Un cours d’espagnol, au début des années 1990… l’enseignante évoque la guerre civile, qui fut « un sacré massacre ». Emerge de ses propos l’idée que tous regrettent cette guerre fratricide et désastreuse.
Tous coupables.
Exit cette autre mémoire : celle d’une guerre épique, et juste, dont l’on m’avait appris à admirer, et honorer, les héros socialistes et libertaires faisant barrage au franquisme.
Ultime camouflet : « grâce à qui l’Espagne est-elle passée de la dictature à la démocratie, en 1975 ? », demande l’enseignante en me regardant, moi, qui connais déjà l’histoire de Durruti versus Lister.
Je finis par tenter, au hasard : « el pueblo – le peuple ».
Réponse, cinglante, qui me laisse définitivement KO : « Es el rey – c’est le roi ».
Rien d’autre ne sera dit, ni su, sur la Transition, vocable que je découvre en lisant, bien plus tard, en 2011, l’ouvrage de Benoît Falaize et Marianne Koreta, issu des rencontres internationales de Lyon autour des façons d’écrire et d’enseigner la guerre d’Espagne, qui eurent lieu en 2007.
C’est donc au titre de simple porteuse d’une mémoire ainsi malmenée (je ne suis pas historienne), que cet ouvrage a tout d’abord attiré mon attention profane.
La suite de cette recension est disponible en ligne ici sur le site de la revue Lectures.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info