La décision a été prise fin 2019 par le directeur interrégional des services pénitentiaires (DISP) de Lyon-Centre Est, Stéphane Scotto et devrait ainsi concerner l’ensemble des prisons de la région Auvergne-Rhône-Alpes à partir de cette année.
C’est le JournalMediacités qui a révélé cette information selon les dires d’un surveillant pénitentiaire :
« Depuis 2012, le coût des cartouches et le manque de ressources humaines ont toujours été un frein. Néanmoins notre directeur a décidé de faire du déploiement du LBD une priorité en lui donnant un cadre légal au niveau de la DISP de Lyon »
Un texte réglementant l’usage du LBD a également été envoyé aux directeurs de prison ainsi qu’aux surveillants formateurs en charge de la sécurité. On y apprend que le LBD ne se substituera pas aux fusils à pompe mais sera utilisé en complément de celui-ci. Cette note prévoit trois situations pour l’usage de l’arme :
- - en cas d’incident collectif – à partir de deux détenus – en détention, en promenade, sur les chemins de rondes ou « dans les zones neutres », c’est-à-dire les zones tampons entre les secteurs extérieurs (terrain de sport, cours de promenade…) et les chemins de ronde interdits aux détenus et occupés par les surveillants. Il sera alors utilisé « seul ou en complément du fusil à pompe » et « sur ordre du chef d’établissement »
- - en intervention sur un détenu seul s’il se trouve dans une zone neutre ou sensible de l’établissement (s’il cherche par exemple à s’évader), là encore « sur ordre du chef d’établissement »
- - en cas de violences exercées à l’aide d’armes blanches ou par destination. Dans ce troisième cas, précise la doctrine, « l’équipe étant déjà déployée, elle intervient dans le cadre de la légitime défense ou de l’état de nécessité ».
Plusieurs établissements sont déjà en mesure d’utiliser le LBD, notamment à Riom (63) et à Aiton (73). Par ailleurs, des statistiques sur le nombre de membres de matons formés ont été demandés aux directeurs.
Selon les informations de médiacités, il faudrait « qu’au moins 50% des agents soient formés, et 100% de l’encadrement ».Il y a fort à parier que la matonnerie - et les ERIS en première ligne - s’adonnera allègrement à l’usage de ce nouveau joujou. Les prisonnières et les prisonniers, au bout du bout de la chaîne répressive risquent une nouvelle fois, à l’ombre des murs de subir de plein fouet les dégâts de cette arme, qui a tant fait parler d’elle ces derniers mois.
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