Depuis le début du mouvement étudiant, la répression policière fait rage au sein des universités. Les facs occupées les plus emblématiques du mouvement – Tolbiac, Toulouse, Paris 3, la Sorbonne… - ont été évacuées dans une violence inouïe avec des arrestations et condamnations de camarades à la clé.
Dans le même temps, les forces de l’Etat cherchent par tous les moyens à réprimer la contestation étudiante dans la rue ET sur les blocages. Plusieurs universités en ont fait les frais ces dernières semaines, notamment lors des manifestations du 1er mai à Lyon, à Rennes et à Paris.
Afin de mettre un point final à la contestation étudiante, de très nombreuses présidences d’universités ont fait le choix de tenir les examens finaux sous fort contrôle policier, méprisant au plus haut point les décisions démocratiques prises par les assemblées générales et les appels nationaux lancés par les syndicats étudiants, professionnels et la CNE. Récemment, cette présence policière s’est manifestée par des arrestations, des étudiant.e.s blessé.e.s, devant les portes de leurs propres facultés. Alors même que la plupart d’entre eux n’avaient tenté aucun blocage : iels venaient simplement passer leurs partiels !
Depuis ce jeudi 3 mai, la présidence de Lyon 2 a choisi de monter d’un cran la barre de la répression en coupant tout dialogue avec le mouvement étudiant de Lyon, en fermant campus et bibliothèques universitaires aux étudiant.e.s (mobilisé.e.s comme en révision). Cette collaboration avec la préfecture imposant un dispositif policier présent jour et nuit aux abords des campus, empêche donc toute tentative de blocage et/ou de reprise de la fac par les étudiant.e.s. Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 mai, alors qu’ils et elles préparaient le blocage du campus de Bron, 5 camarades ont été interpellé.e.s après avoir été braqué.e.s par les forces policières avec leurs armes de service et traqué.e.s dans la nuit à l’aide de chiens.
Non contente de cette collaboration, la présidence de Lyon 2 a décidé de placer les examens terminaux sous surveillance policière et a d’ores et déjà prévu d’embaucher 50 agents de sécurité privée jour et nuit pour toute la durée des examens.
Cette dernière mesure pourra au moins satisfaire les enseignant.e.s vacataires attendant encore leur salaire, la présidence semblant avoir subitement découvert de nouvelles sources d’approvisionnements financiers.
Dernier ajout en date à cette situation des plus farfelues : dans sa complicité avec la préfecture, la présidence a décidé de déplacer les partiels du mercredi 16 mai, pour raisons « footballistiques ». Ironiquement, ce sont ceux-là même qui insistaient sur l’importance de maintenir à tout prix les partiels qui les relèguent aujourd’hui au second plan, lui préférant la finale de l’Europa League.
Contre la loi ORE, contre la répression du mouvement étudiant, pour une université populaire ouverte à tou.te.s nous vous appelons à converger à Lyon pour une manifestation nationale le mercredi 16 mai :
Rendez-vous à l’ENS à partir de 12h
Départ de la manifestation à Jet d’Eau (Tram T2 ou T4) à 14h.
Macron nous fait la guerre et sa police aussi mais on reste déters pour bloquer le pays !
Solidaires Etudiant.e.s Lyon
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