C’est un outil présenté comme une " aide à la gestion des
élèves pour les directeurs(trices) d’école ". Le principe est, pour
vous, d’entrer les coordonnées de vos élèves et de leur famille
sur un fichier qui fonctionne par internet et dont les données sont
stockées sur un ordinateur (à Orléans).
Vous entendrez les responsables de la mise en place du projet
dire que les renseignements demandés sont anodins (si l’on
excepte le champ « nationalité » qui fait craindre son utilisation
pour la poursuite d’étrangers).
Ils vous diront également que la CNIL (Commission Nationale de
l’Informatique et des Libertés) ne s’est pas opposée à ce fichier
et que de toutes façons, des fichiers similaires existent dans le
second degré et que celui-ci sera obligatoire dès la rentrée prochaine.
Certes, à première vue, le fichier semble inoffensif, la
plupart des écoles en ont un semblable sur l’ordinateur de la
direction. Mais ce fichier sort de votre école ; il est mis en place
au moment où se prépare une vaste opération de " prévention
de la délinquance " qui s’appuie sur des rapports à caution
scientifique (Rapport Benisti et rapportde l’INSERM) ainsi que
sur un projet de loi du même nom (PDLD).
Quand un enfant est enregistré dans Base Elève, il ne peut plus
en être effacé et nous n’avons aucune idée de ce à quoi pourront
servir un jour les renseignements que nous enverrons.
Si nos élèves doivent y figurer pour être comptabilisés pour la
carte scolaire, aurons-nous le choix ?
Si on nous demande de signaler sur Base Elèves un enfant qui
a besoin d’une intervention du Réseau d’Aide ou d’un contrat
d’intégration afin que la procédure se mette en place, feronsnous
le choix de résister ?
Base élève fait de nous un maillon de la chaîne de répression et
de contrôle social.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info