Pourquoi les manifestations écologistes rassemblent-elles toujours les mêmes individus sans réussir à créer un véritable mouvement de transformation sociale ? Pourquoi les élections sont-elles une impasse pour les partis écologistes ? Pourquoi la prise de conscience n’a-telle pas lieu ? Et pourquoi les populations les plus menacées ne se lèvent-elles pas pour se battre pour elles-mêmes ?
Le problème est simple. Mais les avis divergent quant aux moyens de mettre en mouvement la société pour atteindre les solutions. Et pourtant les solutions existent, elles sont à la fois si simples et multiples [1]. Malgré cela, certaines étapes semblent désormais incontournables.
Le problème. L’augmentation de la production est constante, elle provoque la destruction de la planète et menace la survie de l’espèce humaine, ou du moins d’une part importante de celle-ci, l’autre étant vouée à voir ses conditions de vie se dégrader. Cela étant posé, le sujet de cet écrit n’est pas celui-ci et je ne m’attarderai pas sur cet aspect très documenté par les rapports du Giec dont les prévisions alarmantes se vérifient de jour en jour. Le constat est implacable : cette destruction est due à la dynamique du capitalisme. En effet, le capitalisme depuis sa naissance nourrit sa dynamique de l’accumulation du capital et celle-ci nécessite une utilisation toujours plus forte de ressources disponibles, que la productivité augmente ou non, que le progrès technique soit plus ou moins énergivore, que l’exploitation des individus soit plus ou moins forte. Une constante est l’utilisation toujours plus grande des ressources due à un système capitalistothermique.
Nous vivons dans un système où une part importante des biens qui nous entourent sont le fruit d’un rapport social. Nous sommes aussi aliénés par le fait que ces objets sont très fréquemment le fruit d’une exploitation des individus, ainsi que d’une destruction abusive de la nature qui met en péril nos conditions matérielles d’existence et d’autres êtres vivants. Nous participons à cela par notre travail et par notre consommation et sommes aveuglés et enfermés par ces phénomènes [2]. D’autre part, cette production matérielle d’objets de toutes sortes repose sur l’utilisation d’énergie pour leur production, leur transport ou d’éléments incorporés à ces objets. En cela on peut aussi considérer que le capitalisme, depuis sa naissance, repose sur des éléments thermiques et donc destructeurs de la nature.
Le problème est que le besoin d’accumulation du capital, qui est l’essence même du système capitaliste galvanisé par l’idéologie et les structures du marché néolibéral, rend l’exploitation de la nature toujours plus extrême. La marchandisation de la nature est illimitée et sa destruction n’a donc pas de fin hormis sa disparition. Cela est malheureux à constater. Peut-on croire que le marché capitaliste réorientra ses objectifs de façon spontanée ? Dur à croire, car le capitalisme raisonne en réalité très souvent à court terme et ne ressent pas les tendances de long terme : « à long terme nous sommes tous mort » [3] pour reprendre les propos ironiques d’un célèbre capitaliste considéré comme plus social. Nous l’avons compris, il faut agir maintenant et sans tarder.
Chemins. Les collapsologues font certainement une prévision juste, prévision soumise aux lois des probabilités : celui de l’effondrement à court ou moyen terme du système économique et social actuel. Mais ils font rapidement l’impasse – et ceci par manque de connaissances politiques ou par aveuglement politique – sur les dynamiques sociales qui permettraient un changement global de nos modes de productions. Cette impasse aboutit au fait que les collapsologues n’offrent qu’un repli communautaire et néo-spirituel comme alternative au capitalisme. Cela est peut-être une part de la solution, mais une telle vision nous met avant tout dans une position dangereuse : celle d’une résignation constructive pour certains, passive pour d’autres, ou d’une accélération pour les plus égoïstes cherchant à profiter des derniers instants d’une planète encore vivable telle qu’iels la rêvaient.
