Après deux années plus que difficiles au niveau des conditions de travail dans nos établissements scolaires, les directives qui redescendent de nos hiérarchies sont la continuité d’une politique de mépris et de non reconnaissance des personnels.Cette nouvelle rentrée « masquée » se vit de nouveau sous l’empilement de « protocoles sanitaires » toujours aussi inefficaces et incohérents – il faudrait pour cela suivre les recommandations du conseil scientifique, au lieu passer son temps dans un conseil de sécurité parafasciste – mais contraignants et qui alourdissent la charge de travail des personnels ainsi que les conditions d’exercice de nos métiers tout en rendant le lien pédagogique plus difficile. Et bien sûr, malgré les demandes d’efforts répétées auprès des personnels, aucune reconnaissance ni contrepartie ne pointent à l’horizon, ni sur la fiche de paye ni au niveau des conditions de travail !
Dans le premier degré, les évaluations nationales, inutiles et stressantes, servent à valider la politique de Blanquer qui interprète les résultats comme bon lui semble. Cette mainmise sur l’enseignement s’accompagne de plus en plus d’attaques à peine déguisées de notre liberté pédagogique (quasi imposition de manuels et de méthodes... ). C’est aussi une politique du chiffre pour les enseignant·e·s à qui on demande « des résultats » suite aux classes dédoublées.
Au lieu de donner plus de moyens pour l’école, on donne plus de moyens... pour faire pression sur les équipes ! Les directeurs et directrices qui deviennent des DRH, c’est la dégradation assurée de nos conditions de travail dans les écoles.
Macron s’y met aussi. Le président de la République a annoncé un statut dérogatoire spécial pour 50 écoles marseillaises dès la rentrée 2022. Dans ces écoles, les directeurs et directrices choisiront les enseignant·e·s et disposeront d’une large autonomie pour adapter les horaires, les rythmes scolaires avec la participation "d’acteur·ice·s extrascolaires". L’école libérale : faire porter sur les enseignant.e.s les échecs sociaux de la politique d’austérité des différents gouvernements depuis plus de 30 ans.
Dans le secondaire, la charge de travail ne cesse de s’alourdir par la multiplication des tâches reposant sur les collègues, les heures supplémentaires comme les effectifs des classes s’envolent et les enseignant·e·s sont de plus en plus nombreux à être affecté·e·s sur des postes partagés entre établissements.
Cette politique de mépris doit cesser et Blanquer doit partir !
Depuis des années, nous réclamons pour l’école plus de professeur·e·s et de remplaçant·e·s pour avoir des classes moins chargées. Nous voulons des véritables RASED, une reconnaissance du métier d’AESH, l’ouverture de structures type IME avec des personnels en nombre conséquent, plus de classes pour avoir moins d’élèves et pouvoir mieux nous impliquer.
Pour cela, il faut une véritable politique tournée vers l’école et les services publics. A l’opposé de la politique libérale de Blanquer qui se targue de faire des économies sur le budget (plusieurs fois 200 millions d’euros). Comme dans les hôpitaux, il faut des postes, du matériel, des infrastructures, des formations etc. parce que notre job c’est d’enrichir les générations à venir, pas des « gripsous » d’un autre âge.
De manière plus générale, la politique de démolition sociale se poursuit, touche tous les secteurs professionnels et tou·tes les salarié·e·s. En effet, le gouvernement n’abandonne pas son projet de réforme des retraites, assume la casse de l’assurance chômage, s’attaque à la Sécu... Face à tout ceci, nous, à la CNT, réaffirmons la nécessité d’une lutte anarcho-syndicaliste réellement révolutionnaire qui ne se contente pas de reformette de nos salaires. Travaillons ensemble à la socialisation des services publics d’état par l’abolition de celui-ci et du capitalisme, soit les deux face d’une seule pièce !
Pour dire non à ce cauchemar, pour un recrutement massif, pour une autre école et une autre société !
Toutes et tous en grève !
jeudi 23 septembre avec l’Education
Manifestation à 14h place Guichard
Avec les autres secteurs !
le mardi 5 octobre
Manifestation interprofessionnelle à 11h à la manufacture des tabacs
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