Alors même que la ville de Lyon enregistre un nombre croissant de violences envers cette communauté, nous constatons amèrement que leurs conditions de vie n’émeuvent pas les personnes ayant le pouvoir de faire évoluer cette situation.
Sous les mandats du maire Gérard Colomb, la ville de Lyon a adopté huit arrêtés anti-prostitution ou anti-stationnement de camionnettes, ce qui en fait la ville pionnière et la championne de la répression.
L’abrogation en 2016 des dispositions sur le racolage a pourtant émis un message clair : les travailleur·se·s du sexe elles-mêmes ne devraient jamais être pénalisé·e·s pour l’exercice de leur activité.
Après près de 20 ans de luttes des travailleuses du sexe face aux arrêtés, de réunions de concertations avec les habitant.e.s des quartiers concernés, de rencontres avec des élu·es de la municipalité Collomb, cette décriminalisation proclamée de 2016 n’a pas été mise en pratique à Lyon. Les arrêtés municipaux constituent bien une repénalisation visant les TdS.
Après près de 20 ans à alerter sur l’augmentation des violences, la précarisation des TdS, l’augmentation de l’exposition aux IST dont le VIH, le stress, l’angoisse de la répression et de la survie, rien n’est pris en compte par les décideur·ses politiques.
Anxieuses·x face au contexte de pandémie qui fragilise encore plus cette communauté déjà fortement marginalisée et qui n’a en retour à ses nombreuses sollicitations de soutien du gouvernement qu’une violence supplémentaire : le silence et le déni ;
Furieuses·x face à l’impunité des crimes haineux envers les travailleur·ses du sexe à Lyon, les arrêtés municipaux et les relations dégradées avec les autorités policières et le refus d’intervenir lors d’agressions ;
En solidarité avec les travailleuses du sexe sauvagement attaquées, violentées, grièvement blessées, volées et qui ont vu leurs camionnettes incendiées parfois même alors qu’elles se trouvaient à l’intérieur ;
En souvenir d’Anne-Laure (23/10/2019) ;
En solidarité avec notre collègue brésilienne défenestrée lors d’une opération policière en février, avec Chantal et Gabriela, fauchées par une voiture, ainsi que toutes les autres blessées lors des agressions à Gerland et ailleurs.
Nous vous convions à un rassemblement :
Jeudi le 17 décembre 2020 à 18h
Place des Terreaux
Communiqué de presse interassociatif Cabiria, Frisse, STRASS, AIDES
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