La police municipale frappe fort à la tête pour la fête des lumières

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Un homme de 31 ans a été si violemment agressé par des policiers municipaux, le 10 décembre 2010, qu’il est tombé dans le coma et en a vu 36 chandelles pour les fêtes de la lumière de Collomb. Non contente d’avoir causé de tels dégâts humains, la police municipale a l’audace récemment de porter plainte contre cette personne qui n’a pu reprendre son travail en l’obligeant en plus à faire de la garde à vue. C’est vraiment n’importe quoi. On marche sur la tête à Lyon !
Voici son témoignage.

« Dans la soirée du 10 décembre 2010, vers 22h30, j’étais avec un ami qui vendait des batonnets de lumière pour les fêtes des illuminations dans le centre de Lyon. Nous étions dans la rue Edouard Herriot, et là des policiers nationaux ont dit à mon ami de ranger tout ça. Il a dit d’accord et c’est ce qu’il a fait. Nous nous dirigions vers la place des Jacobins pour reprendre le métro.

La matraque lourde

C’est à ce moment-là que des policiers municipaux sont allés en courant vers lui. J’ai fait demi-tour et j’ai expliqué que nous étions en train de rentrer. Les policiers municipaux se sont mis alors à parler mal, et sans dire bonsoir ils nous ont demandé nos pièces d’identité. Plus tard, au moment où je m’éloignai, un des policiers municipaux s’est mis à me tirer par le col-back. Je me suis retourné. C’est à ce moment-là qu’un autre policier municipal s’est mis à matraquer mon petit frère, qui se trouvait également avec nous. Il le matraquait sans arrêt et enchaînait les coups sur la cuisse et sur le bras. Il s’est mis tout de suite à pratiquer ce matraquage sans aucune raison. Je me suis alors présenté vers lui et c’est à ce moment précis qu’il m’a mis un tel violent coup de matraque que je suis tombé et que je ne me suis pas relevé.
C’était au tout début de la rue Émile Zola qui donne sur la place des Jacobins. On voit sur la chaussée tout le sang qui coule de ma tête... Pour me frapper de la sorte, on aurait dit qu’il voulait me tuer !

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Ils auraient pu me tuer !

En tout cas, on voit bien qu’ils n’auraient jamais dû faire ça, car les policiers municipaux se sont empêtrés dans leurs dépositions, qui sont pleines de contradictions. Il y a même une version policière, dans les médias traditionnels, qui accrédite le fait que ce serait moi qui aurait frappé au départ : ce qui est complètement faux ! Évidemment, ils font tout pour se couvrir. C’est grave.

Je n’ai pas été auditionné. Simplement deux agents de la police nationale sont venus me voir à l’hôpital de Grange-Blanche, mais j’étais dans un sale état, et je leur ai expliqué brièvement, à demi-conscient, ce qui m’était arrivé.

Je suis resté dans le coma, inanimé environ pendant 20 minutes, avant que les pompiers arrivent. J’ai repris connaissance seulement dans le véhicule des pompiers.

Ils étaient quatre policiers municipaux. Ils auraient pu me tuer ! Heureusement que peut-être mon bonnet a amorti le choc de la matraque. Ce qui est grave, c’est qu’ils ne se sont pas souciés de moi. Ils ne m’ont même pas mis en position latérale de sécurité, dans l’attente des pompiers. Au contraire, le policier qui m’a frappé est allé se cacher en montant son écharpe sur son visage. Un autre policier n’a trouvé rien de mieux que mettre les menottes à mon frère, qui croyait que j’étais mort. Puis d’enlever les menottes aussitôt après. Ces policiers municipaux faisaient des gestes insensés.

Mon frère a beaucoup ramassé par les coups des policiers. Il a des hématomes de partout sur la cuisse et le bras...