Quant aux partis écologistes, ils jouent un autre jeu, un jeu désuet et qui peut s’avérer tout aussi dangereux : celui des élections et plus précisément des stratégies électoralistes. Ceux-ci sont persuadés pour la plupart de gagner les élections en charmant l’électorat centriste fait de cadres et de classes moyennes convaincues par l’idée que le système économique se modifiera et s’adaptera... Il est au contraire fort probable que le capitalisme absorbera, comme il l’a toujours fait, les nouvelles élites pour continuer tranquillement sa route. Une particularité du capitalisme est en effet sa capacité à se renouveler en absorbant les éléments les plus prometteurs (selon ses critères) des classes dominées comme nous l’explique Marx.
Les partis écologistes ne parlent généralement pas aux classes populaires car ils ne les voient pas comme moteur d’un changement mais comme des élèves qu’il faudrait éduquer. Ces partis sont avant tout portés par des visions culturelles de la société et ne prennent pas en compte la réalité matérielle de sa structure. Dans leur monde, les individus sont des citoyens animés par de bons sentiments et non par les rouages d’un système basé sur le travail. Cela les mène à créer une barrière politique avec les classes populaires. De plus, cette situation peut à court terme laisser la place à des forces réactionnaires, populistes ou fascistes, cherchant à aveugler l’ensemble des classes sociales en usant de rhétoriques racistes, nationalistes, fantasmagoriques ou d’un green-bashing agressif et démagogique. Le fascisme est ce qui peut nous attendre si nous n’y prêtons pas attention, il constitue un de nos ennemis principaux dans ce contexte de tension extrême. Son objectif est simple : conquérir l’État, généralement par les urnes [4].
Atteindre les solutions. Il existe évidemment des solutions plus globales, mais elles supposent de prendre en compte les dynamiques sociales et collectives qui permettent de les enclencher. Il faut comprendre l’élément fondamental qui sous-tend ces dynamiques : elles ne sont pas soumises aux lois de la probabilité, mais à celles de l’incertitude. « Incertain » est le sens de la dynamique des rapports sociaux au sein du capitalisme !
Une certitude en revanche est la manière dont le capitalisme se structure et s’alimente : celui-ci est composé de classes sociales en opposition. Les classes sociales dominées peuvent faire bouger le système, mais encore faut-il qu’elles prennent forme dans la réalité sociale, par leur conscience d’elles-mêmes et de leur opposition à leurs adversaires. C’est à cet endroit précis qu’il s’agit de viser. Les groupes dominés du système économique n’ont pas une conscience précise de leur vulnérabilité aiguë face à la crise écologique. Et pourtant, ils seront les premières victimes de demain. C’est en prenant conscience de leur intérêt de classe à s’engager dans la lutte écologique que les rapports sociaux deviendront favorables à une situation contraire à l’accumulation permanente du capital et à la destruction des ressources.
Nous avons toutes et tous un rôle à jouer dans la prise de conscience globale de cette lutte de classes, par nos idées et nos actions. Mais la clé réside dans le fait que la lutte écologiste, qu’elle soit révolutionnaire ou non, ne peut passer que par la lutte des classes. Pas de victoire des luttes écologistes possible sans mise en œuvre de la lutte des classes. Ne dit-on pas par exemple, non sans humour mais aussi avec une certaine pointe de réalisme, que « l’écologie sans révolution, ce n’est que du jardinage » [5] ? Eh bien, il s’agit ici de faire prendre conscience aux acteurs et actrices des classes dominées qu’ils et elles possèdent les outils pour participer à une grande séance collective de replantage [6] ou de réansauvagemement du monde, pour pouvoir renverser, transformer les choses, et (sur ?)vivre toutes et tous ensemble. En des termes plus explicites : l’histoire de la survie de l’espèce humaine et de nombreux autres êtres vivants « n’est que l’histoire de la lutte des classes ». Car c’est bien la lutte contre l’accumulation effrénée du capital qui peut enrayer le désastre écologique qui a commencé avec la mise en place de la révolution industrielle capitaliste, et ce frein réside dans la manière dont les classes populaires peuvent se matérialiser, prendre conscience de leur aliénation, lutter pour leur intérêt et faire changer le cours de l’histoire. À nous de nous en emparer, sans dogmatisme, mais comme d’un outil rationnel et de lutte.
