Le travail sexuel est pratiqué pour des raisons et dans des conditions diverses. Mais les travailleur·se·s du sexe ont en commun d’exercer une activité fortement stigmatisée et réprimée (qui les désigne comme victimes et/ou comme coupables, avec notamment des contrôles policiers et des amendes répétées).
Par ailleurs, le travail sexuel est exercé surtout par des personnes migrantes et précaires, par des femmes, des personnes trans et des gays. Les politiques actuelles - contrôles accrus de l’immigration, restrictions d’accès aux soins, réduction des places d’hébergement - rendent les travailleur·se·s du sexe précaires et vulnérables.
Comme beaucoup d’autres, leurs revenus sont suspendus par les mesures de couvre-feu et de confinement. Mais le travail sexuel n’étant pas reconnu comme une activité professionnelle, les travailleur·se·s du sexe sont exclu·e·s des compensations financières accordées par le gouvernement pour les « travailleurs indépendants ».
Malgré les interpellations du gouvernement par les collectifs de travailleur·se·s du sexe et les associations de santé communautaire, aucun fond d’urgence n’a été annoncé pour une population déjà isolée et précarisée, parmi les grandes oubliées de la première vague. Dans ces conditions, à nouveau, notre solidarité s’avère indispensable.
Faire un don
Cabiria relance l’appel à dons du premier confinement. L’argent récolté permettra une solidarité concrète et immédiate avec les travailleur·se·s du sexe de l’agglomération lyonnaise. L’association Cabiria propose habituellement des Aides à la vie quotidienne (AVQ) aux travailleur·se·s du sexe connaissant des difficultés matérielles ponctuelles. Grâce à votre soutien, ces aides permettront de pallier l’impossibilité de travailler et l’absence de revenus, en priorité pour les personnes qui n’ont accès à aucune aide sociale, en raison de leur situation administrative ou des mesures de confinement.
Cabiria ?
Cabiria est une association de santé communautaire pour et avec les travailleur·se·s du sexe. Elle organise un accueil inconditionnel dans son local, des tournées de prévention sur les lieux de prostitution et des accompagnements auprès des services médico-sociaux. Elle vise ainsi à favoriser l’accès aux soins et aux droits dans une approche de santé globale, entendue comme un état de complet bien-être déterminé par des facteurs sociaux, économiques et politiques.
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