À la sortie de l’hôpital, nous sommes allés avec mon père, qui était venu me chercher, porter plainte aussitôt à l’hôtel de police Marius Berliet. La plainte a été reçue car cela concernait des policiers municipaux. J’ai eu une première feuille de maladie avec 15 jours d’ITT, qui seront vraisemblablement prolongés, car je ne suis pas en mesure de travailler. Je n’arrive plus du tout à dormir, à peine deux heures par nuit. Ils m’ont complètement traumatisé ...alors que je n’ai rien fait de mal. De plus, avec tous les points de suture que j’ai eu, j’aurai par la suite une cicatrice et je risque de ne plus pouvoir faire mon travail car je suis steward...

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Une garde à vue plus tard et sans aucune raison

J’ai reçu un coup de téléphone du commissariat pour me présenter pour soi-disant une simple audition qui ne va pas durer longtemps. Or le jour du rendez-vous, et mon frère était aussi convoqué, le 13 janvier au commissariat de la rue Condé, on m’a dit que j’étais mis en garde à vue ainsi que mon frère, suite à la plainte de la police municipale. Pourquoi la police raconte-t-elle de tels mensonges ? Pourquoi mettre en garde à vue, alors que je me suis présenté à la police à leur demande ? Pourquoi le policier qui a frappé n’a pas fait lui de garde à vue ? Pourquoi mettre en garde à vue alors que tous les organismes officiels, conseil constitutionnel, cour européenne des droits de l’homme, disent qu’il y a trop de gardes à vue en France ?

Où est la justice en France quand il s’agit de policiers ?

Je suis resté de 13h55 jusqu’à 18h dans les locaux du commissariat. Le policier municipal dit maintenant que je l’ai insulté de « connard » alors que je ne prononce pas de tels mots. Et voilà comment il explique son violent coup de matraque qui m’a mis par terre, la tête en sang : il aurait voulu faire un balayage et étant déséquilibré, sa matraque a malencontreusement touché ma tête !!! De plus je lui aurait donné des coups de pieds et des coups de poings, alors que suis tombé dans les pommes aussitôt.

C’est vraiment très plausible !

Je suis convoqué pour le jugement de la plainte du policier municipal le lundi 7 mars 2011 à 14h au Tribunal rue Servient, et je serai défendu par l’avocat Me Métaxas. Alors que pour ma plainte vis à vis de celui qui m’a mis dans un tel état grave, il n’y a pas encore de convocation... Cela sera peut-être dans 2 ou 3 ans. Voilà comment se passe la justice française. La justice est-elle au service de la police en France ? »

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  • Le 28 septembre 2012 à 03:16, par Gn

    Je viens d’être témoin ce soir de la violence d’un policier municipal qui a arrêté un garçon devant mon immeuble qui ne semblait pas vouloir résister. Pourtant, de la fenêtre, j’ai vu ce policier le frapper à la tête, l’insulter et le menacer de le taper encore en lui demandant s’il savait a qui il avait affaire. Plus tard, c’est un passant outré par la scène qui osa une remarque qui se fait insulter à son tour par les policiers puis insité à se battre !! J’ai été choqué vraiment ... Si c’est ça en pleine rue, que se passe t’il derrière ??

  • Le 13 mars 2011 à 21:50, par jonathan

    j’été victime se weekend d’une attaque de la police municipale , alors que je promenais mon chien avec deux amis 3 officier de la police municipale sont arrier vers nous dès lors ils non céssés de nous insulté de nous provoqué avec des propos raciste. sans aucune raison il se sont jetter sur un de mes amis et l’on rués de coups moi meme je me suis pris un coup de moin. bien sur il porte plainte contre nous et affirme que nous les avont frapper en premier c’est notre parole contre la leurs et je suis persuader que même si nous somme les victime nous allons etre juger coupable !

  • Le 6 février 2011 à 14:40, par Elodie

    Plus qu’écoeurée... C’est minable et navrant !!!
    Et après ça nous sommes censés les respecter ? Je rêve !!!

    Un rassemblement serait bien, il faut hurler haut et fort que ses pratiques sont inadmissibles !!!

