izmir, c’est (c’était) quoi ?
C’est le 4 novembre 2000 que commence l’occupation sans droit ni titre (squat) par quelques personnes du 3 rue de la sablière (st-étienne), le faisant ainsi revivre alors qu’il est laissé à l’abandon par son propriétaire. Nous avons choisi ce type d’occupation car nous ne voulons pas dépendre des institutions, ni d’une quelconque logique de rentabilité, ce qui ne serait pas possible dans le cas de locaux loués. Pour nous ce lieu représente la possibilité de vivre ensemble, et d’échapper à la logique enfermante du tramway, boulot, dodo, et donc de se libérer du temps pour faire des trucs, qui ne nécéssitent ni ne rapportent de l’argent, et pour organiser des évênements culturels non-rentables dans un quartier populaire. Le collectif des gens habitants dans le lieu a travaillé à la rénovation et la décoration de la maison pour la rendre vivable et confortable.
Izmir est animé depuis ces 4 années par diverses soirées et activités : bouffes végétariennes, friperies gratuites, réu non-mixtes femmes, gouters gratuits pour les enfants, concerts, soirées de soutien à divers collectifs, des projections, des débats, des fêtes, représentations de théâtre, répétitions de groupes de musiques, espace de réunions pour d’autres collectifs et associations......et dernièrement, tous les mecredis la « Zone d’Information Libre », c’est à dire une permanence, avec accès à un espace informatique sous linux, avec accès gratuit à internet, avec mensuellement des ateliers d’initiation aux logiciels libres, accès à une bibliothèque, une infokiosk, de l’info sur ce qui se passe sur st-é, et un espace de rencontre, tout ça dans la gratuité et la bonne humeur.
Pour avoir plus de précisions sur les activités organisées, allez sur la page activités.
Pour avoir une idée un peu plus précise des raisons pour lesquelles nous avons choisi ce mode de vie (le fait de squatter, mais aussi d’autres aspects de nos modes de vie), vous pouvez lire le manifeste d’un squat. Attention, il ne s’agit pas du tout d’un manifeste d’izmir ni du mouvement squat, mais d’un texte écrit par d’autres gens, qui correspond dans l’ensemble à nos idées.
Expulsion d’Izmir
Le squat Izmir, lieu d’activités et d’habitation dans le quartier Beaubrun à St-Etienne, ainsi que ses habitant-e-s, ont été expulsé-e-s mercredi matin (26 juillet 2006). Pour la ville de st-étienne et tous les « urbanistes bourgeois », c’est la poursuite normale des opérations urbaines, dont le but est d’embourgeoiser les quartiers environnant le centre ville, entraînant la disparition de quartiers populaires tels que Beaubrun. Mais pour beaucoup de gens, c’est la fin d’un projet riche, intense (parfois), qui a pu créer plein de rencontres, de moments de joie, de colère aussi, de débats enrichissants ou stériles, qui était une source d’informations peu disponibles ailleurs, et qui participait au maintien d’une « culture alternative » sur st-étienne.
Quelques détails sur l’expulsion (rapides, car ce n’est pas le plus important) : Les CRS, policiers, huissiers, RG, maçons, déménageurs et autres sont arrivés à 6 heures du matin. Les CRS ont commencé à essayer de défoncer notre porte d’entrée. Toutes les rues alentours étaient bloquées ou filtrées. Peu après, les CRS ont réussi à entrer dans le bâtiment (pour celles et ceux qui connaissent le lieu : en défonçant la porte de la salle d’activité, puis en cassant le mur qui sépare cette salle du couloir d’entrée). Ils ont controlé notre identité, puis nous ont laissés déménager les affaires que nous voulions garder. Des ouvriers ont ensuite détruit le toit et barricadé la maison, pour qu’elle ne soit plus réoccupable. Izmir est mort, mais la tête de mort de la maison pirate continue à hanter la ville.
La mairie veut démolir ce bâtiment et ceux d’à côté, dans le cadre du Grand Projet de Ville (GPV). Son objectif est de transformer ce quartier populaire dans lequel il fait bon vivre en quartier pour des gens plus riches. Nous savons que la mairie pourrait construire ou rénover des logements ailleurs, étant donnée la quantité énorme de bâtiments vide qu’elle possède. Mais elle a l’air de ne pas tenir compte de la présence d’izmir et de l’importance de lieux comme celui-ci. Pourtant ces lieux continueront d’exister, tant qu’il y aura des gens pour les faire vivre. Et plus ces gens seront nombreux, plus ce mouvement sera vivant. A bon-ne entendeur-e, ...
On peut encore trouver quelques infos sur le site d’Izmir, encore en ligne début 2012.
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