Compréhension. Pourquoi des salariés, des ouvrièrs ou employés auraient-elles et ils intérêt à se mobiliser ? Comment agir sur la structure sociale ? Les conditions se créeront-elles d’elles-mêmes ou est-il seulement possible de les faire émerger par notre propre action militante ? Concernant cette dernière question, difficile de savoir, mais ce qui est certain est que l’urgence doit nous pousser à agir. Notre action doit porter à la fois sur les idées et sur une transformation du contexte structurel. Nous devons arrêter d’être détournés par toutes les diversions inutiles. [7].
C. Le monde industriel et financier, responsable de la majorité des destructions environnementales (les deux tiers des dégâts environnementaux proviennent de lui) mute à nouveau afin de continuer à assurer sa survie. Pour cela, il agit de façon contradictoire en injectant encore et encore des sommes colossales dans les secteurs carbonés et misant dans le même temps sur un capitalisme vert décarboné : il joue tel un-e joueur-euse de course hippique misant sur plusieurs chevaux à la fois.
Le capitalisme est une contradiction en lui-même, apportant bien-être à une part de la population mondiale, et souffrance dans le monde du travail. On ne peut nier qu’une part du capitalisme a apporté beaucoup aux populations. Mais le risque pour tous et pour toutes est de tomber dans sa part la plus sombre, celle d’une perte de bien-être rapide et d’un autoritarisme exacerbé.
Le capitalisme ne protège pas nos droits ou notre liberté : il s’adapte au contexte politique qui lui est le plus favorable en terme de profit. Si le pari qui consiste à adapter le capitalisme au dérèglement climatique ne réussit pas, la lutte pour les richesses sera impitoyable. Le capitalisme prendra sa forme la plus guerrière, forme qu’il prend déjà dans les pays les plus dominés de la planète où l’usage des armes est utilisé pour garantir les profits. C’est un premier point qu’il faut expliquer et défendre : lutter pour l’écologie c’est défendre la liberté et les droits de tous les individus quels qu’ils soient, c’est lutter tout particulièrement pour la démocratie réelle et pour les droits humains au sein de toutes les sphères sociales. Si nous ne luttons pas pour cela, le capitalisme, qui est le pouvoir central aujourd’hui, prendra sa forme la plus autocratique et la plus répressive. Nous voyons déjà les embryons de cette mutation avec la surveillance technologique de masse. Si l’on en revient à la question initiale : pourquoi des salarié-es et les individu-es dans leur ensemble devraient-iels se battre ? Pour leur liberté tout simplement. Pas de liberté possible sans écologie.
C bis. Le second élément, peut-être le plus important, le plus convaincant tout du moins, devrait être celui de l’avenir matériel et du bien-être social des salarié-es. Quel futur, si à cause du dérèglement climatique, le système économique et social dont ils et elles sont les artisan-es ne leur permet plus d’accéder à la santé, à la retraite, à du temps libre ? Car c’est bien ce qui les attend si le capitalisme ne réussit pas à s’adapter, si l’effondrement arrive ! Leurs emplois seront détruits et le système social aussi ! Leur bien-être s’écroulera. Notre bien-être s’écroulera. Arriverons-nous à nourrir la planète si les rendements s’écroulent (il faut 1,5 kg de nourriture par jour et par habitant-e actuellement) ?
