La casse actuelle des retraites est une étape
supplémentaire dans l’offensive que mène la bourgeoisie
pour s’approprier une part toujours plus importante
des richesses que nous produisons, une part toujours
plus importante de nos vies, nous réduisant à l’état de
marchandise. Ce que le système capitaliste appelle le
profit, qu’il légitime au non de la propriété privée, c’est
un racket organisé de notre travail, de notre temps de
vie, de nos corps.
La bourgeoisie s’approprie chaque jour une part
de notre vie, mais aussi des richesses que nous produisons.
Ce que le système capitaliste appelle le profit,
qu’il légitime au non de la propriété privée, c’est un
racket organisé de notre travail, de notre temps de vie,
de nos corps.
Les luttes ouvrières et les luttes populaires ont
permis, par le rapport de force, de faire reculer la précarité
capitaliste, en arrachant au patronat et aux actionnaires
une partie de ce qu’ils nous volent. C’est ce
que n’a jamais accepté la bourgeoisie, qui n’a eu de
cesse de vouloir se réapproprier une partie des richesses
socialisées dans la sécurité sociale.
A l’aide des exonérations de cotisation patronales,
l’Etat a créé artificiellement un trou, comme les
capitalistes savent organiser artificiellement la faillite
des boites dont ils souhaitent se débarrasser. En organisant
le déficit, il a pu ainsi s’attaquer au système de
retraite, d’abord en substituant au financement patronal
un financement par les salariés (par les cotisations
sociales et les impôts), puis en diminuant les pensions,
notamment au moyen de l’augmentation des annuités
et de l’âge de départ à taux plein. Il utilise également
le report de l’âge de départ pour accentuer la durée
d’exploitation des individus.
Le seul moyen de pouvoir dépasser cette situation
d’exploitation, d’appauvrissement et d’aliénation
que nous subissons, est de développer la solidarité et
l’entraide dans les luttes et dans nos quotidiens en vue
d’une société fondée sur l’égalité économique et sociale
et la liberté. Dans cette optique, nous participons
au développement des luttes en soutenant les travailleurs
et les travailleuses en grève devant les piquets
de grève, devant les boîtes, en aidant à la mise en
place d’assemblées générales indépendantes des bureaucraties
syndicales. Nous devons, plus que jamais,
maintenir et développer notre pression sur l’état, la
bourgeoisie et le patronat pour un retrait pur et simple,
sans négociation ni compromis du projet de loi sur les
réformes.
Cette lutte s’inscrit dans notre perspective d’une
société gérée directement par les travailleuses et les
travailleurs, fondée sur la propriété commune des
moyens de production, afin d’éviter toute appropriation
du pouvoir, des richesses et de nos vies par une
minorité dominante.
Une lutte n’est perdue que quand on l’abandonne ! Toutes et tous ensemble grève générale ! Bloquons le pays !
Mesures d’exceptions pour une répression sans
précédant ou comment tuer le mouvement et
faire du délit de faciès
La répression massive mise en place à Lyon, la semaine
dernière, avait pour but de casser le mouvement
mais aussi de diaboliser une partie des manifestants et
des manifestantes. Pour cela, des mesures d’exceptions
de répression massive ont été ordonnées par la préfecture,
faisant de Bellecour, une garde à vue à ciel ouvert.
Ces mesures remettent ainsi en question la liberté de manifester,
de se déplacer librement et de faire grève.Quelques chiffres :
Plus de 280 arrestations en une semaine ;
Des comparutions immédiates à la chaîne avec des
peines allant de 1 mois avec sursis à 6 mois fermes ;
620 personnes parquées comme des bêtes sur la Place
Bellecour pendant 5 heures :
des dizaines de personnes blessées (gaz & flashball,
entre autres)
92 personnes embarquées par la police,
34 gardes à vues.
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