Le collectif Jamais Sans Toit de l’école Victor Hugo (Lyon 1er), composé de parents d’élèves, de personnels de l’école et d’habitants du quartier occupe le gymnase de l’école maternelle Victor Hugo, afin de permettre à 3 familles, dont les enfants sont scolarisés dans l’école, de ne pas passer une nuit de plus dehors.
Le collectif a alerté la Préfecture et les différentes autorités à de nombreuses reprises depuis plus d’une semaine. Ceux-ci n’ont apporté aucune réponse que ce soit par mail ou au téléphone. Les interlocuteurs ont renvoyé sur la Maison de la Veille Sociale. Or, le dispositif est saturé, et surtout pour deux familles, celles-ci sont demandeuses d’asile et doivent donc être hébergées dans des foyers dédiés. C’est en effet la loi française qui prévoit que toute personne doit être hébergée le temps de l’examen de sa demande d’asile.
Le collectif tient à alerter sur la situation de ces enfants de 3 à 10 ans qui sont contraints de dormir dans la rue, alors qu’ils doivent aller à l’école la journée. De plus, une des mamans est enceinte de 5 mois, son état est clairement incompatible avec des nuits sous une tente sous un pont à Lyon. Cela est d’autant plus intolérable que sur le quartier de l’école, de nombreuses solutions d’hébergement pourraient être trouvées, que ce soit dans le parc immobilier privé ou public. En effet que ce soit, l’ancien collège Truffaut ou l’ancienne école des beaux arts, des milliers de m² sont vides et parfois chauffés et pourraient donc être utilisés par la préfecture pour respecter la loi française.
Le collectif Jamais Sans Toit rappelle également que l’article 3452-2 du Code de l’Action sociale et des familles, qui a force de loi stipule : « Toute personne en situation de détresse a accès à tout moment à un hébergement d’urgence ». La préfecture attend comme chaque année début novembre et la mise en place du plan froid pour héberger au compte-goutte les familles dormant dehors. Cela est inacceptable, il n’y a pas d’astérisque à l’article 3452-2 du Code de l’Action sociale et des familles pour dire qu’il ne s’applique que pendant le plan froid. Le gouvernement a annoncé à plusieurs reprises vouloir en finir avec la gestion au thermomètre. On se rend compte donc que ce ne sont que des paroles en l’air.
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