Que souhaitent les individu-es ? Se nourrir, se soigner, se loger, profiter d’activités artistiques, culturelles, sportives, communiquer, se déplacer, consommer même parfois, ne rien faire, être libre de leur esprit, de leur corps, seul ou à plusieurs, aimer, détester : vivre ! Cette vie est possible, il est possible qu’elle continue, un peu différemment, et même en mieux peut-être. Mais elle passe inévitablement par une lutte solidaire pour l’égalité sociale et le progrès « social » qui est aujourd’hui la lutte écologique : en effet l’écologie n’est pas le contraire du bien-être matériel et ou d’un progrès, elle est la condition de ce bien-être. En effet, en laissant quelques détenteurs du pouvoir économique prendre les décisions pour tous et pour toutes, ceux-là ne nous mèneront qu’à la destruction de tous et de toutes. Pourquoi en France la convention-climat formée de citoyens et citoyennes tirées au sort et mise en place par les institutions a-t-elle été méprisée, alors que ses propositions étaient indispensables, minimales pour notre survie ?
Nous pouvons partager le travail et le temps libre : le chômage sera ainsi en partie résolu. Baisser le temps de travail pour toutes et pour tous et ainsi produire moins et mieux. Nous pouvons augmenter les impôts des plus riches, ce qui alimentera les services non marchands [8]. Ou encore, de façon plus radicale mais aussi plus juste, exproprier les plus riches qui ne veulent pas se détacher de leur capital qui ne cesse de grandir et de détruire. Enfin des échanges de biens agricoles ou industriels ne sont pas contraires à l’écologie s’ils sont respectueux d’un équilibre : on peut tout à fait favoriser la diversité de semences traditionnelles paysannes tout en produisant des biens industriels plus robustes en moins grandes quantités. Nous pouvons aller plus loin encore et repenser le travail ou sortir du travail aliénant pour empêcher qu’il ne nuise à nous-mêmes. Bref, ce ne sont que des propositions mais il existe des solutions à inventer à l’infini. À nous d’en prendre conscience. Finalement, et encore une fois : pourquoi des salarié-es devraient-elles et ils se battre ? Pour leur survie tout simplement. Ils et elles peuvent le faire sur leur lieu de travail dès aujourd’hui, en s’opposant aux décisions anti-sociales et anti-écologiques prises par les propriétaires et par les managers. Ou mieux encore en reprenant le contrôle collectif de la production pour orienter celle-ci. Mais aussi en s’opposant aux privatisations, au contrôle des terres, des secteurs publics, de l’espace public, de la nature. Il s’agit ainsi globalement, grâce au pouvoir des dominé-es, de réorienter la société pour aller vers le bien-être pour toutes, pour tous et pour la sauvegarde de la nature.
Convaincre au-delà. Quel intérêt auraient un chasseur, une ouvrière, un employé de bureau, un livreur, une agricultrice, une mère au foyer, une aide à domicile à se mettre en mouvement collectivement pour l’écologie ? Qu’est-ce qui les relie ? Une religion ? Parfois, mais pas toujours. Un genre ? Parfois, mais pas toujours. Un patrimoine, une culture ? Parfois, mais pas toujours. Une histoire ? Oui, et toujours ! L’histoire d’une oppression : celle du capital et du profit qui les mènent à leur perte liée à celle de la nature.
Le chasseur voit la nature – qu’il se plaît à détruire, étrangement – disparaître sous ses yeux, les saisons ne sont plus les mêmes. L’ouvrière perd son emploi, remplacée par une production délocalisée et plus moderne qui pollue moins mais toujours trop et qui disparaîtra inévitablement à cause de la finitude des ressources. L’employé de bureau est logué, délogué, contrôlé, précarisé. Le livreur est soumis aux réseaux et délestable, à tout moment, chômeur un jour, travailleur le suivant. L’agricultrice nourrit la société, est exploitée par ses coopératives et détruit, elle est contrainte de tuer la nature qui est son essence. La mère au foyer qui travaille aussi comme aide à domicile est stigmatisée et méprisée, elle va se nourrir et nourrir ses enfants de produits de consommation qui détruisent sa santé et la nature, elle se nourrit comme elle le peut mais ne sait comment garantir un avenir à elle-même ou à ses enfants – préoccupations qui traversent également tous les individus évoqués précédemment.
