Aventis est une entreprise pharmaceutique et vaccinale à l’échelle mondiale qui emploie 71 000 salariéEs, c’est le 7e groupe mondial et le 1er en France. Pour la branche vaccinale (Pasteur), c’est le 3e mondial, et le 1er européen. Le groupe totalise près d’une quinzaine de produits « phares » (produits rapportant beaucoup de bénéfices). Aventis est un groupe qui investit dans la recherche 3,1 milliards d’euros ; par conséquent le groupe a peu d’argent disponible pour acheter une grosse entreprise contrairement à Sanofi, qui a beaucoup d’argent en trésorerie du fait d’un très faible investissement dans la recherche, se retrouve avec un seul produit phare rapportant près de 35% du CA et qui doit passer sous le coup du générique. C’est le 13e groupe pharmaceutique mondial avec un CA 3 fois plus petit que celui d’Aventis.
Sous cette forme Sanofi voulant s’approprier Aventis, un petit qui achète un gros, l’offre publique d’achat était considérée comme hostile. Mais sous pression gouvernementale lorsque Sanofi change légèrement la composition de son produit « phare » et repose du même coup un brevet pour plusieurs années ; lorsque que le PDG d’Aventis obtient une prime de départ de près de 24 millions d’euros ; lorsque ses deux bras droits totalisent un pactole identique ; comme par enchantement l’achat devient amical.
Dans cette opération une consultation des « partenaires sociaux » a été mise en place. Des questions sur des plans sociaux à venir ont été posées. La réponse correcte : départ en retraite sans remplacement et quelques mutations.
Ce qui est sûr c’est que dans certaines branches, pour 50 personnes qui partent en retraite la direction répond que la trésorerie ne permet que le départ de 10 salariéEs. Mais un système de fond de retraite complémentaire pour les cadres dirigantEs payéEs à près de 5000 euros par mois a été mis en place.
Cela en dit long sur les conséquences du rachat, pourront-ils longtemps berner les salariéEs en faisant passer par un jeu de communication pro-nationale, gouvernementale, une O.P.A. hostile en rachat amical sans compter les 30 millions de prime pour le PDG et non pas pour le développement de l’Afrique qui dans le secteur vaccinal et pharmaceutique est un très gros demandeur et trop peu receveur !
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