Cette école occupée spontanément et dans l’urgence, appartient à la mairie de Lyon. Le soir même, la police s’est rendue sur place avec plusieurs camions et a bloqué l’entrée pendant 1h, avant de partir à l’issue des négociations avec la mairie. Mme Popoff, nouvelle adjointe au logement à la mairie de Lyon, s’est rendue sur place et a annoncé que les familles devront quitter le lieu le 15 décembre. Elle souhaite aussi que le collectif Jamais Sans Toit porte seul la responsabilité de vider l’école à cette date. Nous tenons à rappeler qu’en tant que soutiens , issu.es de différents collectifs , nous ne faisons que respecter et soutenir les décisions des familles, nous ne décidons pas à leur place.
Environ 70 personnes , dont une quinzaine de familles soit 30 enfants, sont à l’abri jusqu’au 15 décembre . Et après ?
La Ville, signataire du plan Zéro enfant à la rue et labellisée « Ville amie des enfants » par l’Unicef , évoque un projet artistique de l’école des Beaux Arts pour justifier la fin de l’occupation , alors que depuis des mois, JST demande la mise à disposition de cet établissement. De nombreux.ses étudiant.es et personnels , ainsi que le syndicat des Beaux-Arts, Masico, ont déjà manifesté leur soutien en affirmant que « aucun évènement culturel ne peut être une excuse pour mettre des familles à la rue ».
L’école est en très bon état, aucune dégradation n’a été commise et l’occupation se déroule dans le calme. Pourtant, les relations ont été très difficiles avec la sécurité qui a l’ordre de ne laisser entrer personne. Soutiens et membres de différents collectifs, nous n’avons pas pu participer à l’organisation du lieu, faire le point sur les besoins, s’organiser collectivement pour la suite. La mairie refuse de mandater un opérateur social, exige une liste
des occupant.es mais refuse de laisser rentrer les soutiens. Nous ne comprenons pas cette position. Seule la police a pu entrer pour contrôler les identités des occupant.es.
Nous rappelons que cette occupation s’est faite dans I’urgence face à la vague de froid, à la répression des campements et à l’inaction des pouvoirs publics. Il ne tient qu’à eux de trouver des solutions d’hébergement pour y mettre fin.
UN TOIT C’EST UN DROIT !
Nous demandons a la mairie et pouvoirs publics de :
• Allumer le chauffage
• Laisser entrer les soutiens et les dons
• Pouvoir échanger collectivement avec IENSBA et la mairie pour trouver
des solutions
• Des solutions pérennes d’hébergement pour toustes
Comité de Soutien - Occupation de l’école Gilibert
Pour nous contacter : occupationgilibert@proton.me
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