Encore une fois aujourd’hui, une manifestation a eu lieu pour l’abrogation de la loi Pécresse et dénoncer la répression dont est victime notre mouvement. Elle a rassemblé plus de personnes que la précédente, environ 1 200, même si une bonne part des médias semblent décidés à nier notre existence.
Ce matin, deux syndicalistes étudiants ont été arrêté lors d’une intervention musclée des forces de l’ordre pour évacuer, une nouvelle fois, les grévistes qui bloquaient symboliquement l’une des entrées de la fac des quais. Un autre militant a été violenté, et a eu besoin de quatre points de suture.
Nous exigeons la libération de nos camarades, et le retrait des charges qui planent sur eux. La criminalisation de l’action syndicale et des grévistes ne sera pas acceptée, et entrainera une riposte à la hauteur des enjeux.
Sur Bron, l’évacuation a également été violente. Le nombre de personnes blessées, de fractures, augmentent chaque jour : cette situation intolérable doit cesser.
La présidence de l’université, le gouvernement, ont décidé d’engager un bras de fer total contre les étudiants mobilisés, dont l’enjeu dépasse la simple loi d’autonomie, mais concerne aussi la sauvegarde des libertés publiques, du droit de grève, du droit de se réunir en assemblée générale légitime sur les campus.
Nous saluons une nouvelle fois les personnels qui ont usé de leur droit de retrait, refusant d’enseigner dans une université militarisée. Nous saluons les personnels de la bibliothèque universitaire Chevreul, choqués par le matraquage des étudiants, et dont l’établissement a fermé suite à une grève spontanée. Nous saluons les profs qui choisissent de faire cours dans la rue ou sur le parvis de l’université, plutôt que dans des locaux dans lesquels patrouillent vigiles privés et brigade anti-criminalité.
Nous invitons l’ensemble des étudiants à s’informer sur les agissements récents et actuels de la présidence de l’université, sur la réalité de la répression dont nous faisons l’objet.
Nous rappelons seulement que la situation présente résulte, en particulier, de l’interdiction faite aux étudiants de se réunir en assemblées générales, dont l’unique but était de légitimer le vote-supercherie de lundi, largement boycotté par les étudiants.
Nous appelons les étudiants, les personnels et leurs organisations, au delà de leurs opinions sur le blocage de l’université, comme sur les suites à donner au mouvement, à faire bloc pour exiger le retrait des forces de l’ordre et des vigiles privés, ainsi que la possibilité de tenir des assemblées générales dans des conditions démocratiques. C’est un préalable.
Nous réaffirmons notre opposition de principe à ce que la présidence actuelle de l’université reste en place, après la succession d’actes illégaux, violents, autoritaires qui ont marqué ces dernières semaines, et le torrent de désinformation qu’elle a déversé.
Nous appelons toute la communauté universitaire à des rassemblements larges, dès 8h du matin, tous les jours devant les universités, autour de ces exigences. Un débat apaisé permettra la clarification de tous les sujets qui font débat.
Nous appelons à rejoindre le rassemblement de tous les personnels des deux sites vendredi 7 décembre à 9 h devant le 5 rue Chevreul, pour protester contre les interventions policières dans l’université, ainsi qu’en solidarité avec les étudiants blessés et arrêtés.
Nous appelons à manifester, demain vendredi, à 10h place Bellecour, avec les sans-emplois en lutte.
Nous appelons, après la manifestation, étudiants et personnels, à soutenir et demander la libération des deux étudiants interpelés hier matin devant l’entrée de l’université Lyon 2 quais.
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