Les personnes ont commencé à se masser en face de la manufacture des tabacs dès midi pour pique-niquer. On est parti·es à 14h. La banderole syndicale, protégée par un carré de ficelles destiné à assurer sa visibilité et par les gros bras du service d’ordre de la CGT s’est vite vue dépassée par des jeunes dynamiques chantant « lycéens et étudiants devant ! ».
Les gros bras ont bien essayé ensuite de reprendre la main en invectivant ceux qui les précédaient de manière agressive, les sommant tantôt d’avancer plus vite, tantôt d’attendre. Peine perdue, un groupe hétéroclite regroupant lycéen-es, étudiant-es, syndiqué-es et précaires en tout genre s’est formé à l’avant et a avancé rapidement en ligne droite vers Bellecour en scandant différents slogans contre la loi El Khomri.
Les flics étaient très présents sur les côté de la manif et un œil attentif a pu assister au vol de projectiles en leur direction. Un petit groupe de lycéen-es organisait une distribution au cri de « chacun son œuf les enfants ! ».
La tête de la manif arrivée au métro Garibaldi, une clameur s’est fait entendre avec la reprise massive du slogan « On en veut pas de la loi El Khomri ! On en veut pas de cette société là ! ». A l’arrêt suivant (Saxe-Gambetta), pendant que quelques projectiles tombaient sur les casques des gardes-mobiles et CRS, quelqu’un·e a lancé « C’est trop silencieux ! » Les chants, cris et slogans contre la loi et les flics sont repartis de plus belle. « Aujourd’hui on est dans la rue, demain on continue ! » a fusé.
Les premier·es manifestant-es sont arrivée·es à Bellecour à 15h15, les dernier·es près d’une heure plus tard. Après une longue période de discussion en petits groupes, de chants et de musique, les flics, qui s’ennuyaient sans doute, ont décidé de siffler la fin de la partie avec leur concert habituel de gaz lacrymogènes et de coups. Les canons à eau, les tirs de flashball et les arrestations étaient aussi de la partie. Après ça, on est parti·es pour se retrouver place Colbert. Ce n’est pas la répression policière qui nous fera lâcher l’affaire.
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