Second communiqué des travailleuses du sexe en camion
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Nous sommes les Travailleuses du Sexe de Gerland-stade.
Nous sommes des femmes, des mères, des soutiens pour notre famille.
Aujourd’hui nous apprenons, qu’en vue des jeux de septembre, nous devons partir dans deux semaines.
Deux semaines cela fait court pour nous organiser.
Quelle est votre solution ? Nous envoyer dans des lieux toujours plus loin, toujours plus dangereux ? Ici, nous nous faisions moins agresser qu’ailleurs.
Si vous voulez nous bouger, trouvez une solution ! Un endroit stable, et protégé.
Nous Ă©tions d’accord pour nĂ©gocier nos horaires [1]. L’association Cabiria Ă©tait dĂ©jĂ en discussion avec la mairie.
- Quelle est la raison soudaine de notre expulsion ?
- Sur quel fondement juridique ?
- A-t-on le droit, nous aussi, à la protection, quand nous sommes agressées ?
- Où allons-nous aller ?
- Pourquoi n’acceptez-vous pas notre proposition de ne travailler seulement la nuit ?
Pourquoi ? Pourquoi ?
Bouger nous affecte économiquement pendant au moins 3 mois. Et cela devient alors plus difficile de refuser les négociations.
Trouvez-nous un endroit pérenne et sûr.
Si nous n’avons nulle part oĂą aller, devons nous venir travailler devant la PrĂ©fecture ?
Alors Ă©coutez-nous s’il vous plaĂ®t, nous sommes disposĂ©es Ă discuter, Ă nĂ©gocier.
Aujourd’hui comme demain.
Travailleuses du Sexe de Gerland-stade en camion, réunies en assemblée générale le 11 avril 2023
-Rassemblement 17H Jean-Macé jeudi 13 avril 2023-
Le 13 avril 2016 signe l’application de la loi pĂ©nalisant les clients : ainsi tout client risque l’amende ou la prison, et tout « proxĂ©nĂ©tisme d’entraide » est interdit. Toute personne « aidant » une TDS en dĂ©plaçant, prĂŞtant un camion est proxĂ©nète. Toute personne hĂ©bergeant, ou faisant la sĂ©curitĂ© d’une TDS est considĂ©rĂ©e proxĂ©nète.
La rarĂ©fication des clients fragilise les nĂ©gociations et les TDS sont plus mobiles, invisibles des associations et en rupture de traitements. Leur santĂ© s’est dĂ©gradĂ©e et les agressions ont augmentĂ©.
Cette loi a des conséquences terribles sur les TDS, qui subissent déjà une stigmatisation permanente.
La décriminalisation, comme en Belgique, est la seule option pour la sécurité et la santé des travailleuses !
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