Un cran supplémentaire a été franchi ces derniers jours contre les enseignant.e.s, et les lycéen.ne.s, qui ne veulent tout simplement pas de la réforme des retraites ni de la « réforme » Blanquer du baccalauréat et des épreuves E3C.
Le ministre, de son côté, veut imposer la tenue des E3C. Les recteurs et rectrices ont reçu des consignes d’agir avec la plus grande fermeté : sanctions disciplinaires à l’égard des professeurs et lycéen.ne.s mobilisé.e.s, 0/20 aux élèves grévistes.
Mais comme cela ne suffit pas pour éteindre le mouvement social en cours, la politique du ministère et des rectorats est de faire intervenir policiers et gendarmes pour faire se tenir les E3C, par la force, quel qu’en soit le prix.
Ainsi au lycée Ella Fitzgerald, les forces de l’ordre sont intervenues contres des lycéen.ne.s, le 28 janvier dernier, dans l’enceinte même de l’établissement.
Le gouvernement ne se contente pas d’afficher son mépris de tous les personnels, il semble déterminé à broyer la jeunesse et à lui interdire toute forme de contestation. Cet acharnement répressif et ces provocations n’ont qu’un but : étouffer la révolte d’une jeunesse qui s’indigne des conditions d’étude que le gouvernement lui réserve et détourner l’attention des revendications légitimes des parents, lycéen.ne.s et enseignant.e.s.
Sept lycéen.ne.s du lycée Ella Fitzgerald sont convoqué.e.s jeudi matin aux gendarmeries de Givors et d’Ampuis. Leur seul tort est d’avoir tenu tête à un ministre et à un gouvernement qui veulent faire passer en force leurs réformes injustes. Des situations similaires continuent de se produire sur l’ensemble du territoire.
Nous exigeons que cesse cette répression, qui menace de manière insidieuse notre démocratie. La grève est un droit, et nous affirmons la nécessité de faire vivre la démocratie des personnels et des lycéen.ne.s (droit de se réunir, de manifester, de s’exprimer…), qui sont pour nous des éléments incontournables d’une éducation émancipatrice.
Aussi, pour soutenir nos lycéens et lycéennes, ainsi que leurs familles, nous appelons à se rassembler, jeudi 13 février à 9 heures, devant les gendarmeries de Givors et Ampuis.
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