FEVRIER 1939 : 500 000 républicainEs espagnolEs prennent la route de l’exil pour la France, « accueilliEs » notamment au Perthus par les gardes mobiles et tirailleurs sénégalais (qui constituaient alors la garnison de Perpignan). Ils et elles sont parquéEs tels des bêtes dangereuses dans des camps de concentrations improvisés sur nos belles plages du Languedoc-Roussillon : les camps du mépris de l’État français, pour contenir, contrôler, surveiller ces étrangerEs indésirables.
JUILLET 2006 : les centres de rétention fleurissent sur le territoire français où le temps de séjour est le plus long parmi les pays européens. Depuis 2002, les reconduites à la frontière ont été multipliées par deux : 10 000 en 2002 - 20 000 en 2005 - 26 000 prévues en 2006.
la nouvelle loi SARKOZY, où l’« immigration choisie » et l’arbitraire s’érigent en règle, prévoit :
Regroupement familial : durcissement des conditions actuelles, sans-papiers à perpétuité !
suppression pure et simple de l’obtention de plein droit de la carte d’un an « vie privée et familiale » après 10 ans de présence continue en France. Le visa de 3 mois n’est plus considéré comme entrée régulière permettant de postuler au droit de séjour.
Pour les étrangerEs en situation régulière, l’obtention de la carte est liée désormais à une « bonne intégration » : augmentation des conditions de ressources, conditions de logement selon localisation, superficie... Les pères étrangers devront justifier de leur paternité.
Mariage mixte : le conjoint étranger doit être entré régulièrement et être en situation régulière, donc plus de régularisation possible après un mariage entre unE françaisE et unE étrangerE sans-papiers. Si un couple divorce dans les 4 ans, le conjoint étranger perd son titre de séjour acquis au titre du mariage.
Travail des étrangers : consécration du travailleur jetable !
Le séjour temporaire et provisoire est institué comme règle, rendant vaine toute demande de regroupement familiale + création d’un système à 2 vitesses :
cartes de séjour mention
« travailleur temporaire »,
« saisonnier », « détaché interne » : fin des CDI, subordination à l’employeur, discrimination dans le code du Travail, exclusion du territoire en fin de contrat de travail.
carte de séjour « capacités et talents » : sélection des « bons éléments » rentables à l’économie de marché, fuite de la main-d’œuvre qualifiée du pays d’origine.
Au déracinement s’ajoutent encore discriminations et humiliations pour les étrangerEs !
FERMETURES DES CENTRES
DE RÉTENTION !
LIBERTÉ DE CIRCULATION
ET D’INSTALLATION !
REFUS DE LA PRÉCARISATION
DU TRAVAIL !
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