Le suivi du jour ici
Sur la région il y a un appel pour :
Le samedi suivant l’expulsion :
Rassemblement à 14h devant l’usine d’armement Verney Carron (St-Etienne – 42)
22h45 : le sketch du blindé ! Alors après avoir essayé de le tracter avec un de leur camion, en vain, ils sont ensuite allés prendre des tôles sur la barricade pour les mettre sous les roues... visiblement en vain aussi. Parce que maintenant, ils essaient de remplir le fossé pour faire sortir leur machin ! Ben ouais, on vous avait dit qu’ils étaient trop larges vos fossés !
22h27 : Après avoir lamentablement planté leur grosse machine, ils se sont déployés en s’avançant sur la route des fosses noires et dans le champ en face de lama (sans doute pour sécuriser leur machine embourbée). Il y a du répondant en face, une barricade s’est enflammée, et le blindé l’a traversée
22h01 : Les flics sont remontés avec deux blindés depuis le bois rignoux jusqu’à lama (ils sont actuellement à 50m du carrefour et virent des barricades)où ils sont arrivés il y a quelques minutes. Ils tirent des lacrymos en chemin... et ils ont planté un de leur blindé dans le fossé !!! (tout comme une pelleteuse aux cent noms, ou un bâché à la frenelière dans la journée...!!)
L’invasion policière a trouvé face à elle diverses formes de résistance : barricades, barrages de tracteurs, mêlées, personnes se hissant sur les toits, chantant, se tenant dans les bras. Dans les champs, face aux gendarmes mobiles et à leur machines de morts, on trouvait des anciens, des jeunes, des voisins, des paysans, des occupants, des camarades de partout. 6 des soutiens mobilisés sur place ont été blessés et 7 personnes arrêtées. Malgré la disporportion des forces en présence, l’absolue supériorité militaire des gendarmes, un peu de ruse et d’imagination a suffi à mettre deux fois le feu à leurs machines. Le dieu de la boue en a embourbé une autre.
A chaque maison expulsée, brisée par les mâchoires des tractopelles, c’est un pan de la vie ici que l’Etat cherchait à éradiquer, et un pan ferme de colère qui se soulevait en nous. Une colère qui s’est diffusée toute la journée à tous ceux qui scrutaient de plus loin ces événements sans avoir pu encore se rendre sur place. Ils seront désormais de plus en plus nombreux dans les prochains jours si l’opération continue. Ils reviendront en masse pour ne pas laisser sans habitat ceux que l’Etat a cru aujourd’hui expulser du bocage...
La destruction du hangar, des serres et de la bergerie des 100 noms, l’évacuation de ses ânes et de ses moutons a achevé de dévoiler l’hypocrisie absolue de la préfecture, y compris sur sa prétention affichée à conserver les projets agricoles. La préfète en profite pour appuyer sur un chantage abject à propos des autres lieux abritant des projets agricoles : abandonnez la vision collective maintenant ou vous connaîtrez le même sort et les mêmes destructions. La maison des vraies rouges, les jardins maîraicher et médicinal du Rouge et Noir, et bien d’autres pourraient bien être en ligne de mire demain. En ce qui concerne cette ferme, un référé pour voie de fait va être déposé par Me Hurriet à l’encontre de la Préfecture. Les habitants des 100 noms s’étaient en effet identifiés auprès d’AGO-VINCI et de la préfecture dès 2013, puis de nouveau en 2016 et en 2018. AGO-VINCI l’ont sciemment ignoré et ont bafoué le droit de la manière la plus grossière en refusant de les laisser accéder malgré tout à une procédure nominative d’expulsion. Aujourd’hui encore, l’huissier qui accompagnait l’expulsion de ce lieu a refusé de les laisser accéder au jugement d’expulsion et de leur donner son nom.
Toute la journée de nombreux soutiens se sont déjà manifestés : communiqués et appels de diverses organisations (Sud Rail, Greenpeace, etc), occupation de la mairie à Forcalquier, rassemblements partout en France.
Demain, l’État annonce la poursuite des expulsions et de sa volonté d’éradication de l’expérience de la zad. Il faudra les empêcher, s’enraciner, rester. Nous appelons tous ceux qui peuvent à se rendre sur place dès l’aube pour leur faire obstacle. Nous appelons à des mobilisations et réactions déterminées partout ailleurs en france.
La zad restera !
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