À Lyon, nous sommes plusieurs dizaines de milliers à nous réunir chaque semaine dans la rue pour le retrait du projet de loi sur les retraites. Dans le pays, cheminot.e.s, portuaires, chimistes, personnels de l’éducation, de la culture, du travail social, salarié.e.s du privé et du public : nous sommes des millions à ne rien lâcher, depuis le 5 décembre 2019 !
Partout, le soutien au mouvement, sa ténacité, sont intacts. Le mensonge du soi-disant retrait « provisoire » de l’ « âge pivot » n’a fait qu’ulcérer. Le gouvernement utilise ses cartouches les unes après les autres, sans succès. Les coups et l’appauvrissement infligés « en bas » ne passent plus, alors qu’« en haut » le CAC 40 annonce 60 milliards d’euros de dividendes.
Au plan national, l’intersyndicale appelle à faire grève et manifester à nouveau le 29 janvier 2020, jour de la présentation de la loi en conseil des ministres. Cette journée peut être décisive, il faut y aller toutes et tous ensemble, sans attendre !
Arracher le retrait de cette réforme, qui n’est ni amendable ni négociable, c’est l’affaire de toutes et tous. Se mobiliser aujourd’hui, à cette occasion, c’est impératif pour dire « stop ! » au rouleau compresseur antisocial qui nous écrase depuis bien trop longtemps :
La vie est trop chère ! Tout augmente, les loyers, les biens de première nécessité, les charges pour l’énergie, sauf les salaires, les pensions et les allocations (baisse prévue des APL en avril !)
Précarité de l’emploi, licenciements, destruction du droit du travail et de la protection sociale ;
Affaiblissement et destruction des services utiles à la population (hôpitaux, écoles, Poste, pompiers, etc.)
nouvelles attaques contre l’éducation, de la maternelle à l’université (sélection dès les plus jeunes âges, privatisation rampante, etc.) ;
Baisse brutale de l’indemnisation du chômage (-30% en moyenne suite au récent décret sur l’assurance chômage) dès avril et allongement de la durée de travail nécessaire pour ouvrir droit à l’allocation chômage (6mois au lieu de 4) ;
Atteintes aux libertés et aux droits (irrespect du droit d’asile, au logement, du droit à manifester, etc.)
Le droit de grève est une arme, faisons-le respecter !
Chaque travailleur dispose du droit de faire grève. Hors services publics, aucun préavis n’est nécessaire.
Un salarié même isolé peut se mettre en grève, dès lors qu’il répond à un appel interprofessionnel comme celui du 29 janvier. Il peut faire grève la journée, la demi-journée, oumême seulement quelques heures. Et continuer les jours suivants jusqu’au retrait, puisqu’il y a des appels syndicaux.
Toute sanction prise pour avoir fait grève doit être annulée et réparée par le juge des prudhommes.
Pour faire respecter le droit de grève, mieux vaut être plusieurs, plutôt qu’isolé. N’hésitez pas à contacter une organisation syndicale de lutte ou à vous rapprocher de l’équipe de quartier.
Nous appelons les travailleurs et travailleuses
avec ou sans emploi, avec ou sans droits, en activité ou à la retraite, précaires, titulaires, du public comme du privé, lycéen.ne.s et étudiant.e.s à se retrouver :
le mercredi 29 janvier, pour rejoindre massivement le cortège de quartier à 13H - place Gabriel Péri (place du Pont) pour un départ collectif vers la manifestation.
Des travailleur-euse-s et des habitant-e-s du quartier de la Guillotière/Part-Dieu.
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