RASSEMBLEMENT DEVANT LE RECTORAT MERCREDI 14 JUIN A 14h30
Communiqué de presse - Lyon, le 13 / 06 / 2023
Toujours noirs de colère !
Les lycées des quartiers populaires du Rhône étendent leur mobilisation
Les enseignants de la cité scolaire Sembat-Seguin (Vénissieux) se sont rassemblés chaque mardi du mois de mai sous le regard de la presse, avec le soutien de parents et d’élus. Ils ont été rapidement rejoints par le lycée Robert Doisneau (Vaulx-en-Velin) en raison des similitudes structurelles des deux établissements. Aujourd’hui, comme l’an passé, ce sont les lycées Jacques Brel (Vénissieux), Frédéric Faÿs (Villeurbanne), et Camus Sermenaz (Rillieux-la-Pape) qui rejoignent la mobilisation, pour un rassemblement le mercredi 14 juin à 14h30, devant le rectorat de Lyon.
Tous ces établissements ont en commun de ne pas bénéficier des moyens de l’éducation prioritaire. Or tous accueillent des élèves, issus de collèges REP ou REP+, qui rencontrent des difficultés sociales et scolaires spécifiques. L’égalité des chances réclame que ces difficultés soient prises en compte.
- Les indicateurs de position sociale de nos lycées – mesurant le caractère plus ou moins défavorisé du public accueilli – sont parmi les plus faibles du département selon les chiffres du Rectorat. Les indicateurs de mixité sociale sont, quant à eux, à un niveau bas ou en forte baisse.
- Le niveau de résultats scolaires dans nos lycées est bien en deçà des moyennes académiques ou nationales. Le nouveau bac au calendrier resserré, dans des classes surchargées, ne permet pas de préparer nos élèves dans de bonnes conditions.
- Enfin, le climat scolaire se dégrade d’année en année : le nombre et la gravité des incidents, y compris les phénomènes de harcèlement, nuisent à la qualité des apprentissages et au bien-être de toute la communauté éducative
L’an passé déjà, nous nous étions mobilisés en cette même période et pour les mêmes raisons. Si nous avions été reçus, les réponses minimales du rectorat se sont révélées insuffisantes au regard de la situation dégradée de nos établissements. Notre démarche s’était poursuivie par l’envoi d’une lettre ouverte au Ministre Pap Ndiaye, lui demandant de mettre ses actes en accord avec ses propos : la lettre était restée sans réponse. Une telle incohérence peut-elle se justifier face à nos élèves qui décrochent faute d’encadrement et face aux familles qui se détournent de nos lycées devenus ghettos ?
Aujourd’hui, comme nous le précisions dans un courrier commun au Recteur, auquel s’associent les organisations syndicales et les associations de parents d’élèves, nos demandes restent les mêmes :
- des seuils fixes et réduits concernant les effectifs par classe (25 élèves maximum en Seconde GT et en voie Technologique ; 30 élèves maximum en Première et en Terminale Générales ; 12 élèves en CAP, 15 élèves en 3e prépa métiers, 24 en bac pro), afin d’assurer de manière pérenne les moyens nécessaires à la réussite de nos élèves.
- des heures postes et d’IMP (indemnités pour missions particulières) beaucoup plus nombreuses pour dédoubler les classes, accompagner les élèves et réaliser les projets pédagogiques et culturels à la hauteur de ce que nos élèves méritent.
- des renforcements significatifs, dès la rentrée et dans une perspective de stabilisation des équipes, sont nécessaires concernant les personnels de vie scolaire, les personnels médicaux et socio-éducatifs (infirmier/ères, assistantes sociales/sociaux, médecin scolaire).
Parce que ces demandes sont légitimes et notre cause commune, nous demandons à être de nouveau reçus collectivement au rectorat pour échanger autour des moyens pérennes et justes qui permettraient à nos élèves de vivre pleinement la promesse que fait l’école républicaine : avoir les mêmes chances de réussite que tous les élèves de France.
Le Rectorat accepte de recevoir une délégation des 5 établissements le mercredi à 15h30.
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