Initialement lancé en juin 1976 par différentes personnalités,
« l’Appel du 18 joint »est toujours d’actualité. La guerre à la drogue et notamment la guerre au cannabis, croisade lancée dans les années 70 par le président Richard Nixon a depuis longtemps traversé l’Atlantique et a très rapidement fait des émules dans l’Hexagone ; notre classe politique a largement souscrit à cette doctrine prohibitionniste durant quatre décennies.
Cette guerre fait des victimes en France, notamment parmi les jeunes. Les amateurs et amatrices de cannabis sont les premiers visés par la répression : Près de 150 000 interpellations par an ces dix dernières années (plus d’un million en dix ans), 3000 condamnations à des peines d’emprisonnement prononcées tous les ans...
Les procès liés à des affaires de cannabis représentent près du tiers du contentieux juridique national ! Il faut ajouter à ces victimes de la répression, les victimes de la guerre elle-même, guerre armée que se livrent entre eux ceux qui font commerce du cannabis, que la loi de 1970 sur les stupéfiants a fabriqué et qu’il convient d’abroger.
Alors que les États-Unis sont en train de changer de politique car le Colorado et l’Etat de Washington ont légalisé la consommation et la distribution l’année dernière, la France poursuit aveuglément la guerre au cannabis. Aujourd’hui le PS poursuit cette guerre aussi bien que l’UMP précédemment. La bonne volonté affichée par le ministre de l’intérieur pour enrayer la flambée de violence à Marseille n’est que de l’agitprop.
Le gouvernement persiste à éluder tout débat et s’en prend directement au représentant des Cannabis social clubs,Dominique Broc, en l’interpellant à son domicile tel un dangereux criminel, puis en le condamnant alors qu’il milite précisément pour un changement de politique sur le cannabis et l’officialisation d’une association d’autoproducteurs assurant leur consommation personnelle en dehors de tout trafic ainsi que le don d’une partie de leur production aux malades ayant besoin de cannabis pour se soigner.
A cause de cette politique répressive, les applications thérapeutiques du cannabis sont toujours proscrites. La France ne lui reconnaît aucune utilité thérapeutique : C’est une mauvaise plante et elle doit être éradiquée.
Malgré cet état de fait, la ministre de la santé a tout de même demandé en février à l’agence nationale du médicament de se prononcer sur l’utilité thérapeutique d’un spray à base de cannabinoïdes, le Sativex. Ce traitement, parmi d’autres (Marinol...), ainsi que des variétés médicinales de cannabis reconnues, sont distribués légalement depuis de nombreuses années dans la plupart des États-Unis, au Canada, en Hollande ou en Grande Bretagne...
Les conséquences d’un tel obscurantisme fragilisent en France des dizaines de milliers de malades qui souffrent inutilement en attendant d’éventuels traitements à base de cannabinoïdes pour apaiser leurs douleurs. Ils sont souvent obligés de détourner la loi, de devenir des délinquants pour se soigner car ils ne trouvent pas d’autres produits qui leur conviennent et les soulagent. Enfin, la loi de 70 et la prohibition empêchent un réel développement de la filière chanvre.
Alors que le monde paysan est à la recherche de nouvelles ressources, le chanvre (Cannabis sativa L.) est une matière première écologique aux applications multiples, utile dans le domaine de la construction, de la papeterie, de l’habillement (tiges et fibres), des cosmétiques et de l’alimentaire (huiles, graines). De part ses multiples utilisations, le chanvre est un véritable « cochon végétal »et il doit être réhabilité à sa juste valeur dans l’agriculture et dans la vie sociale.
L’appel du 18 joint, Tant qu’il faudra !!
Musical entertainment by Bredda soundsystem
Buvette, stands d’information, prise de parole
L’appel du 18 joint est organisé par le CIRC Lyon, Les Jeunes Ecologistes Lyonnais, Europe Ecologie les Verts, Le
Nouveau parti Anticapitaliste, La Ligue des Droits de l’Homme
, AIDES et FAC Verte
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