La réforme actuelle des retraites, tout comme celles précédentes, n’est pas un choix innocent dans le mode de gestion de
l’économie, elle s’inscrit entièrement dans la logique capitaliste qui vise à privatiser et individualiser la gestion des risques (chômage,
retraite, vieillesse, etc...) en imposant un système de retraite par capitalisation. Le but pour la classe dominante, à savoir la bourgeoisie,
assisté par son gendarme, l’État, est d’augmenter sa part de profit sur les richesses que nous produisons, notamment en
laissant la gestion des retraites à des fonds de pensions et des assurances. Elle s’inscrit également dans la casse systématique des
services publiques, qui touche également l’éducation nationale (suppression de postes, de moyens, etc)
Entre violence sociale...
Cette violence sociale supplémentaire démontre bien, malgré le silence d’une partie de la gauche, que la lutte des classes est toujours d’actualité, et que dans ce combat, il faut nécessairement se placer en rupture radical avec l’État et se positionner
dans un réel affrontement contre le patronat.
Le salariat étant déjà un vol organisé par la bourgeoisie et l’État, permis par l’exploitation des travailleuses et travailleurs, elle
invoque des mesures « réalistes » pour justifier cette offensive antisociale. Au final, elle nous parle de tout sauf de répartition des
richesses produites, en s’appuyant sur des arguments fallacieux : la pression démographique, le recul nécessaire de l’âge de la retraite,
le déficit de la caisse des retraites, etc... Pendant ce temps, le patronat profite d’exonérations de ses cotisations, richesses
qui auparavant participaient au financement des caisses de retraites entre autre... Cela revient à une baisse de salaire !
Les bureaucraties syndicales, ne vont évidemment pas
dans le sens d’un mouvement de grève générale et reconductible
qui devra pour réussir, non seulement bloquer la production
mais également stopper la circulation des marchandises.
Il nous faut construire ce mouvement pour obtenir le retrait
de la réforme des retraites. Pour cela, il faut s’organiser nousmêmes
afin que ce mouvement soit celui de chacun et non
pas une marchandise que les bureaucraties syndicales offriront
à la classe dominante. C’est dans nos sections syndicales,
sur nos lieux de travail, de vie, d’étude, qu’il faut s’organiser
entre individuEs au moyen d’assemblées générales et du mandatement contrôlable et révocable, mais aussi organiser la solidarité
financière à l’aide de caisses de grève pour nos collègues les plus précaires. De nombreuses sections syndicales sont favorables à
un tel mouvement en se plaçant en rupture non seulement avec la classe dominante et L’État, mais aussi avec leur propre direction
syndicale, nous ne pouvons que les soutenir.
... et violence policière
Dans l’espoir de briser tout mouvement d’ampleur commun aux travailleurs, chômeurs, étudiants & lycéens, l’Etat a enclenché
une répression féroce contre les lycéens dès leur entrée dans le conflit. Violence physique (déjà plusieurs blessé-e-s graves)
et arrestation au hasard (plus de deux cents arrestations en une semaine dans les cortèges lycéens à lyon) sont les réponses du
gouvernement à la montée du mouvement social. La solidarité s’impose pour contrer ces logiques répressives, aider les arrêté-e-s
et s’opposer à l’Etat qui cherche une fois de plus à diviser la contestation en opposant prétendus « casseurs » à « manifestants ». Des
outils existent pour organiser la solidarité et se prémunir contre cette répression (voir en bas le Tract en pdf).
Il devient aussi nécessaire de s’organiser à chaque niveau de la lutte, en Assemblée Générale, par lycées, par entreprises,
pour décider collectivement de la lutte, et ne pas se laisser manipuler par les médias, le gouvernement ou les centrales syndicales.
Des structures démocratiques de coordination de la lutte ont été mise en place, comme l’AG des grevistes lyonnais, afin de premettre
à ce mouvement de s’auto-organiser. Des outils d’information alternatifs, autogéré et indépendants existent également pour partager
les informations sur la lutte : http://rebellyon.info & Radio Canut (102.2 Mhz).
Lutter contre une réforme ? C’est leur système qu’il faut abattre !
Une réforme après l’autre, une nouvelle mesure antisociale chasse la précédente. S’organiser pour lutter, c’est aussi s’organiser
collectivement pour préparer la société de demain et lutter contre toutes les formes de dominations et d’inégalités. De
même que ces réformes participent à une logique globale, néo-libérale et capitaliste, de l’organisation de la société, nos luttes
doivent participer à une logique globale de changement sociale, révolutionnaire et libertaire.
Plus loin que les retraites, les anarchistes rejètent cet ordre social capitaliste et proposent une société basée sur la liberté,
et l’égalité économique et social. La répartition des richesses prends tout son sens dans la mise en place d’une organisation autogestionnaire
généralisée de la société, permise par le fédéralisme, fondée sur une appropriation par toutes et tous des moyens de
production, et donc des richesses produites selon l’expression « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » .
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