Les réseaux sociaux jouent depuis plusieurs années un rôle déterminant dans la politisation de nos sociétés. En mettant à disposition des plate-formes numériques où on peut échanger avec le monde entier, interagir directement sur n’importe quel sujet ou rendre visible -voir virale- une pensée, les GAFAM ont profondément modifié l’espace public. Ces lieux de socialisation ont ainsi été rapidement investi par les politiques. Ielles ont réorganisé toute leur stratégie de communication pour s’adapter à un électorat grandissant qui, lassé des canaux d’information traditionnels ont choisi les réseaux sociaux comme support d’information et de politisation.

Cependant, depuis quelques années les réseaux sociaux sont devenus des outils d’instrumentalisation du pouvoir qui choisissent les contenus mis en avant. Twitter, devenu X en 2023 s’est ainsi rapidement transformé en une machine à disposition de l’extrême droite qui véhicule des idées nauséabondes et qui a été un outil important pour faire parvenir Donald Trump au pouvoir. Sous couvert de liberté d’expression, Elon Musk a tout simplement supprimé la modération sur sa plate-forme, tandis que Meta suit la même voie.

Ainsi, est-il encore pertinent de jouer à un jeu dont on sait qu’il est truqué ? Doit-on rester sur X pour assurer une contradiction malgré les efforts fait pour réduire au silence les idée progressistes ? En somme, quelles stratégie pourrait avoir la gauche face à une extrême droite qui possède des machines de propagande mondialisées ?
La campagne HelloquitX qui s’est mise en place depuis le 20 janvier, appelle les utilisateurs de X à migrer sur des réseaux sociaux jugés plus éthiques comme Mastodon ou Bluesky. Elle permet de nous interroger sur notre rapport aux réseaux sociaux et à notre manière de nous politiser via ces dits réseaux. Ce sont toutes ces questions que nous souhaiterions aborder avec vous lors de cette causerie « libre ».