Aujourd’hui la météo avait un brin de retour à normale, avoir de la pluie le 1^er mai est presque autant une tradition que la CGT qui chante l’internationale. Mais surtout la manifestation a du faire face à une autre tradition qui s’installe année après année, loi scélérate après loi scélérate, mouvement après mouvement. Les forces de « l’ordre » ont été particulièrement agressives dès le début de la manifestation place Jean Macé vers 11h45. Quelques mètres dans l’Avenue Jean Jaurès et les Gendarmes Mobiles coupent la tête de la manifestation en se mettant devant la banderole intersyndicale.

12h : La charge se fait à la matraque, le but est de casser le bloc de tête et de prendre les banderoles.

La manifestation reprend quelques minutes plus tard et rebelote, les G.M. chargent dans le but de faire des arrestations. Plusieurs manifestant.es sont plaqué.es au sol, matraqué.es, avant d’être embarqué.es. Plusieurs personnes sont alors embarquées.
D’ailleurs si vous avez des informations ou besoin de soutien : vous pouvez appelez la caisse de solidarité au 06.43.08.50.32.

La manifestation reprend entre tension et très forte présence policière. La police a délibérément créé un climat de violence et elle compte bien le maintenir tout le long de la journée.

12h15 : Arrivé sur Saxe, le dispositif s’installe pour protéger les banques, sous les hués et les chants « Police Nationale, milice du Capital ! ». Après quelques minutes une petite charge et une nouvelle interpellation : un jeune photographe qui prenait des photos.

12h30 : Cours Gambetta, la même tactique policière permet de cercler une partie de la manifestation, provoquer, intimider puis charger. Les premières lacrymogènes sont tirées.

Mais imperturbable la manifestation reprend, la police ne pourra pas gâcher la fête des travailleur·euses. Plusieurs milliers défilent contre Macron et ses réformes libérales, liberticides et policières.

Mais impossible d’oublier que la présence policière quadrille la ville et que le défilé est parqué comme du bétail. Chaque rue perpendiculaire est occupée, et la rue de la Barre, devant l’Hôtel Dieu, a son propre dispositif policier. Il faut comprendre en même, quelques œufs de peinture contre un grand hôtel pour bourgeois est sûrement un endroit stratégique pour la police. Pendant que tous les services sanitaires et sociaux de l’État manquent de moyen, Macron dépêche une armée pour protéger banques et hôtels.

13h : Au final la manifestation se termine place Bellecour. Mais la banderole intersyndicale était à peine arrivée que les premiers à s’installer sur la place étaient accueillis par un nuage âpre de lacrymogène.

En somme un temps de chiotte et une police agressive. Mais le 1^er Mai est de retour après une année de Covid, et le seul retour à la normale après cette année exceptionnelle, sera le retour de la lutte comme normalité face à ce gouvernement et ce système économique qui ne se cache de moins en moins derrière l’État providence, mais assume qu’on vit aujourd’hui dans une république bourgeoise et policière.

Puis parfois météo pluvieuse et lacrymogène peuvent faire deux négatifs qui s’annulent.