Les femmes sont toujours moins payées que les hommes, elles ne peuvent pas s’habiller comme elles le veulent sous peine d’être harcelées et/ou violentées (que ce soit parce qu’elles portent une jupe ou un voile). Les personnes trans sont toujours considérées comme personnes qui doivent suivre un parcours psychiatrique. Les LGBTQIA+ sont toujours obligé-e-*-s de se cacher sous peine d’être tabassé-e-*-s , insulté-e-*-s, harcelé-e-*-s que ce soit dans la rue, dans leurs familles, à la fac ou au travail.
Les réformes ultra-libérales proposées par Macron et ses sbires ne vont faire qu’empirer les choses. Dans l’éducation nationale, il y a toujours moins de personnes d’encadrements : 1 psychologue pour un campus universitaire, 1 infirmier-e pour 500 collégien-ne-*-s présentes seulement 2 jours sur 5, et 1 assistant-e social présente qu’une journée par semaine. Les classes sont toujours plus surchargées, les heures de cours supprimées et les lycéen-e-*-s seront désormais sélectionné-e-*-s pour entrer dans les facultés. Ces énumérations de baisses des moyens financiers et humains dans l’éducation nationale aboutissent à un système scolaire toujours plus inégalitaire, où seul-e-*-s certain-e-*-s élèves auront droit à une « chance » d’étudier « dans le supérieur »/ de faire des études dites « supérieures ».
A l’extérieur de l’université, les réformes libérales continuent de détruire les services publics. Les salarié-e-*-s de tous les secteurs sont épuisé-e-*-s physiquement et mentalement par la charge de travail exigée. De moins en moins de moyens sont mis en place dans les hôpitaux, les foyers de l’enfance, les EHPAD. Les femmes, sur-représentées dans les métiers du soin, occupent quant à elles des postes dans des conditions de plus en plus précaires (peu de personnel par rapport aux nombres de patient-e-*-s, métiers et compétences peu reconnus...). On leur en demande toujours plus, en leur donnant toujours moins pour ce faire.
A la SNCF, une nouvelle loi du gouvernement veut retirer le statut de cheminot car l’entreprise perdrait trop d’argent. Ce choix politique s’inscrit dans un processus de privatisation des secteurs publics. Les conséquences de ces choix sont à double tranchant : [à mettre en gras] précariser des salarié-e-*-s et rendre les services publics plus sélectifs et coûteux : des prix de billets en augmentation, plus de contrôleur-se-*-s dans les gares et la suppression d’encadrement à l’intérieur du train, impliquant un manque de sécurité pour les passager-e-*-s que ce soient à propos des agressions ou à propos de divers incidents. Plus de contrôle pour la fraude. Moins de sécurité pour les usager-e-*-s.
Dans la rue, de plus en plus de voitures de police, de militaires armé-e-*-s dans les gares. Après avoir duré 719 jours, l’état d’urgence s’est soi-disant achevé le 1er novembre 2017. Servant de plus en plus de prétexte à un état policier, et à son pendant de contrôle et de criminalisation des différentes luttes (Bure, NDDL, le soutien aux sans papier, luttes syndicales...), il a en réalité été partiellement intégré au droit commun pour faire rentrer dans la normalité des mesures qui n’auraient jamais dû être mises en place et ainsi faire taire les critiques : certaines dispositions spéciales permises par ce régime d’exception resteront ainsi en vigueur ; elles ont été transposées dans le droit commun par la loi antiterroriste votée à l’Assemblée nationale le 3 octobre. Si l’état d’urgence n’est plus en vigueur, son contenu l’est toujours. Belle poudre aux yeux.
Pour toutes ces raisons, Les Méduses appellent à faire un Pink Bloc, à rejoindre les appels à la grève, à la manifestation et à continuer à se réunir et se regrouper pour faire déferler une Vague Queer dans les rues de Lyon et du monde entier.
AG de Luttes Queer et Féministe à 15h le 22 mars. Suivez le Pink Bloc à la manif pour plus d’infos.
Rage et paillettes.
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