C’est l’une des toutes premières décisions votées par les nouveaux responsables du Grand Lyon lors du second conseil métropolitain du mandat Bernard (lundi 27 juillet). Les indemnités des vice-président·es vont augmenter de 1000 euros bruts mensuels, passant de 2811 à 3811 € (soit environ 3000 € nets par mois).
Les élu·es Verts et socialistes défendent leur décision en expliquant que les indemnités du président restent stables (Bernard percevra toujours 5000 € bruts mensuels) et que les indemnités des 43 autres membres de la commission permanente diminuent d’environ 500 €. Surtout, ils et elles indiquent que cette somme doit permettre aux nouve·lles élu·es de se consacrer à plein temps à leur mandat, sous-entendant de la sorte que cela n’aurait pas été le cas s’ils et elles s’étaient contenté·es de 2200 € nets (2811 € bruts).
Une fois de plus, la rupture avec l’équipe dirigeante précédente est difficile à percevoir. En 2015, en effet, Collomb et ses camarades s’étaient augmenté·es de 20% sitôt élu·es. En 2020, seul·es les vice-président·es sont concerné·es, mais l’augmentation atteint 35% !
La composition sociologique de la nouvelle majorité, peu éloignée de la précédente si ce n’est qu’il n’y a plus de retraité·es, explique en grande partie ce réflexe : une fois élu·e, et alors qu’il faut parfois renoncer à tout ou partie de son salaire, il s’agit de maintenir un train de vie de cadre. Médiacités a fait les calculs : 67% des conseiller·es métropolitain·es occupent des fonctions de cadres ou une profession intellectuelle supérieure (4,6 fois plus que dans l’ensemble de la population du Grand Lyon !), 25% une profession intermédiaire, 7% sont artisan·es, commerçant·es ou chef·fes d’entreprise. Un ouvrier est élu, aucun·e employé·e ne siège.
Alors que la crise économique couve, cette augmentation est évidemment indécente. Mais que fallait-il attendre de Bernard, le petit patron, et de sa clique de cadres ?
Les écologistes atteré·es
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