Tous ces individus font société de par leurs activités qui constituent parfois leur contribution à la société. Mais lorsque ces tâches les rabaissent et les oppressent c’est bien que le système n’est plus juste. Que leur exploitation soit extrême au fond des mines du Congo, ou psychologique dans les open spaces des pays dit « développés ». Et lorsqu’en plus ce système les pousse à détruire ce qui fonde leur survie, c’est bien qu’il est temps d’agir. À ce propos, comment ne pas penser aux populations traditionnelles vivant de la chasse, de la cueillette ou de l’élevage, qui vivent en harmonie avec une nature, partie intégrante de leur système de vie ? Elles sont aujourd’hui les premières victimes d’un capitalisme destructeur de leur vie et de leur culture dont elles n’ont certainement pas besoin ! [9]
Adversaire, point opposé. Pour avancer, il faut s’opposer et pour s’opposer, il faut identifier son adversaire qui nous fera prendre conscience de notre différence avec lui. L’ennemi n’est ni l’immigré-e, ni l’étrangèr-e, ni le ou la jeune, ni le vieux ou la vieille, ni la femme, ni un quelconque genre, ni l’écologiste, ni la ou le scientifique ! L’adversaire porte le nom d’entreprises, de banques, d’États complices de l’écocide ou du climaticide, ce sont les responsables peut-être même les « criminels » qui vont tuer une partie de l’humanité, tout en détruisant la nature. Les laisserons-nous nous tuer ?
Ils sont des organisations, ils sont un système, ils sont aussi des individu-es, capitalistes complices et acteurs et actrices conscient-es, ils sont une classe sociale ou une partie active de celle-ci : ils luttent. Les classes populaires doivent elles aussi lutter. NOUS devons lutter. Nous lutterons parce c’est nécessaire. Non pas en faisant uniquement notre part – ce qui est louable et parfois une avancée – mais en faisant ce que nous devons faire, avec dignité, justice et rationalité. Nous ne chercherons pas la société parfaite mais construirons ce qui est souhaitable pour toutes et pour tous. Cette lutte peut partir d’un pays, elle peut partir d’un point ou de plusieurs régions du monde de façon concomitante, et s’étendre comme l’histoire l’a déjà démontrée par le passé.
Quelles sont sont finalement les bonnes questions à nous poser, pour nous qui sommes les dominé-es du capitalisme et victimes de sa crise écologique ? Voulons-nous changer les choses ? Oui, car notre intérêt de classe nous y pousse. Pouvons-nous changer les choses ? Oui, car les classes dominées peuvent être le moteur des transformations et que nous possédons les solutions. Quand changer les choses ? Maintenant !
Toutefois, il subsiste une question qui peut constituer le déclencheur de notre prise de conscience collective, une question éminemment centrale et qui nous renvoie à une autre facette de ce nous sommes, une facette plus profonde peut-être. Considérant que les océans et les forêts constituent le cœur de notre survie, de notre oxygène, « que s’ils meurent, nous mourrons... voulons-nous vivre ? » [10] Liberté, égalité, écologie ou la mort ! Voilà, finalement, quel sera désormais notre credo, en tant que classe sociale mais aussi en tant qu’humains. Car nous sommes aussi habités par un humanisme bien particulier, non pas une vision moraliste dont s’accommodent les milieux aisés, ni ce que d’autres appellent de l’anthropocentrisme, mais un humanisme intrinsèque à nos êtres, qui nous relie aux membres de notre classe sociale, dont chacun de nos actes nous questionne et nous relie aux autres. Un humanisme qui nous pousse à agir pour notre survie et celle des nôtres, de tous les humains, et évidemment de la nature dont nous dépendons et dont nous faisons partie. Et même si une partie de l’humanité, menée par des idées réactionnaires ou des intérêts mercantiles, tentera à un moment ou un autre de nous contrôler, continuera à tuer la nature qui nous entoure ou essaiera de nous enfermer, nous continuerons à lutter. Cet humanisme de lutte, de classe, c’est la vie [11], la vie faite de créativité et de volonté, c’est aussi notre espoir !
T.R. 2021
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