble. Sentiments partagés entre d’un côté ceux qui ont fait la fête sur les barricades (à certains moments seulement !) et vécu leur baptême du feu et nous de l’autre qui nous trouvons à court de perspective avec en plus sur les bras une sorte d’inversion de la preuve à fournir. En effet, dans l’ordre habituel des choses la répression et la bavure éventuelle sont toujours d’origine policière, la victime est chez le supposé plus faible, le manifestant, alors que là, avec le décès du commissaire Lacroix, elle se trouve être dans le camp des plus forts, dans le camp du pouvoir [11]. On a donc éprouvé beaucoup de difficultés à justifier notre démarche offensive, le fait qu’il fallait soulager les manifestants parisiens, etc. [12]. D’autant que dans le même temps, les bureaucrates de l’AGEL-UNEF reprennent du poil de la bête et s’alignent sur la position nationale du syndicat étudiant. Ils soufflent maintenant le froid alors que leurs militants ont pourtant soufflé le chaud la veille. Ainsi, Pierre Masson, un des responsables PSU de l’AGEL déclare au magazine Lyon Mag : « Mais des jeunes des banlieues ont pris la tête du cortège. Et ils ont décidé de marcher sur la Préfecture ». On voit l’incohérence de l’argumentation. Le rapport entre les jeunes de banlieue et la signification politique de la cible Préfecture est ténu.
On voit aussi s’exprimer là, le début d’une tentative qui vise à diviser un mouvement qui jusque-là a fait preuve d’une grande unité, à séparer le bon grain de l’ivraie ce qui amène à vouloir exclure du mouvement tous ceux qui ne sont ni étudiants, ni ouvriers.
In fine, c’était aussi préparer le lynchage médiatique de Munch et Raton, “trimards” accusés d’avoir conduit le camion ayant occasionné la mort du commissaire Lacroix qui ne fut d’ailleurs pas écrasé, mais victime d’une crise cardiaque devant la soudaine et imprévue direction prise par le même camion [13]
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