“Attention Danger : le chantier du TGV s’accélère coté français”
La Ligne Lyon-Turin s’inscrit dans un projet européen pharaonique et n’est qu’une petite portion d’une ligne TGV bien plus grande qu’ils souhaiteraient voir s’étendre entre Lisbonne et Kiev. Cette ligne met en relief une volonté de redessiner la cartographie productive de l’Europe en constituant des pôles de compétitivités spécialisés qui feraient par exemple, de l’Espagne la zone de production maraîchère et de l’Ukraine le grenier à céréales de tout le continent. Un monde de flux permanents.
Si il est vrai que le caractère linéaire d’une ligne TGV n’a pas le même impact sur un territoire que la construction d’une zone aéroportuaire comme à Notre Dames des Landes, il n’en demeure pas moins que ce type de projet adopte toujours, de manière arbitraire, dans sa phase de réalisation comme dans son fonctionnement, tous les attributs d’un dispositif colonial. Partout où le TGV se construit, ce sont des paysans qui sont expropriés, poussés à vendre leurs terres (900 hectares du coté français) et des milliers de m3 de roches extraits des montagnes et mis en remblai sur des kilomètres. Il y a, à travers le TAV, tout un monde à combattre ... Comme sur les ZAD, lutter contre le TAV implique une certaine manière de voir et de penser le monde.
L’une des victoires du mouvement d’occupation à Notre Dames des Landes est d’avoir réussi à libérer un territoire et d’organiser collectivement, non sans effort, la question de la répartition des terres, de leurs cultures et de leur occupation par le mouvement. En Italie, et surtout dans la Vallée de Susa, ce sont des Présidios, ces cabanes construites par le mouvement et installées au plus près du chantier qui ont su inventer de nouvelles formes de vie et permis qu’elles se déploient dans la lutte et le quotidien. C’est souvent depuis ces Présidios que le mouvement a pu s’organiser à des moments clefs de la lutte.
Marcher ensemble dans nos vallées, c’est imaginer ce que le TAV viendra détruire comme horizon.
Marcher tout le long du tracé coté français sera une occasion de découvrir des territoires et imaginer ensemble des endroits ou l’on pourrait construire et occuper.
Marcher contre le Lyon Turin en juillet c’est gagner en intelligence et nous permettre de réfléchir au devenir de la lutte et des tactiques à mettre en place pour la renforcée.
Marcher ensemble c’est trouver nos rythmes et prendre le temps, ce temps qui nous manque pour penser le devenir de nos vies. C’est une invitation à s’organiser, elle ne saurait être défendue par quelques organisateurs.
Chaque groupe, habitants, voisins, collectifs peut penser y participer à sa manière. Passer le long des voies existantes, traverser un village, rencontrer ses habitants, camper sur les lieux où ils souhaiteraient déposer des milliers de m3 de remblais, voilà autant de possibilités de se dire ensemble, que le TAV ne passera pas !
SARA DURA !
APPEL A DONS ET LOGISTIQUES
« Soutenir la Marche peut se faire de plein de manières différentes »
La Marche NOTAV du 29 juin au 12 juillet 2015 ne se fera pas sans votre soutien. Le caractère itinérant d’une marche demande un certain degré d’organisation. Le seul moyen pour que cela fonctionne est la solidarité et l’implication de chacun.ES. Tous les dons peuvent être amenés sur Lyon et Grenoble avant la Marche (prendre contact par mail) ou bien apporter généreusement aux différentes étapes de la Marche.
Appel à dons
Dons de denrées non-périssable :
pâtes, riz, farine, conserves, café, thé, vin, sirop, biscuit... ne pas hésiter à privilégier un produit mais en quantité. A ramener au moment de la marche ou à déposer à Lyon ou Grenoble. Contacter par mail.
Dons de denrées périssables :
Légumes, pommes de terre, surplus alimentaires et produits frais, fromage, lait, tout ce dont il pourrait être utile pour alimenter la Marche. Préparer des stocks, à ramener au moment aux différentes étape de la marche ou contacter le mail
Appels à logistique
Concernant le cortège de la Marche,
sur les portions du tracé qui semblent praticables, tout type de véhicule serait le bienvenu pour grossir le cortège, faire la voiture balai et/ou transporter du matériel. Il va de soi que la présence de tracteurs, d’animaux dans la marche serait un geste fort.
Concernant l’organisation des campements par étapes
Chaque bivouac s’installera en amont, avant l’arrivée des marcheurs. Tout type de véhicule serait le bienvenu pour nous aider à transporter le matériel (Tentes, chapiteau, tonnes à eau, cantines...).
Sont aussi les bienvenus :
Camion frigorifique, chiottes sèches,bois de chauffe,idées folles, matos en tout genre, etc...
Bien entendu, tout ce qui pourrait approvisionner la Marche sera une occasion de mettre en commun des pratiques, du matériel, une certaine manière de s’organiser. Imaginer donner forme à cette marche depuis nos propres moyens, c’est s’assurer de sa réussite à venir.
Sempre NO TAV !
Marchenotav (at) rebellyon.info
Marchenotav.noblogs.org
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