Baisse des APL, réforme du chômage, réforme de la retraite : s’il y a une chose qu’on a bien compris, c’est qu’il va falloir compter sur nous-mêmes.
Les nouvelles règles du chômage imposées par le gouvernement commencent à s’appliquer. Etudiées pour exclure toujours plus de précaires et de pauvres en général de l’accès aux indemnisations, elles ne nous promettent rien de bon : baisse des allocs’, impossibilité d’accéder aux droits, réduction de la durée d’indemnisation…
A propos des conditions pour ouvrir des droits : alors que 4 mois de travail sur 28 suffisaient pour toucher ses allocs, il faut désormais avoir cotisé 6 mois sur 24. Un tiers des personnes qui auraient ouvert des droits avant la réforme en seront ainsi privées. Là où jusque-là il suffisait de retravailler un mois pour recharger ses droits, la réforme exige à présent six mois.
Dès avril, le montant de l’indemnisation sera calculé à partir du revenu moyen mensuel, et non plus en se fondant sur les seuls jours travaillés : encore une technique pour amputer les allocs chômage. Autrement dit, finies les cotisations, ça revient à travailler pour rien.
En clair, il va falloir faire très attention avant d’accepter un contrat court (soit la majorité des contrats que Pôle emploi voudra nous imposer) au risque de perdre tous nos droits, et leur tenir tête malgré leurs menaces de radiation.
Une fois de plus, le durcissement des règles vise à faire économiser du fric aux patrons en pénalisant les précaires, et surtout les femmes, beaucoup plus nombreuses à cumuler chômage et activité réduite.
Et on ne parle pas de la systématisation du flicage, dont le but est de faire baisser le nombre de personnes indemnisées.
Double peine : chômeurs et futurs retraités
Avec la future loi sur la réforme des retraites, c’est la double peine qui attend les plus précaires. Tous ceux qui n’auront plus accès aux indemnisations chômage ne cotiseront pas au système de retraite par points pendant leurs périodes de chômage. Autrement dit, ils arriveront au jour de la retraite avec un déficit de points, et se verront doublement pénalisés avec une pension de misère. C’est donc tout le système qu’il faut remettre en question !
Au-delà des gains que ces mesures représentent pour l’état et les patrons, elles ont surtout pour objectif de nous forcer à accepter n’importe quel emploi à n’importe quelles conditions. En nous humiliant, en nous infantilisant, en nous culpabilisant et nous précarisant toujours plus, ils nous dépossèdent de nos vies en nous forçant à la survie.
Dans un mouvement social de cette ampleur, il est indispensable que tout le monde prenne part au combat qui est en train d’être mené. Ce n’est pas parce que nous somme isolés qu’il est impossible de s’organiser d’abord ensemble, puis pour soutenir tous les secteurs en luttes. Sortons de chez nous et rejoignons le mouvement activement !
Chômeurs, chômeuses, précaires : offensive solidaire !
Alors que la bataille pour les retraites bat son plein, le décret scélérat sur la réforme-chômage, officialisé en juillet 2019, achèvera sa casse des précaires en avril 2020. N’attendons pas le dernier moment pour réagir ! Organisons-nous !
Chômeurs, chômeuses, précaires : offensive solidaire !
- Arrêt immédiat des sanctions et du flicage des chômeurs
- Retrait du nouveau barème
- Retrait de la réforme de l’assurance-chômage
- Indemnisation à 100 % de tou·te·s les privé·e·s d’emplois et précaires
- Retrait de la réforme des retraites
Toutes et tous en action : AG les vendredi
28 février et 6 mars 2020 à 18h30 à La Luttine
91 rue Montesquieu, Lyon 7e.
Contact : brigadesfauches[at]riseup.net
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