  • Le 19 janvier 2011 à 18:50, par steph

    Je suis vraiment écœurée par cette histoire, c’est tout simplement révoltant et malgré le traumatisme de ce jeune homme, il est bien que quelqu’un témoigne enfin contre les pratiques abusives et scandaleuses des policiers municipaux de Lyon.
    J’ai moi-même été confrontée à ces pratiques et je voulais partager mon témoignage. En 2006, il me semble, a été créé une brigade de policiers municipaux appelée GOM (groupe opérationnel mobile). Leur objectif était de « nettoyer » les quartiers du centre-ville de la « racaille », des « zonards, SDF » et autres qui abîmaient le paysage urbain (et surtout dérangeaient les touristes). Ces abrutis ont donc été autorisés à embarquer en IPM (dégrisement), à contrôler les gens, armés de bombes lacrymos et cela a donné comme résultat des cowboys dotés d’un formidable sentiment de puissance et d’impunité.
    Pour expliquer le contexte rapidement, il est vrai que j’ai eu une période de ma vie dont je ne suis pas très fière (adolescence et début de vie adulte) où j’ai traîné dans la rue et fait quelques conneries, je tiens à préciser que je n’ai eu aucun ennui avec la justice. Depuis, j’ai retrouvé un équilibre, un appart’, un boulot et des études. J’ai rencontré l’homme de ma vie dans ce milieu à Lyon (6 ans de vie commune !) et nous avons beaucoup traîné à St-Jean.
    Bref, à cette époque, nous avons donc été harcelés tous les jours par le GOM, à l’aide d’amendes à profusion (jusqu’à 3 par jour), de violences verbales et physiques et de provocations afin de nous pousser à l’outrage. Ils ont embarqué mon mec presque à chaque fois qu’ils l’ont croisé, l’ont molesté, insulté, voir humilié, en mettent par exemple une couverture sur la banquette arrière pour ne pas qu’il la salisse… Ils ont aussi voulu tabasser le frère de mon copain pour le « fun » qui a été « sauvé » par un témoin voulant filmer la scène. (Pas la peine de préciser comment le témoin a été traité et qu’il n’y a jamais eu d’images)
    J’en passe (parce que sinon y en a pour la journée) pour arriver à un des évènements le plus désagréable et humiliant de ma courte vie. Il se trouve que moi, ils n’ont jamais réussi à me pousser à l’outrage ou me mettre en dégrisement (je ne bois pas), il est vrai que j’ai pu me montrer moqueuse au sujet de leur niveau d’études tout en étant toujours respectueuse. Ce n’est pas malin, en sachant que c’est toujours eux qui auront le dernier mot mais que voulez-vous j’étais dégoutée par leurs façons de faire, de nous traiter.
    Tant et si bien que j’ai dû bien les énerver car un jour suite à un contrôle où ils ont fait partir tout le monde même ceux qui n’avaient pas de papiers, je me suis trouvée seule face à eux, ils ont bien viré mon mec et les potes qui attendaient et là l’un d’eux a collé son visage au mien, pendant que ses collègues m’encerclaient, et m’a répété pendant 30 minutes que j’étais, je cite : « une petite pute, une salope, une chienne, qu’ils allaient défoncer mon mec et le mettre en prison, qu’ils allaient faire piquer mon chien ou s’arranger pour qu’il ait un petit accident ce sale bâtard et que j’avais intérêt à bien fermer ma gueule car j’allais le regretter. »
    J’ai tout fait pour ne pas pleurer, j’ai réussi et je suis fière de ne pas leur avoir donné ce plaisir.
    Ce n’est pas eux les vrais responsables, ce sont juste des gens manquant d’intelligence et de formation, le vrai responsable, c’est Collomb qui a créé cette brigade, qui est le premier maire de France à avoir utilisé la LOPPSI pour virer des familles roumaines d’un squat à Vaise en plein hiver, quel honte pour notre ville et pour un maire qui se dit socialiste !
    Pour finir, je tiens à remercier et à soutenir ce jeune, je te souhaite du courage, c’est bien ce que tu fais et on sera là le 7 mars !!!

  • Le 17 janvier 2011 à 18:30

    On peut organiser un rassemblement...?

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