Lors du dernier conseil de la Métropole de Lyon, la question de la gratuité des transports en commun a été soumise à délibération. Malgré la résistance futile d’élu⋅e⋅s métropolitain⋅e⋅s qui se sont opposé⋅e⋅s à cette décision, le projet a été accepté.
Il s’agit d’un projet ambitieux pour celleux qui, dans la grande ville de Lyon, sont les véritables laissé⋅e⋅s pour compte. C’est le Grand Lyon qui prendra en charge 70% du coût de cette mesure laissant le Sytral se débrouiller pour les 30% restants. Ainsi bientôt un "Pass congrès" sera mis en place par les TCL. Un titre de transport valable à la journée sera remis au congressistes indigents qui arpentent les rues de Lyon au gré des événements scientifiques ou industriels. Pour la majorité il était urgent d’agir pour ces pauvres malheureux : “En réunissant plusieurs milliers de participants, pendant 3 à 5 jours en moyenne, ces événements génèrent des retombées économiques significatives pour le territoire (hôtellerie, restauration et commerces). Les congressistes dépensent en moyenne environ 180 euros par jour et par personne. Les participants sont des chercheurs ou des médecins en provenance du monde entier qui concourent également à l’attractivité et au dynamisme scientifique et universitaire de Lyon”. La mesure coûtera la bagatelle de 145 000 euros, les institutions qui organisent ces événements seront contentes d’apprendre qu’à Lyon on oublie pas les copains. La cheffe de l’opposition, versant dans le riche-bashing, a déclaré avoir affaire à une majorité “qui ne prête qu’aux riches” et “pas aux Lyonnais” rajoutant que “Certaines et certains n’ont pas manqué de nous expliquer que la gratuité ce n’était pas bien, c’était démagogique, cela nuirait aux investissements du Sytral (…) Mais visiblement pour bénéficier de la gratuité il faut ne pas habiter Lyon et il faut avoir un pouvoir d’achat largement supérieur à la moyenne. Nous ne pensons pas non plus qu’un homme ou une femme vaut pour ce qu’il ou elle est capable de dépenser en une journée”.
Les opposant à la gratuité des transports en Commun, eux, jubilent déjà. Jean-Édouard de la Marche aurait déclaré : "là au moins on va avoir une vrai montée en gamme dans la population des transports en commun à Lyon, on réfléchit à demander le retour de la première classe dans le métro".
On le voit, à Lyon comme à l’Élysée, la majorité sait prendre soin des plus vulnérables d’entre nous.
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