Samedi 1er octobre 2022
de 9 h 30 à 17 h
à la Maison des Sciences de l’Homme
14 avenue Berthelot 69007 LYON
Ce colloque a pour objectifs de :
• mieux faire comprendre ce qu’est la non-violence en tant qu’éthique politique et mode de résistance civile, et en particulier de lever les malentendus qui l’assimilent à la passivité ou à un simple refus d’utiliser des moyens violents sans souci de trouver des
« alternatives efficaces » ;
• faire se rencontrer chercheur.euses et militant.es en conjuguant élaborations théoriques et partage des expériences concrètes.
Face à l’évolution des luttes sociales (en particulier, féministes, décoloniales, écologiques …) et des modalités de leur répression, les débats autour de l’usage de la violence et de sa légitimité connaissent une nouvelle vitalité.
Public visé : toute personne curieuse de ces questions, militant.es associatif.ves ou syndical.cales, politiques, journalistes amené.es à couvrir des mouvements sociaux, universitaires, chercheur.ses, étudiant.es
Modalités : gratuit - buffet fourni - sans inscription
L’ouvrage La force de la non-violence, une obligation éthico-politique de Judith Butler a été publié en 2020 aux États-Unis. Il est paru en France chez Fayard en octobre 2021. Professeure à l’université de Berkeley, Judith Butler est une philosophe très influente de renommée mondiale. Son ouvrage de référence est Trouble dans le genre, sorti en 1990 aux États-Unis (et en 2005 en France).
Judith Butler ancre l’exigence de non-violence dans une réflexion sur l’interdépendance radicale des humains, constituée par les liens qui les relient aux autres. Ce sont ces liens que la violence vient avant tout détruire. Pour elle un autre fondement de la
non-violence est l’égalité, ancrée dans l’égale "pleurabilité" de chaque être humain. Judith Butler dénonce l’inégale valeur accordée aux vies humaines quand elles sont définies par les politiques racistes et nationalistes. Elle plaide pour une non-violence qui ne soit pas la seule interdiction morale de tuer, mais aussi une politique positive de l’égalité qui implique des dispositifs garants de l’égale préservation de toute vie.
Un livre de théorie exigeant qui étaye une philosophie politique de la non-violence. Judith Butler s’engage donc radicalement en faveur de la non-violence comme éthique politique basée sur les liens de solidarité et l’interdépendance entre les êtres, l’égalité et l’anti-individualisme.
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