Journée de luttes internationales du 1er mai : Révolution sociale et libertaire !!
Rappel Historique
La journée de luttes internationales du 1er mai, décrété en 1889 lors du congrès de l’Internationale socialiste, puise son origine dans l’histoire du mouvement anarchiste qui au delà de simples revendications lui confère une véritable quête d’émancipation et de liberté.
Le 1er mai 1886, à Chicago, les syndicats américains et le journal anarchiste « the alarm »organisent un mouvement revendicatif pour la journée des 8 heures. 340 000 salariés paralysent près de 12 000 usines à travers les USA.
Cette journée sera suivie le 3 mai par une manifestation des grèvistes durement réprimée par la police qui fera 6 morts et 50 blessés.
Le lendemain au cours d’une grande manifestation de protestation une bombe explose au milieu des forces de l’ordre alors que celles-ci tirent à nouveau sur la foule. Le bilan se solde par la mort de 7 policiers. 8 militants anarchistes seront arrêtés dont deux seulement étaient présents au moment de l’explosion.
Malgré l’agitation internationales, et un procès fantoche, 5 seront exécutés et 1 se suicidera la veille, dans sa cellule.
Le 1er mai sera d’abord récupéré par la révolution bolchevique, puis par les nazi, et enfin par le régime de Vichy qui le transformera en « fête du travail » sans toutefois parvenir à lui ôter son origine libertaire.
Contre le fascisme et le capitalisme : Riposte populaire !
Il y a tout juste un an, le 1er mai 2016 se déroulait dans une période de mouvement social de grande ampleur. La lutte contre la loi Travail aura duré plusieurs mois , et lors des mobilisations, les attaques des forces de l’ordre auront engendré plusieurs milliers de blessé-e-s et de mutilé-es , ainsi que de très nombreuses poursuites judiciaires à travers tout le pays. Comme à chaque fois, les gouvernements n’ont de cesse de réprimer les grands mouvements sociaux et de tenter de faire taire la révolte qui gronde.
Aujourd’hui, le premier mai se déroule en pleine période électorale. Les luttes sociales ont disparues des sujets médiatiques, pour laisser la place à la ronde des candidats.
Des décennies d’économie libérale, de recherche de profits maximums, de libre concurrence et de financiarisation folle ont permis d’appauvrir les couches sociales les plus fragiles pour remplir aisément les coffres des gros patrons, des banquiers et des actionnaires.
Se heurtant aujourd’hui à l’écueil du capitalisme et sans jamais le combattre, parce qu’ils en touchent de gros profits, les candidats qu’ils soient de droite ou de gauche, tous se revendiquent désormais comme "anti-système".
Mais où donc le système capitaliste est-il remis en cause ?
Ainsi, les sujets les plus présents en politique sont devenus la sécurité et l’immigration, tandis que l’amélioration des conditions de vie n’est bien évidemment pas à l’ordre du jour.
Pour répondre aux crises économiques qui se succèdent de plus en plus rapidement, les candidats proposent l’austérité et des politiques excluantes. Le racisme d’État se fait plus virulent.
Conscient-e-s de la misère qui les entoure, ils-elles détournent les foules des luttes sociales en leur inventant des ennemis intérieurs à l’instar des immigré-e-s, des internationalistes « qui les soutiennent et se moquent des frontières », des syndicalistes « complices de la mondialisation du travail » et les associations LGBTI qui menaceraient l’ordre moral de la société.
Les pouvoirs de la police s’étendent de jour en jour.
Dans ce contexte, l’idéologie fasciste se répand, et les groupuscules d’extrême droite prennent confiance. Les faits de violence se multiplient, l’accès à l’expression publique et médiatique leur est facilitée.
Mais ne nous y trompons pas : le fascisme n’est pas une réaction des classes populaires qui seraient xénophobes et repliées sur elles-mêmes. C’est au contraire, une stratégie des classes bourgeoises pour faire face aux crises du capitalisme.
Nous savons que le fascisme n’est pas porté par un seul candidat, ou seulement les candidats de la droite. Il s’agit d’une tendance forte de réaction du patronat face au risque de crise économique et sociale. Quel que soit le candidat élu, les décisions politiques seront équivalentes, comme on a pu le voir lors du dernier quinquennat qui a vu un président de “gauche” faire des lois anti-sociales à la pelle (ANI, loi Macron, loi Travail...).
Le constat sur la situation politique présente est très alarmant. Mais nous pouvons y faire face, en créant la solidarité entre les classes populaires, tous les jours, par les luttes sociales, par la création et le renforcement de réseaux, par l’organisation au sein des syndicats.
C’est ensemble qu’on devient plus fort-e-s, et qu’on peut opposer un front de résistance face à l’idéologie fasciste. Nous savons que quelque soit le résultat des élections, nous aurons besoin de nous organiser plus et mieux, contre les régressions sociales, contre les attaques de plus en plus fortes des capitalistes.
Rendez-vous le 1er mai dans notre cortège rouge et noir !
Coordination des Groupes Anarchistes et Alternative Libertaire
Notre projet
Le Capitalisme est basé sur la propriété privée, l’exploitation et l’accumulation du Capital entraînant inégalités, injustices, dépossession de nos vies, productivisme effréné provoquant la destruction de l’environnement.
À ce système délétère, conduisant l’humanité à sa propre destruction, nous opposons le communisme libertaire !
Nous devons reconstruire une société basée sur l’égalité politique, économique et sociale avec pour conséquences directes la liberté, l’autonomie et la solidarité. Pour y parvenir, nous ne pouvons compter sur un quelconque leader ou messie (même dit de « la vraie gauche »).
Nous devons prendre ,en main nos vies et gérer collectivement la société !
Les élu-es, doivent être remplacé-e-s par des délégué-e-s avec des mandats précis, limités et révocables à tout moment. Les décisions doivent être prises ou validées par des assemblées générales via une démocratie directe dans les entreprises, les quartiers, dans les communes, les régions...
Si les capitalistes peuvent imposer leur société, c’est parce que ce sont eux qui concentrent l’essentiel du pouvoir dans la société actuelle : celui de nous embaucher ou pas, de choisir notre salaire, notre temps et horaires de travail... La « démocratie » qu’ils nous accordent à savoir devenir citoyen-ne-e, le temps d’une élection, ne peut changer en rien, nos conditions d’exploité-e-s !
C’est à celles et ceux qui produisent les richesses que revient d’organiser et de gérer la production et la distribution des biens en fonction des besoins de la société. Ainsi, la première étape pour établir une société démocratique est l’expropriation des patrons et de mettre en commun les moyens de production. Il n’y a pas de liberté, sans égalité économique de toutes et tous !
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