Après 2 journées de grèves et une journée de manifestation massive, il devient de plus en plus évident pour les travailleurs et les travailleuses, ainsi que pour de nombreux militant-e-s syndicalistes que la stratégie des grèves de 24 heures menée par les directions des grandes confédérations syndicales est une stratégie défaitiste, qui est incapable de faire plier le gouvernement et le patronat.
Le gouvernement lui même a reconnu par ministres interposés que leur seule crainte était le blocage du pays par un mouvement de grève interprofessionnel et illimité. Nous n’avons aucun crédit à accorder à ceux qui, une fois de plus, nous promettent que lorsqu’ils seront au pouvoir, ils reviendront en arrière sur la destruction des retraites. Nous n’avons pas non plus à attendre que les bureaucraties syndicales construisent la grève à notre place. Pour construire la lutte, il faut nous organiser nous-mêmes à la base. C’est ce qui se dessine dans de nombreux secteurs (transports, chimie, port, communaux, santé,...) lorsque, loin de se contenter de journées de grève de 24 heures, les salarié-e-s décident de la reconduction de la grève ou se posent la question de le faire.
La Coordination des Groupes Anarchistes réaffirme son soutien à toutes les initiatives visant à reconduire et généraliser la grève, ainsi qu’à en maximiser les effets (par le blocage de la production et des flux économiques). Nous sommes convaincue-e-s que c’est uniquement sur le terrain du rapport de force avec l’État et la Bourgeoisie, que nous reprendrons aux tenants du pouvoir ce qu’ils nous vole, et que nous reprendrons le contrôle de nos vies.
L’offensive patronale contre nos retraites s’inscrit dans la volonté des possédants, avec l’aide de l’État, de s’approprier une part toujours plus importante de notre travail et des richesses que nous produisons. Cela démontre une nouvelle fois qu’il n’y a aucune perspective d’émancipation réelle pour les exploité-e-s dans le cadre du système capitaliste et étatique.
Partout où nous vivons et travaillons, organisons-nous par nous même, en assemblées générales, comités de grève et coordinations de lutte, pour généraliser la grève, construire le rapport de force avec le pouvoir, et mettre un coup d’arrêt à la politique de casse sociale.
C’est en reprenant le chemin de l’offensive que nous créerons les bases d’une autre organisation sociale, fondée sur la propriété commune des moyens de production et de distribution, leur gestion directe par les travailleuses et les travailleurs, afin de garantir à toutes et tous un accès égal au bien être, à la prise de décisions et aux richesses produites, et d’en finir ainsi avec l’exploitation et la domination.
le 10/10/2010
Relations Extérieures
de la Coordination des Groupes Anarchistes
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